Gundam front

Classé dans : Tokyo | 7

Je dois vous avouer une chose. Je ne suis pas un otaku (un fan d’animation japonaise pour les néophytes) même si j’aime les animés bien sur. J’aime pas le japon non plus mais c’est secondaire. Par contre, j’aime les robots géants. C’est classe un robot géant sérieux ! Patlabor, Evangelion, Rah xephon, Macross, Goldorak, Metal gear Rex, Jehuty… il y en aurait encore au moins une centaine à citer mais celui que l’on peut voir en vrai et que je vous ai déjà montré, c’est le gundam.

Tellement pris dans l’émerveillement de l’animation qui a lieu tous les jours à 17h en vrai de vrai (je suis sur qu’un jour il bougera ce gundam !), j’en avais oublié lors de ma première visite d’aller dans le « musée » Gundam, sobrement intitulé, Gundam front. Situé au dernier étage du centre commercial, vous ne pouvez pas le rater tant l’enseigne en impose. Sobre et classe, mais pas forcément idéal comme papier peint pour votre salon.

A vrai dire, je suis pas sur qu’on puisse appelé ça un musée mais à défaut d’une autre appellation, je l’appellerai ainsi. Le musée donc, se divise en deux parties distinctes : la partie gratuite et la partie payante.

La partie gratuite tout d’abord comprend un show-room et des boutiques. L’ambiance est sobre, tout de blanc vêtue, épuré et incroyablement attractive pour qui aime les maquettes de Gundam (qu’on appelle des Gunpla). J’étais tombé dedans l’année dernière lors de mon voyage en Corée et mon salon arbore maintenant 3 gunpla. L’honneur est sauf, j’ai réussi à me limiter. Mais la, voir ces centaines de robots, tous bien exposés, bien rangés par tailles et séries (car il y a de nombreuses séries Gundam), ça donne juste trop envie d’aller voir un vendeur et de lui dire : « tiens, prend mon argent ! Attends, je vais en chercher plus, ça me fait plaisir, prend tout ! ».

Toutes ces maquettes qui m’appellent, ces 1/100eme Master Grade, ces 1/60eme de toutes beauté qui me susurrent au creux du portefeuille : « tu veux du Gundam ? Tiens, mange, c’est bon ! Prends-en encore, il te reste une miette de 1/100eme au coin du billet ». Fourbe, vil créature de plastique ! Tu ne m’auras pas ! je suis pauvre moi ! Mes 32 euros d’agio me sauvent, épaulés fièrement par la raison, cette même raison qui m’a empêcher d’acheter une télé et une PS3 par pur caprice.

Bref, je bave sur ce sol immaculé devant les nouveautés, devant les dioramas, devant l’absence de prix et devant les fanEs de robot qui viennent jeter leur culo… dévolu sur tel ou tel monstre mécanique. Il n’y a pas a dire, c’est beau une femme qui aime les robots.

Non content d’être un homme raisonnable, je suis aussi un homme avec un soucis aigüe de la mode (sic sic). Ca tombe bien, il y a une boutique de fringue Gundam dans l’enceinte, comme quoi, le hasard fait bien les choses, tout comme le marketing. Qui n’a jamais rêver de chaussure Gundam Kaki à 300 euros ? De t-shirt 100% coton à 40 euros ou de chevalière à 200 euros ? Je pense pouvoir répondre en disant simplement : moi. Ok, les t-shirt étaient un peu classes, de même que les chaussures avaient de la gueule. Mais, à ce prix, je mange plus pendant 2 mois. Je peux ne pas manger mais avec ces chaussures, je ne marcherai pas non plus. Chaque pas laisserait derrière moi un arrière goût d’argent jeter sur le trottoir. J’ai donc tout laissé en magasin, sous les yeux humides de larme du vendeur qui voyait en nous, seasher et moi, de futur clients potentiels, au pouvoir d’achat florissant. Raté mec, on est français donc : mal poli, sale, jamais content ET pauvre. A n’en pas douter, il a du justifier ses larmes en prétextant une poussière dans l’oeil, chose hautement improbable car tout le  monde sait que le japon, c’est propre (propre = pas de poussière. Ca va vous suivez ?).

Toute cette poussée mercantile à tout de même titiller notre corde sensible. Mon DO majeur s’apparente au DO de donner et je me sens obliger de payer pour voir cette partie du musée qu’un employé garde jalousement derrière son sourire de façade. Nous ne sommes pas dupe, on sait bien qu’il a envie lui aussi de pleurer quand seasher lui pose des questions en Japanglais.
« Il y a des horaires pour rentrer ? » « Oui il faut payer monsieur ». Pas moyen de jouer de la cuisse, c’est un homme et mon charme d’éphèbe imberbe du crâne ne pèsera pas lourd. Du moins, je l’espère. A la caisse, un homme et une femme attendent nos offrandes. Seasher va vers la femme. Je vais vers la femme. Je veux payer en même temps que lui, il me dit dégage. L’éclat brillant au coin de ses yeux me nargue et me hurle au visage qu’il m’a bien niqué sur ce coup la. Je n’aurai d’autre choix que me plier, honteux et penaud, sous le poids que le destin à fait peser sur moi. J’aurai affaire à cet homme dont le seul soucis pour moi est qu’il est un homme.

