harajuku & shichi-go-san

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Le week-end, on se répose, on fait la fête, on sort en famille ou on prend son vélo et on va voir les gens qui font tout ça. Avouez que c’est autrement plus fun que de le faire sois-même. Le mois de novembre est un peu plus radin en évènement et célébration, donc quand il y en a une, je saute dessus. Ainsi, la première quinzaine de novembre, les famille japonaise célèbre le Shichi-go-san, qui signifie littéralement 7-5-3. A quoi correspondent ces chiffres si énigmatiques mais pourtant si symbolique me direz-vous. Et bien ce sont des âges.

Les garçons et filles de trois ans, les garçons de cinq ans et les filles de sept ans mettent leur plus beaux habits pour aller prier au temple, afin d’avoir la santé, la réussite, les trucs habituels quoi.
Comme je suis malin comme un petit singe, j’ai profité de cet évènement pour aller dans le quartier de harajuku. C’est un quartier qui regroupe la Takeshita street, fief des fashions victimes, avec ses boutiques de mode, Omotesando, la rue plus chic du quartier, yoyogi, le parc et enfin le temple Meiji. Largement de quoi s’occuper donc.

Je prend mon petit vélo, j’enlève les petites roues parce que je suis un grand maintenant et j’y vais. Sur le chemin, je passe près du palais impérial et, ö surprise, une grosse partie de la rue faisant le tour du palais est réservé aux piétons/cyclistes ! Je l’avais bien vu en 2007 mais j’avais complètement oublié ce détails. Je suis étonné de voir que le nombre de coureur est plus élevé que le nombre de cycliste. Très organisés et ultra motivés, ils me fatiguaient rien qu’à les regarder. L’occasion pour moi de rouler tranquillement, de prendre des photos de l’automne et de filmer un peu (en bas de l’article).

Je vais faire une petite parenthèse sur l’automne d’ailleurs. Avant de partir au japon, je lisais souvent que les couleurs des forêts et de la végétation étaient magnifiques en octobre. De quoi satisfaire ma boulimie photographique ! Et bien vous verrez que cette année, l’automne se fout de notre gueule et que les feuilles ont du mal à virer à l’oranger. Ca commence et je pense que ca ira très vite mais pour le moment, il n’y a pas de quoi s’enthousiasmer.

Après ce détour détente en zone conquise par les cyclistes, je repars pour harajuku. A peine arrivé, je file au temple Meiji, ou je laisse mon vélo à l’entrée, sur le parking gratuit. Faut pas déconner, ca a beau ressembler a une foret au milieu de la ville, ca n’en reste pas moins un temple alors, un peu de respect. Il y a foule. Pas étonnant avec la chaleur qu’il fait ! les t-shirt sont de sortis et on doit pas etre loin de 30°c. Pour un mois de novembre, c’est pas mal.

Le temple est enfin devant moi avec son lot de surprises. Déja, la mauvaise, c’est plein d’étrangers. Non pas que je fasse une fixette sur eux mais il faut avouer qu’ils font tache dans le décors. Moi je suis pas un étranger ! Les bonnes surprises me font oublier cette gène car, sortie de nul part, un cortège apparait et traverse la cours, précéder de quelques agents qui écartent la foule. C’est une cérémonie de mariage, du genre de celle que l’on voit dans les reportages et ou l’on se dit : « c’est bôôôôôô, c’est teeeeellement japonais ! ». Ba voila, pour le voir, faut aller au temple le week-end. Et c’est vrai que c’est très joli. Les costumes comme le cérémonial, très simple et minimaliste. Il y en aura trois le temps ou je serai dans le temple. C’est un peu comme en France, à la chaine.

Je me refocalise sur ce que je suis venu découvrir, la célébration du shichi-go-san. Et je ne suis pas déçu, il y a des enfants partout, accompagné de leur parents, frère-soeur et grand-parents, tous sur leur 31. Les costumes traditionnels sont superbe et les enfants sont trop mignon dans leur façon d’ignorer totalement le coté cérémonieux du déplacement. Ils se foutent de ce qu’il se passe et veulent juste faire leur vie. Chaque famille prend la pause pour avoir une trace de cette journée et je me prête au jeu des photos, changeant d’appareil en même temps que je change de famille. En dehors de la simple prière, il n’y a rien d’autre, le spectacle, ce sont les enfants qui le font par leur présence et leur costumes.

Il est 14h passé et j’ai la dalle. Je pars vers la Takeshita street et je pleure de souffrance en voyant le monde qu’il y a. La mode d’harajuku est célèbre au japon. Il est donc normal de voir 15 boutique de fringues ou d’accéssoire au mètre carré dans cette rue. Enfin, je dis mode mais à mes yeux, ca ressemble plus a du gros n’importe quoi ! Prenez des types de fringue qui ne vont pas du tout ensemble, (bonnet oreille de chat, t-shirt rock année 80 et bas résille ? pas de problème, c’est la mode d’harajuku), blindez d’accessoires et saupoudrer d’une bonne dose de maquillage. On peut aimer… c’est pas mon cas. Je traverse donc cette rue, sans savoir pourquoi, vu que j’aurais pu passer ailleurs. J’arrive près d’un resto dans lequel on avait mangé l’année dernière. Je m’en met plein la poire et en ressort repus. Le quartier, comme le reste de la ville évolue d’année en année. Les immeuble tombent et d’autres poussent à la place. Je visite ces nouveaux champignons de béton et m’enfuis au plus vite. La plupart sont des immeubles pour femme. Les seuls homme qu’on y croise sont trainés par leur copine. Aucune boutique pour nous, dommage.

Il ne me reste que le parc yoyogi à voir. Je le connais déjà mais il y a souvent des animations, des musiciens, des artistes… c’est très animé en général. Et ça l’est encore cette fois avec un groupe dont j’avais déjà entendu parler sans jamais les avoir vu. Il s’agit d’un groupe d’hommes de tout âge, fan de rockabilly. Ils sont tout de cuir vêtu, santiague usé et la banane au vent. Ils sont la pour danser entre eux et partager leur passion. Partager mais de loin car ne vous avisez pas d’essayer de rentrer dans leur cercle pour danser avec eux. Ce n’est pas qu’une question de look ou de danse, c’est une façon de vivre ! Entre deux chansons, ils se prêtent volontiers au jeu des photos, ou ils arborent leur tatouages. Leur grand jeu aussi, quand ils ont soif, est de se jeter une canette en l’air pour qu’un camarade la rattrape. La plupart du temps, elle finit par terre mais c’est comique quand même.

Mon tour du parc est rapide, y’a pas grand chose a voir : un joueur de batterie, deux guitaristes… j’ai vu mieux. Je l »installe pour bouquiner avant de rentrer quand la nuit met fin à ma divagation littéraire.

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6 Réponses

  1. profite bien du temps superbe ke tas , nous les gelees ont commence du moins par chez moi . il deconne pas papi , et superbe son tatouage au passage.

  2. toujours aussi blindé de monde la Takeshita-dori.

    Il y a avait des cosplay sur le pont ?

    • non il n’y a plus rien sur le pont. les cosplayeurs fuient l’endroit maintenant.

      • C’est dommage.

        Pourtant d’après l’émission « Amazing Race – Tokyo », Harajuku est le quartier manga !

        On nous aurait menti ? 😮

  3. T’es sur que c’était pas des yakuza les mecs au tatouage ? ^^’

  4. « Et bien vous verrez que cette année, l’automne se fout de notre gueule et que les feuilles ont du mal à virer à l’oranger.  »

    La radioactivité.

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