Yokohama

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Si la première image qui vous vient à l’esprit en lisant Yokohama est un pneu, c’est que vous suivez trop les sports automobiles ou que vous jouez trop aux jeux vidéos. Dans tous les cas, le résultat est le même, je ne peux plus rien faire pour vous.
Si Yokohama vous évoque la deuxième plus importante ville du Japon en terme de population avec 3,6 millions d’habitants répartis sur 437,38 km², bravo, vous savez aussi bien lire Wikipédia que moi !
Et si ça ne vous évoque rien, vous aurez l’occasion de découvrir quelques lieux originaux de cette ville portuaire toute proche de Tokyo.

Mais elle a beau être proche, j’ai pas forcément pensé à y aller plus tôt. La ville ne jouit pas d’une aura touristique fantastique et il vaut mieux prévoir à l’avance ce qu’on voudrait y voir, sous peine de perdre son temps. Qui dit ville portuaire dit ? Chinatown ! Ne cherchez pas la logique.

Le Chinatown de Yokohama est le plus grand quartier chinois du Japon. On ne sort pas de l’Asie mais indubitablement, on est plus au Japon quand on franchit les portes de cette ville dans la ville. Tout change : l’ambiance, la décoration, les restaurants et les magasins, la langue, les couleurs… C’est assez drôle d’entendre parler japonais avec un accent chinois. J’ai un léger avant-goût de ce qui m’attend en juillet, mais version édulcorée. A bien y regarder, le quartier est un grand centre commercial à ciel ouvert où les restaurants se battent pour attirer le client. La guerre se fait sur les prix car on retrouve les mêmes plats partout, à quelques variantes près. Vous trouverez aussi des magasins de bouffe, d’ustensiles de cuisine, de produits purement marketing comme des pandas.

Si vous ne saviez pas que les pandas sont des connards viennent de chine, un tour à Chinatown comblera cette lacune. On les trouve partout et à toutes les sauces. Du Hello Kitty panda au panda communiste, faites votre choix. Le quartier a beau être grand, on en fait vite le tour. Je ne suis pas adepte de l’archéologie moderne et de la fouille minutieuse de magasin donc ce genre de coin ne me retient jamais très longtemps.

Ce qu’il y a de bien à Yokohama, c’est qu’on trouve dans une zone assez restreinte la plupart des choses à voir. On ne perd pas de temps à passer de l’un à l’autre et surtout, tout est faisable à pied. Ainsi, de Chinatown, on arrive au parc Yamashita en même pas 5 minutes. Personnellement, j’appellerais pas ça un parc. Depuis quand 3 carrés de pelouse et 10 arbres font un parc ? Non, c’est juste la jetée qui est aménagée en promenade verte, promenade très plaisante et très fréquentée. Des écoliers et des couples, voir des couples d’écoliers forment la populace de base. On peut y voir un coin romantique si on est un peu fleur bleu mais n’importe quel lieu au bord de la mer un peu arrangé aura le même effet dans ce cas. La vue est sympa, entre la baie de Tokyo et la Yokohama Tower (super moche). Vu que c’est une promenade, on se promène. Ah nan mais nous, on est d’une logique à toute épreuve !

Et cette promenade nous mène au « Terminal International Osenbashi », un quai d’embarquement pour bateaux de croisière, construit en 1994 et refait en 2002 dans une version plus design et plus moderne. Un quai atypique donc avec ses pelouses et ses chemins en bois d’arbre que les touristes occupent simplement pour le plaisir d’être au calme. On a la chance d’avoir un paquebot amarré ce qui rajoute du cachet à ce lieu très agréable.  L’occasion pour moi de voler quelques instants aux inconnus croisés au hasard.

L’heure tourne et notre prochaine visite n’ouvre pas indéfiniment. Je parle bien sûr du « Cup Noodle Museum », le musée des nouilles instantanées.  En France, ce n’est pas un plat très répandu mais en Asie, c’est une vraie institution. Le coté pratique a séduit les japonais comme les chinois et pas mal d’autres pays. Il faut dire que mettre de l’eau chaude dans des nouilles, attendre 3 minutes et manger, c’est quand même vachement simple. Pas de perte de temps, pas de connaissances culinaires et un goût pas trop mauvais. Sans oublier que c’est pas cher ! Ce musée (le 2ème du Japon), retrace donc l’histoire de ces nouilles créées par la société Nissin Food Company en 1958. Ouais, ça date pas d’hier cette histoire !

