Les dramas sentimentaux

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Continuons à parler un peu de dramas. Il y en a tellement, et dans des catégories différentes, qu’il est parfois difficile de les ranger dans des cases. Du coup, je suis assez large dans ma classification. J’entends par dramas sentimentaux, les dramas qui parlent bien sûr d’amour mais aussi les dramas qui ont beaucoup de chance de vous tirer une larme. Ces dramas dont les situations ne peuvent exister que dans une fiction, avec des personnages à la vie difficile mais dont on aimerait goûter les instants de bonheur ou tout au contraire, fuir les situations catastrophiques dont ils sont les acteurs. Il y en a beaucoup et comme pour les dramas scolaires, je n’en ai pas vu tant que ça (toute une éducation à faire). Je vous invite donc à compléter ma liste avec vos propres propositions et descriptions.

Ichi rittoru no namida

Boom, je commence très fort avec du très très lourd. Ça a été mon premier drama alors je lui rends un peu hommage. Ouais, faut être burné pour découvrir le monde du drama par celui qui vous fait chialer à chaque épisode. Nan, pas pleurer, chialer ! Demandez à ma mère.
On suit la vie d’Aya Ikeuchi, 15 ans, qui découvre à son entrée au lycée qu’elle est atteinte d’hérédodégénérescence spinocérébelleuse. Rien que le nom de la maladie fait mal. C’est une dégénérescence des cellules nerveuses du cerveau qui petit à petit, prive le malade du contrôle de son corps, sans jamais altérer sa perception. Aya va donc au fil des années perdre sa fluidité de mouvement, sa faculté à marcher, à bouger, à parler… à respirer. Comment une jeune fille de 15 ans peut-elle vivre cette situation ? Comment son entourage, ses amis et sa famille, va appréhender les conséquences de cette maladie ? Comment accepter et vivre avec ce handicap ? Comment avoir des rêves quand on sait que l’on va mourir avant d’avoir le temps de les réaliser… d’aimer ? Autant de question qui seront magistralement traitées au fil des 11 épisodes de ce drama.

C’est le parfait exemple pour illustrer la maturité du Drama avec un grand D. Un sujet dur, sérieux et triste traité comme il se doit et soutenu par un jeu d’acteur juste parfaitement convaincant ! On y croit ! On pleure pour Aya qui trouve injuste d’être malade alors qu’elle n’a rien fait. On pleure pour l’impuissance de ses parents. On pleure pour toutes les séparations, pour toutes les épreuves qui seront traversées. Et on pleure encore plus quand on sait que c’est une histoire vraie tirée du journal intime d’Aya. Un chef-d’œuvre à voir. Si vous ne pleurez pas, vous n’avez tout simplement pas de cœur.

 

Cupid no itazura

Beaucoup plus léger, beaucoup plus drôle mais pas moins touchant dans un sens. Cupid no itazuna aborde avec légèreté les rapports que l’on peut avoir avec le sexe et les rapports entre hommes et femmes en général. Mitsuki Toyama est un jeune adulte timide et… toujours puceau. Déjà pas franchement à l’aise avec ça, il découvre qu’en plus il est atteint de la « rainbow ball », une maladie extrêmement rare envoyée par cupidon himself. Que fait cette maladie ? Elle limite à 7 le nombre de rapports sexuels que peut avoir le malade dans sa vie, une bille par couleur de l’arc-en-ciel étant expulsée à chaque fois. Mais genre vraiment expulsée.  Il ne lui reste donc que 5 rapports avant qu’il ne soit définitivement impuissant. Bah oui, car il s’est satisfait tout seul deux fois depuis qu’il à cette maladie et ça compte.

Que fera Toyama ? Séduire la douce et innocente Reiko qui lui plait tant ? Ou bien se laisser séduire par la belle amie d’enfance Asami qui semble cacher sa solitude et son mal être derrière une multiplication de partenaires déjà mariés ? Quels sont nos vrais sentiments ? Le sexe est-il essentiel au bonheur personnel ? L’envie d’une personne ne cache-t-elle pas le besoin d’une autre ? Peut-on être heureux sans sexe ? Plein de questions qui peuvent paraitre légères mais qui, une fois appliquées à un cas concret révèlent leur importance. Si vous n’aviez que 7 chances de faire l’amour, comment les utiliseriez-vous ?

 

Densha otoko

Un autre classique du drama sentimental, cette fois clairement teinté d’humour.
Yamada Tsuyoshi est un otaku. A 23 ans, il est célibataire, salaryman et il trouve son bonheur dans sa chambre remplie de figurines de dessin animé, de jeux vidéo et sa vie sociale se résume a parler sur des forums internet et à aller à Akihabara avec ses amis otaku. C’est le parfait cliché de l’otaku timide qui ne peut pas parler aux filles et s’enferme en quelque sorte dans ce qu’il aime le plus. Mais un jour, il « sauve » une très belle jeune femme (Saori) d’un ivrogne dans le métro. Concrètement, il se prend une droite. A son retour chez lui, il raconte sur le forum qu’il fréquente son aventure et devient auprès de tous le Densha otoko, l’homme du train.