1200 yens en moins et un badge Petit gundam de nœl en plus, nous devons patienter 20 minutes. Car oui, il y a bien des horaires pour rentrer dans le musée, la visite commençant par une « projection dans un petit dôme », tout aussi célèbre que la « projection dans les cordes » mais moins physique. Il s’agit juste d’un petit film mêlant Histoire de la série et séquences en 3D faites spécialement pour le musée. Tout cela à 360°, au plafond et tout autour de nous. Des barrières sont fixées au sol pour nous éviter une chute malheureuse, la position « nez en l’air » n’étant pas favorable au maintien de son équilibre. Le film est classe, les effets sont immersifs et on a souvent l’impression d’être dans la scène, frôlé par un vaisseau géant ou pris dans l’explosion collatérale de deux Gundam s’affrontant dans l’espace. Le mauvais coté c’est qu’on rate forcément des séquences vu qu’il se passe des choses partout !

C’est presque trop court mais ma nuque remercie cette fin de calvaire. Un fauteuil pivotant aurait été plus confortable mais tellement moins rentable. Au sortir de la salle de projection, nous arrivons dans un petit hall ou un buste taille réel nous accueille .

Non loin, parce que la salle est petite, une reproduction de navette aussi grandeur nature s’impose à nous. Pourtant, au premier abord, difficile d’y voir une navette. Oui, une navette crashée et sur le coté ressemble moins a une navette sortie d’usine.

Jouxtant cette carcasse (notez l’utilisation très appropriée et adroitement placée du verbe jouxter), un diorama imposant reproduit une bataille sans doute célèbre de l’animé. A vous de me dire exactement ce qu’il en est car moi, j’ai jamais regardé Gundam. En tout cas, ça fourmille de détails et je n’ai pas réussi à compter le nombre de modèle réduit qui compose cette scène. C’est simple, ou que se pose votre regard, il y a des dizaines de petites figurines immobilisées dans ce combat éternelle. Et de ce combat il n’en ressort qu’un seul vainqueur : vous.

Sur le mur le plus proche, les silhouettes des principaux vaisseaux de la série sont peints, avec leur taille, en chiffre et comparé à un Gundam. C’est classe. Selon les design, on peut s’amuser à deviner l’âge du vaisseau, les plus complexes étant généralement les plus récents.

Le reste de l’enceinte est pris par des écrans à taille humaine ou l’on peut choisir un personnage pour se faire prendre en photo avec et la reproduction cheap d’un cockpit. On a vite fait le tour de cette partie qui aurait gagné à être plus grande et plus fournie ! En même temps, il n’y a pas foule et c’est à se demander si il n’y a pas plus de personnel que de visiteurs.

La dernière partie de la visite est peut-être la plus intéressante car cette fois, c’est un musée. Il retrace l’histoire de la série mais aussi (voir surtout), l’histoire des jouets ! Avec les tout premiers modèles,  leur boites d’origines, l’évolution d’année en année du design, qui gagne en détails à mesure que l’on donne des moyens plus importants pour les fabriquer. Les illustrations utilisées pour les boites sont aussi exposées et on reconnait au premier coup d’oeil les changements d’illustrateur, les styles changeant pour devenir plus matures et réalistes. De gigantesques diorama sont aussi exposés, reproduisant d’immenses batailles. Une vidéo est aussi projeté pour montrer le processus de fabrication d’une figurine, de la conception à la réalisation en passant par la fabrication des moules. Très instructif, même sans comprendre la langue. Je n’ai pas pris de photo de cette partie car il y avait des restrictions sur certaines parties et que ça vaut le coup de voir de ses propres yeux ce musée.

Une heure nous a suffit pour en faire le tour. J’ai comme un arrière goût de… de manque d’ambition. Ok, y’a des choses très sympa mais c’est au final tellement peu. J’en arriverais presque à vouloir un parc d’attraction consacré à gundam… ou mieux ! Un parc d’attraction consacré aux robots géants.

Un petit tour au bord de l’eau pour avoir notre quota de nature et je vois seasher se geler sur place.
Je vais pas faire mon connard mais… allez si, je fais mon connard ! Je te l’avais dit qu’une chemise serait pas suffisant !!!!

Mais je sais ou l’on va aller pour se réchauffer. On va aller au… Prochain post, dans deux jours !

Je suis un cooooooonaaaaaaareuuuuuuhhhhhh \o/

 

 

7 Réponses

  1. connard

  2. Excellent ton blog Kevin !!

    Fais gaffe malgré tout, les flics t’ont encore repéré !!!

    http://www.lepoint.fr/insolite/un-serial-voleur-de-chaussettes-d-ecolieres-au-japon-14-12-2012-1578323_48.php

    • Merci 😉

      Mais si elles se laissaient faire aussi, on en serait pas la ! Et au passage, c’était pas de la mayonnaise \o/

  3. Je vais faire un tour a toysrus tal , ca ma redonne gout a gundam . J’avais delaisse il y a bien longtemps , je m’etais penche sur evangelion et la vision d’esclaflowne ( au passage encore des robots geants ) mais je vais m’y remettre ca m’a redonne gout.

  4. impressionnant les figurines ! j’espère que tu va en rapporter en France pour ta collection ! belles photos… bosse kevin… bosse

    • Je fais que ça bosser. Je bosse plus que quand j’étais payé pour bosser !

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