Musée du manga

Classé dans : Kyoto | 21

Je vais être assez bref sur ce musée. Déjà parce que j’étais pas vraiment intéressé pour y aller mais aussi parce que je savais ce qu’était le musée du manga. Qu’est ce que c’est le musée du manga ?

Patience, j’y reviendrai après avoir raconté ma vie. Quel a été votre premier contact avec le japon et la culture japonaise ? Celui qui vous a fait basculer ? Un jeu ? un film ? Une musique ? C’est une vrai question, répondez dans les commentaires !
Moi c’était un manga. C’était au début des années 90 (92 ou 93), ma mère m’avait acheté le tome 4 de dragon ball dans une brocante. Couverture bleu, championnat des arts martiaux, krilin, sangoku, jackie chun… que de souvenir ! Je l’ai lu, relu, rerelu et encore rererelu ! J’étais pas fan de Bd franco-belge et j’ai pourtant tout de suite plongé dans cet univers. Ca a été l’escalade bien sur. Tous les tomes du mangas, les jeux vidéo, le dessin animé, les cartes à jouer… Le manga a été le facteur déclencheur de mon intérêt pour la culture nippone. J’aime en lire aujourd’hui encore (one piece en tête) et de nombreuses séries me sont passée entre les mains (saint seiya, chobit, naruto, fullmetal alchemist, GTO…).

Mais pourtant, ce musée ne m’intéresse pas. Si vous le voulez bien, je vous invite à prendre 4 minutes 27 secondes pour regarder le début de cette émission japonaise tournée pour la france et qui a visité le musée du manga. Vous verrez un peu mieux les lieux (je n’ai pas pris de photo) et comprendrez le concept.

Japan in motion

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A l’entrée, on attaque par la boutique avant d’arriver devant la machine pour prendre son ticket. Un homme me demande de quel pays je viens et surtout comment j’ai connu le musée du manga. La, j’ai un putain de blanc dans mon vocabulaire anglais. Ou plutôt, j’ai un défaut de hiérarchisation des connaissances dans ma tête. Vu qu’il me parle anglais, je lui répond en anglais et je lui dis que j’ai vu une émission à la télé. Sauf que le mot « émission » ne me vient absolument pas. Et à la place, c’est le mot japonais qui me vient en tête. J’ai pas du tout l’air con à placer un mot japonais dans une phrase en anglais alors que je parle pas japonais. Mais ça ne l’a pas surpris du tout.

Cet homme vous remet la brochure du musée qui est en français. 10% des visiteurs du musée sont étrangers et la plupart sont français. Un effort a donc été fait dans ce sens et certains panneaux d’information sont en français en plus d’être en anglais. On attaque directement par la partie internationale du musée avec deux murs remplis d’ouvrage traduits dans leur langue d »importation. Des mangas en anglais, espagnol, portuguais, français, coréen chinois etc. C’est vraiment une toute petite quantité d’ouvrages qui est alloué à chaque pays, sauf à la chine qui a une bonne partie du mur qui lui est consacré. Dommage car ce sont les seuls mangas qui vous seront accessibles si vous ne lisez pas le japonais.

On trouve aussi des ateliers comme un dessinateur qui fait des caricatures, des mangakas qui travaillent devant vous et un atelier pour apprendre à faire des mangas (oui, faut un peu savoir dessiner à la base). Regarder des mangakas travailler c’est cool mais on a un peu l’impression de « déranger ». On est devant eux, debout, on les regarde. Eux travaillent, font leur vie… et voila. Bien sur, vous pouvez leur poser des questions… si vous parlez japonais. Mais c’est pas inintéressant quand même. Juste inconfortable de faire le pied de grue devant eux.

La salle pour les enfants est une salle où vous pouvez lire vautré par terre, dans des coussins, comme vous voulez. Seulement, il faut être un enfant ou accompagner un enfant. C’est con, je me serais bien vautré pour lire moi aussi mais non, c’est interdit.

Les murs et les couloirs du musée sont remplis d’étagères pleine de livres. Quand le reportage parle de 300 000 mangas, c’est peut-être un peu beaucoup mais il y en a vraiment partout. Vous trouverez forcément votre bonheur. Il y a aussi une exposition sur les maikos, les apprentis geisha, ou chaque mangaka a dessiné sa vision de la maiko. C’est interessant de voir les différents styles (réaliste, abstrait, animalier, détaillé, simpliste) mis côte à côte.

Pendant une bonne partie de la visite, la seule histoire qui est affiché est celle de l’école. Le musée est dans les murs d’une ancienne école et certaines salles sont consacrées à son histoire. C’est très instructif et les photos de différentes époques sont la pour nous ancrer dans ce lieu qui n’est pas qu’une coquille vide ! Des portraits des directeurs aux ouvrages scolaires utilisés, tout est fait pour vous faire revivre une époque de la vie du bâtiment.