On découvre au fil des épisodes les tentatives de Yamada pour séduire Saori, aidé de tous les autres intervenants du forum (chacun ayant une raison de se soustraire à la vie sociale pour rester sur internet), luttant contre certains cotés de lui-même, les cachant même à Saori de peur qu’elle soit repoussée par ses passions d’otaku. Une belle romance sur l’acceptation de soi, des autres et sur les jugements que l’on peut faire sur les gens. Une fable qui parlera bien entendu aux otaku mais aussi aux timides en général qui, comme moi, ont parfois du mal à être à l’aise avec les femmes.

Le générique d’intro sent bon les année 80 et est juste génial :

 

Hotaru no hikari

On pourrait presque faire le parallèle avec Densha otoko. Car Hotaru no hikari nous parle des Hikikomori, ces personnes qui préfèrent rester chez eux plutôt que d’avoir des rapports sociaux « normaux ». Mais à un niveau pathologique quoi, pas juste des gens un peu casaniers.
Ici, il s’agit d’Hotaru, une employée dans un bureau de design d’intérieur, très classe et très chic. A la vie, elle est pimpante, soignée, élégante et assez chic. A la maison, elle ne ressemble à rien avec son palmier sur la tête, son vieux t-shirt et son jogging. La maison, parlons-en d’ailleurs. Une maison qu’elle loue auprès d’un propriétaire de bar qui lui a écrit sur un papier : « Je vous loue ma maison ». Original comme contrat de location. Alors quand le fils du propriétaire se sépare de sa femme et va vivre dans cette maison qu’il pense inoccupée, il est surpris d’y découvrir une Hotaru Hikikomori. Et Hotaru est encore plus surprise de découvrir que cet homme est son patron !

Comment vont-ils vivre cette colocation forcée ? La vérité sur la vie d’Hotaru peut-elle être protégée ? Peuvent-ils cacher leur vie commune au reste de la société ? Hotaru peut-elle être aimée et être acceptée telle qu’elle est réellement et non telle qu’elle parait être aux yeux de tous ? Un drama assez drôle et touchant, qui malheureusement s’essouffle dans la saison 2. La saison 1 se suffit à elle même en fait.

 

Byakuyakou

Dans le genre, je décris la vie de merde de deux protagonistes, Byakuyakou se pose là. Sérieusement, après avoir vu ce drama, vous trouverez que votre vie chiante est finalement très belle.
Ryouji à 11 ans quand il rencontre Yukiho, 11 ans aussi. Ils tombent tout de suite amoureux, d’un amour que seul les enfants peuvent vivre. Mais Ryouji va faire une terrible découverte et afin de protéger Yukiho, commettre un crime grave. Suite à ça, c’est Yukiho qui sera obligée de commettre un acte grave afin de protéger Ryouji. S’en suit une escalade incontrôlable dont le but est de se protéger l’un l’autre, de protéger leur bonheur et leur rêve de vie commune. Seulement, l’enquêteur Sasagaki s’approche de plus en plus d’eux et de leur sombres secrets.

Sans rien vous révéler de l’histoire, vous allez assister à la descente aux enfers de ce couple qui a bien grandi depuis leurs actes répréhensibles. Chacun protège l’autre à sa façon, peu importe s’il y a des dommages collatéraux et peu importe si pour cela il faut vivre un enfer. Une spirale du crime qui pousse à aller toujours plus loin pour couvrir les actes précédents. Si le premier épisode a failli me faire décrocher (un peu long), je ne regrette pas d’avoir poussé plus loin ce drame sentimental. Jusqu’où iriez-vous pour protéger celui ou celle que vous aimez ? Seriez-vous prêt à tuer ou à disparaitre pour son bonheur ?

 

J’aime bien ce genre de drama. Les dramas plein d’amour et de larme, ou rien n’est jamais facile. L’amour et les sentiments ne sont déjà pas faciles dans la réalité, mais une fois transposés à la fiction, avec un petit élément soit improbable, soit catastrophique, l’émotion en est décuplée. On trouve toujours un aspect des personnages principaux qui nous correspond, dans lequel on se reconnait un peu.

Ma vie transposée en drama m’aurait fait rencontrer plein de gens, je serais tombé amoureux d’une belle japonaise avant de me rendre compte que finalement, c’est cette ténébreuse yakuza qui me correspond le mieux ou pire, cette occidentale qui débarque d’on ne sait où (beurk, une occidentale quoi !). Ça serait un drama chiant par contre. Mais bon, j’aurais appris à vaincre mes faiblesses, à m’accepter et à ne pas avoir peur du regard des autres. Je finirais yakuza ou un truc du genre.

Ça se serait peut-être mal fini par contre, car tous les dramas ne se finissent pas bien, et c’est aussi ce qui est intéressant.