Le musée n’est pas très cher, 500 yens seulement. A cela, vous pourrez rajouter quelques centaines de yens de plus pour différentes activités comme la décoration de son gobelet de nouilles ou carrément la création de ses propres nouilles (mais ça, il faut réserver à l’avance). A l’entrée, on nous propose la décoration de gobelet donc on est faible et on accepte. On verra bien le moment venu ce que ça donne. Le musée n’est pas très grand mais pas inintéressant. On commence par l’histoire du produit dans une salle plutôt originale : une frise chronologique accompagnée d’exemples de cup noodle nous montre toute l’évolution et la diversité que le produit a acquis au fil des ans. D’un produit unique au début, nous avons aujourd’hui des dizaines de variétés à disposition. Des goûts différents, de nouvelles recettes, des partenariats publicitaires avec des personnages connus… Le marketing a bien joué son rôle pour susciter l’intérêt des consommateurs.

Le reste de la visite mélange informations corporate et expériences bizarres sensées expliquer la démarche créative de la société. On a donc une reconstitution de l’échoppe où est né le cup noodle, une sculpture avec des nouilles géantes, une pièce avec effet d’optique changeant les proportions des gens, etc, etc. J’ai du mal à voir une uniformité dans cette exposition en fait. C’est très décousu, sans beaucoup de rapport apparent, entre information et art moderne. C’est spécial.

A l’étage du dessus nous attend notre atelier décoration de gobelet. On déchante rapidement quand on voit la foule présente dans la salle pourtant assez grande. Une loooongue file d’attente pour prendre un gobelet et avoir une place pour faire son coloriage et une autre loooooongue file d’attente pour faire remplir son gobelet avec des nouilles. On est lundi après-midi, merde ! Vous devriez tous soit bosser, soit être à l’école. Honnêtement, on a pas le courage de poireauter pour faire du coloriage.

Au dernier étage, il n’y a que des jeux pour enfants et une zone de restaurants de… nouilles instantanées. On profite de la terrasse pour voir le paquebot partir au large et pour rigoler en voyant Mako-chan faire le 200m quatre pattes.  Y’a pas à dire, les bébés japonais ont des tronches bien rigolotes.

Allez, on se casse du musée pour déambuler tranquillement vers la gare de Yokohama, en passant près de la Landmark Tower, 2ème plus grande tour du Japon derrière la Tokyo Sky Tree. On dirait pas pourtant vu d’ici.

Cette petite balade à Yokohama était sympathique. Pas exceptionnelle ni totalement indispensable mais ça occupe une grosse après-midi. Il y a d’autres choses à voir bien sûr mais c’est plus dispersé dans la ville et moins pratique d’accès. A vous de voir si vous avez une journée de libre pour changer un peu de la capitale japonaise.

9 Réponses

  1. Ah ouais ! moi il y avait carrément moins de monde au musée noodle cup 😮 (et pourtant il y avait pas mal de scolaire)

  2. j’ai cru que la petite japonaise près du paquebot allait te tuer avec son regard :-)

    • moi aussi mais elle n’est pas parti pour autant et ne m’a pas giflé quand je suis passé près d’elle. Et si je l’ai vexé, j’en suis bien désolé mais quand je vois la photo, je regrette pas. j’en suis très fière.

  3. et t’as pas pris l’ascenseur de la Landmark Tower ?

    ok ça avait l’air voilé et vous auriez peut être pas vue grand chose d’en haut, mais n’empêche.

  4. Tu sers à rien, C’est sympa la vue du Landmark Tower.
    Mais bon le truc à voir à Yokohama, c’est le porte pelouse !

    Ce regard entre dégout et énervement.
    Je pense qu’il n’y a pas mieux pour situer à quel point tu es une larve

    • j’ai pas pensé une seule seconde qu’on pouvait aller au sommet a vrai dire.
      Et le « porte pelouse » ? La drogue, c’est mal tu sais. Vraiment mal…

  5. En effet c’est dommage que vous n’ayez pas profiter de la vue de la Landmark Tower même si c’est un grand classique la vue nocturne avec les illumination de la ville ainsi que celle du grand voilier “Nippon Maru” reste magnifique, de plus faire un petit détour / retour sur le quartier Chinatown de nuits est limite plus intéressant et beaux que pendant la journée.

    • C’est dommage en effet pour l’ami qui m’accompagnait, moi j’aurai tout le temps d’y retourner a partir du moi d’août :-)

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