Pour avoir un tout petit peu d’histoire du manga, il faut aller dans la galerie principale. Les manga y sont rangés par année et chaque année expose ses titres les plus célèbres. Il y a des milliers de manga qui sortent par an donc impossible de tous les mettre dans cette galerie. Des petits panneaux vous dévoilent le minimum d’information sur l’histoire du manga, en plus de parler de détails sur la création (techniques, trames, découpages etc), sur la publication (4 million du dernier tome de One piece se sont vendu au japon (127 million d’hab.). A titre de comparaison, le tome 7 d’harry potter s’est vendu en 10 jours, dans tous les Etats-unis (315 millions d’hab) à 11,5 millions d’exemplaires). Des infos sur l’exportation dans le monde et sur l’adaptation en Animé sont aussi dévoilés mais c’est vraiment minime encore une fois.

Alors pourquoi venir au musée du manga ? Pour les informations ? Vous serez pas rassasié. Pour les ateliers ? Venez le week-end et parlez un minimum japonais. Pour lire des mangas ? Parlez japonais ou lisez les 30 volumes disponibles en francais (il y en a heureusement plus en anglais).

Moi je me suis posé dans la galerie principale, devant mon année de naissance. 1984. L’année de parution de Dragon ball, mon premier manga. J’ai lu le tome 4, en japonais. Je le connais par coeur. Ensuite, j’ai regardé ce qui était sorti la même année. « What’s michael ». Le meilleur manga sur les chats que je connaisse (merci willy de me l’avoir fait découvrir en France). Toute personne ayant un chat se pissera dessus de rire tellement ce manga est drôle. Les mimiques des félins sont parfaitement retranscrites et les situations sentent le déjà vécu par l’auteur. J’ai lu 4 tomes tranquillement. Oui, c’était en japonais mais j’avais le contexte donc je comprenais. Dois-je rappeler l’importance du contexte dans la compréhension du japonais ? Le vocabulaire c’est de la merde, la grammaire aussi,
si vous avez le contexte, vous comprendrez !

Voila, pour moi, ce n’est pas le musée DU manga mais le musée DES mangas. Les thèmes de l’importance dans l’histoire, dans la culture, la société actuelle ne sont pas abordés. Une exposition sur son histoire avec des représentations et des planches à travers le temps serait aussi un plus. Des expositions à theme sur certains mangaka, des témoignages, des projections de documentaires devraient aussi faire parti de ce musée. Mais il n’en ai rien. Il y a juste beaucoup beaucoup de manga. Une bibliothèque améliorée.

Je suis pas déçu, je savais que c’était comme ça. C’est juste dommage de se contenter de si peu. L’existence d’un tel musée est louable mais de musée, il n’en a que le nom pour moi.

 

credit photo : nippon.com

21 Réponses

  1. Lous yann

    Moi j’ai découvert le Japon grasse a dragon ball et aussi les chevalier du zodiaque mais aussi par un autre dessin animé ou plutôt manga initial D j’ai addore ce manga des gens branleur avec leur voiture a ce faire des putain de course dans les virages de montagne trop fort et j’ai bien aime aussi un autre manga mais le titre m’échappe se matin c’est un jeune proff branleur et dragueur qui enseigne dans un collège si quelqu’un se rappelle de se manga merci de m aide a retrouver se titre merci

    • C’est GTO (great teacher onizuka) qui t’échappe ^^ Y’a les dvd à la maison si tu veux. et les manga aussi !

  2. Comme beaucoup j’ai découvert le manga a la Tv (club Dorothée)!
    Dragon Ball, Ranma 1/2, Chevalier du Zodiac.
    Mais tout ça s’était a la TV, les vrais manga que j’ai lu s’était un peu plus tard avec Shaman King, Hunter X Hunter, Detective Conan etc…

  3. moi aussi je suis de la génération dorathé donc bien entendu j’ai aimé les chevalier du zodia, ken le survivant… mais mon premier contact avec la culture nippone c’est « sankukaï »…. et après « x-or » et j’ai de vague souvenir de « spectroman »
    ouais je suis vieux :-(

  4. A la TV Goldorak Albator toussa, puis j’ai choppé un DrSlump d’Akira Toryama (le gars de Dragon Ball) et j’ai de suite accroché, j’ai donc écumé les Fnac pour chopper les DrSlump et en fouillant tu te rend compte qu’il y en a plein d’autre ! J’ai adoré Gunnm, Guns smith Cats, Noritaka le roi de la baston (le plus drole du monde), City Hunter (Nicky Larson) et plus récemment Monster qui est tout simplement génial. Les autres n’ont jamais eu mes faveurs, soit parceque c’est naze, soit cul-cul soit évidemment sympa mais pas assez de thunes ! Ca coute cher je ne pouvais pas suivre toutes les collections.

  5. Le premier animé que j’ai vu ne m’a pas marqué vu que je m’en souviens pas mais c’était dans le lot des chevalier du zodiaque, ken le survivant, club dorothé quoi.

  6. Honnetement je regardais pas mal de manga à une époque mais c’est seulement quand j’ai découvert AKB que j’ai réelement commencé à m’interressé au Japon

  7. Comme une grande partie des gens de mon age (la trentaine), mon premier contact avec la « culture » japonaise se fit via le club dorothée.