 

7 Réponses

  1. Ichi rittoru no namida… épisode 8, quand elle doit partir de la classe et que tous les élèves chantent avec les larmes aux yeux et la voix cassé par l’émotion, j’ai littéralement fondu en larme, c’était la première fois que j’étais autant impacté émotionnellement par une œuvre télévisuelle.
    C’est d’ailleurs ce drama qui m’a fait découvrir le très bon groupe Remioromen et à chaque fois que j’écoute 3 gatsu 9 ka ou Konayuki j’en frissonne.

    Oh Byakuyaku ! Quand on parle de drama avec des gens, peu de personnes ont vu ce drama, alors qu’il est très bien, c’est aussi un de mes préféré. Si tu aimes bien ces deux acteurs principaux, je te conseille « Sekai no chuushin de, Ai wo Sakebu » qui est vraiment bon et aussi dans la thématique sentimentale.

    D’ailleurs voila une petite liste des dramas sentimentaux que j’ai aimé et qui pourraient t’intéresser si tu ne les as pas vu :

    – Sekai no chuushin de, Ai wo Sakebu
    – 14 Sai no haha
    – Orange Days
    – Taiyou no uta
    – Yasashii Jikan

    Il faudrait un jour que je tente de m’y remettre, que je regarde ce qu’il y a eu de bien ces dernières années en drama, mais il y a toujours cette histoire de manque de temps et d’idols, vivement ça finisse tout ça.

    • Orange day déchire j’ai adoré le timer et le regarder il est vraiment bon

      Sinon dernièrement je me suis pas trop regarder de drama sentimentale je suis plus comédie mais je pense que l’on peut mètre Kekkon Dekinai Otoko dans le panier c’est drôle et sentimental c’est sur déjà le titre veut dire pas mal de chose l’homme qui ne veut pas ce marier :p

      Bon après y en a tellement des drama j’en ai vue plus d’une centaines et je doit en avoir pas loin de 80 a voir -__-

  2. Pour reprendre ce que disait Donnie, je trouve aussi que cet épisode est l’un des plus chargé en émotion, pas moyen de retenir ses larmes. C’est vraiment LE drama à regarder lorsqu’on veut quelque chose de dramatique. Et avec en plus une bande son magique, c’est vraiment mon préféré.
    Maintenant j’ai envie de le revoir XD

    Quant à Sekai no chuushin de, Ai wo Sakebu je l’ai trouvé long… trop long. J’aime assez Takayuki Yamada, mais très franchement son duo avec Sawajiri Erika est plus fort en émotion dans Taiyou no Uta.

    Enfin Hotaru no Hikari m’a beaucoup plu durant la saison 1, mais quelque chose avait disparu avec la suite, et c’est fort dommage.

    Une petite liste pour toi :
    – Sappuri avec Ito Misaki et Kamenashi Kazuya
    – Proposal Daisakusen avec Yamashita Tomohisa

  3. Je plusse les gens du haut, ichi rittoru no namida, c’est la quantité de larmes que tu pleures durant 1 épisode et particulièrement dans l’épisode 8 effectivement. C’est un de mes premiers également.
    Hotaru no hikari j’ai également adoré, une bonne marrade de bout en bout, dommage que la seconde saison ne soit clairement pas à la hauteur.
    Je ne connais pas Byakuyakou, je vais m’y mettre, tu m’as donné envie.

    En conseil de regardure… peut-être taiyô no uta, avec Sawajiri dedans également, plutôt sympathique (l’histoire d’une « fille de la lune » qui ne peut donc pas sortir le jour à cause de sa maladie, dont le rêve est de chanter et qui tombe amoureuse d’un gars qui joue de la guitare… bon ce sont des raccourcis, mais l’histoire est jolie)

  4. oui on est tous d’accord pour dire que l’épisode 8 est juste déchirant. Celui qui ne pleure pas a sans doute des problème de glande lacrymal… a moins qu’il soit déjà mort. Je vois pas d’autres explications.
    avec tout vos conseils, je vois que j’ai encore plein de drama a voir. Je vais peut-être quand même alterner drama sentimentaux et drama plus léger, histoire de garder le moral quand même :-)

  5. Merci Albatruc pour m’avoir fait découvrir les J-Dramas, je ne connaissais pas du tout. Grâce à ton blog, j’ai pu découvrir My boss, my hero, GTO, Gokusen et maintenant, je viens de terminer Ichi rittoru no namida.

    C’est très rare que j’ai une larme pendant un film, mais pour tous les épisodes de Ichi rittoru no namida, j’ai chialé comme un môme. C’est remarquablement fait, je ne comprends pas que dans les films US/FR/… on n’arrive pas à faire passer autant d’émotions,…

    Vivement la suite de tes recommandations :-)

    • ravis de t’avoir donné envie de regarder des dramas :-)
      J’ai suivi les recommandations de certains commentaires et regardé Life, Nobuta wo produce et Hanazakari no Kimitachi e (première version) et ils sont tous les trois excellents. Life est incontournable ! Je viens de voir aussi le dernier épisode spécial de GTO (le 3eme) qui est sympa mais pas extraordinaire non plus.

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