    Ce n’est que quelques années plus tard lorsqu’Evangelion débarqua en 1997 que je me suis vraiment intéressé de près au Japon, en recherchant le nom des doubleurs etc …

    Puis je suis devenu fan de la chanteuse Hamasaki Ayumi, et quelques années après des idols … le début de la fin.

  8. Les manga c’est nul, c’est tout en noir et blanc parce que les mecs ne savent même pas colorier.
    Les prépublications sont sur du papier chiotte recyclable sur lequel j’oserais même pas écrire un brouillon de math.
    Et puis ça parle tout le temps que de baston et de sexe.

    Et puis les manga à la TV c’est pas mieux. Le truc à 8 images secondes pour gérer les coups de productions, pour pouvoir sortir des épisodes à la chaîne. Du moment qu’il y a un plan culotte dans l’épisode, ça suffit à en faire un épisode à la qualité suffisante pour être diffusable.

    C’est rien qu’une industrie poubelle.

    • je suis d’accord, c’est pour ça que t’en lis pas et que t’en regarde pas ! parce que c’est de la merde ! Comme le japon ! Y’a que les idols de bien en fait (la ruine d’une civilisation).

    • Arf, caricatural des reproches faits aux mangas (en n&b). Pour autant, c’est vrai… moi, j’aime quand c’est colorié ! :-)

  9. comme la plupart , le club dorothee DB , saint seya , slump , ranma 1/2 , le college foufoufou , une grande epoque en somme .

  10. Si je parle de « Juliette je t aime » dans ces échanges principalement masculins, je vais me faire jeter non ? :-p

    • pas du tout, j’en ai quelques souvenirs de cet animé. C’est surtout les voix qui m’ont marqué en fait ^_^

      •  » jeanne et serge , au match de volley ball etc ….. » , c’etait pa mal . Ca me fait penser a juliette je t’aime dans la meme lignee a peu pres

  11. Albator dit 78 et 84 puis toute la génération suivante d’animé, Goldorak, Cobra, DBz, saint seya etc … ça résume la découverte.
    Mais à l’époque je n’avais aucune idée de qui dessinait. Le pays d’origine à 10 ans je m’en foutais royalement, c’était nouveau, du jamais vu, on jouait à la récrée à sanKukaï ^^ et c’était top !

    Bon pour se qui est de la culture japonaise en générale, ce n’est pas arrivé d’un coup, il y a eu différentes étapes et évolutions. Si je devais quand même donner un point de départ c’est Escaflowne en Vo sous titré anglais que j’avais récupéré en 97 je crois à peu prés. C’est cet animé qui m’a donné envie d’en découvrir plus (enfin c’est le 1er d’une longue série).
    Ca faisait déjà quelques temps que je m’intéressais aux estampes japonaises à drouot et que j’avais quelques tsuba achetés aux enchères en deco chez moi.

  12. Je suis un peu plus vieux que vous, moi c’est dans youpi, l’école est finie de feu la 5, que j’ai découvert les animes. Et l’apport de la culture japonaise plutôt dans des séries parlant du quotidien de lycéens : séries sportives : olive et Tom, attacker you, touch… ou du city hunter.
    Plus récemment, eyeshield 21. Mais il y en a plein.
    Le manga bof, on m’avait prêté tous les tomes d’akira. Ce n’est pas que je n’avais pas aimé, mais en coût horaire, si on n’aime pas relire, c’est moins cher d’aller au ciné… c’est valable pour la BD occidentale aussi.

    • Mon dieu, comment j’ai pu ne pas citer « city hunter » !! culte !! Akira, honte sur moi, je n’ai vu que le film « excellent » mais juste pour « l’objet », j’aimerai lire et posséder le manga. J’aime collectionner aussi donc ça aide.

      • Le gros problème du film, c’est que pour 80% de sa durée, il couvre le 1er volume du manga qui en comporte une 20taine (dans un grand format type BD occidentale, et une centaine de pages).

  13. Je tiens à préciser que c’est Seasher qui m’a fait découvrir le manga « What’s Michael » il y a une quinzaine d’années. Eh oui, Alba-machin, tu n’étais qu’un bébé, hahahahaha-ha.

    Bande de pleutres, petites vermines, moi-même j’ai été ébloui par la découverte du manga Dragonball (à partir du premier volume). Après j’ai déchanté après avoir lu Sailor Moon et Bastard (ce dernier étant la plus grande escroquerie bédéhesque qu’il m’ait été permis de voir). Seasher m’a rabiboché avec cette culture en me faisant découvrir d’autres séries.

    Contrairement à toi, Alba-mes-choses, j’avais déjà dans ma bibliothèque du Bilal, du Moebius et du Tardi. Petit troubite inculte !

    Bon j’arrête de faire ma tête de con, les manga font parti intégrante de ma culture bd, comme tout ceux de mon âge.

    Bisous les gens.

    • C’est le partage des connaissances. Seasher te fait découvrir, tu me fais découvrir, je fais découvrir à seasher, seasher me traite de connard. La boucle est bouclée.

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