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200 articles… que le temps passe vite. Comment j’ai pu être assez inspiré pour en écrire autant ? J’en ai aucune idée. On va dire que j’aime ça, tout simplement. Et le fait qu’il y ait des gens assez intéressé pour lire mes déboires motive aussi à continuer. Mais cette fois, je vous ai demandé de vous mettre à ma place. Non, ça veut pas dire que vous devez venir au Japon, chez moi avec mes fringues et ma carte bleu. Non, juste de prendre la partie rédactionnelle de mon voyage et de nous raconter votre Japon. Que ce soit un sentiment, une anecdote, une aventure, une impression ou simplement ce que vous imaginez sur ce pays que je vous fait modestement découvrir tous les deux jours.

J’ai eu beau vous relancer régulièrement, il n’y a que des personnes que je connais ou que j’ai croisé, qui ont pris le temps de m’écrire. La quantité est-elle synonyme de qualité ? Bien sûr que non. Heureusement, j’ai eu les deux. Enfin, nous avons eux les deux car je suis lecteur au même titre que vous pour une fois. Les textes que vous m’avez envoyé sont plus que variés et étonnement longs. Vous n’avez pas fait les choses à moitié et ça, c’est cool ! Alors pour ne pas que l’article soit trop long, je vais scinder vos récits en deux, la deuxième moitié sera postée demain pour ne pas faire de jaloux.

Place à vos écrits maintenant !

 

« Lundi 14 janvier 2013. 6ème jour de mon périple au Japon : tempête de neige sur Tokyo. Il est 11H, je regarde par la fenêtre Minami-senjuu se vêtir lentement de son habit blanc qu’elle ne sort qu’aux grandes occasions. La grande occasion, en l’occurrence, c’est moi, naturellement. Le froid peu engageant me fait trainer devant la télé jusqu’à ce que la faim et un frigo désespérément vide me somment de descendre affronter les éléments pour aller chasser le bison. Le bison ressemble d’ailleurs étonnamment à un bentô de tempura de crevette. La chasse, c’est plus ce que c’était. Mais dans mes super bottes après-skis, que j’ai ramené avec moi de France sur une intuition des plus justes (et donc des plus féminines), je me balade sans craindre de me rompre le cou. Pas comme cette japonaise là-bas, en ballerines. En ballerines?!

Le vent est glacial, je ne sens pas mes doigts dans ces gants acheté au rabais au Daiso. Je réalise cependant qu’il me faut absolument partir en expédition pour découvrir Tokyo sous la neige. Me la faire à la Into the Wild, mais version urbaine. Sinon, ce serait comme passer un an au Japon sans être fichu d’y voir la neige au moins une fois. Grave la lose. (ndlr : Je te merde ! è_é)

Je me rends à Asakusa. J’y suis déjà allée, et j’ai été quelque peu rebutée par cette masse impressionnante de touristes. Mais ma super intuition féminine, la fameuse, me souffle que c’est « the place to be ». Soit. Les rues sont quasi désertes et pour un quartier comme Asakusa, c’est assez surprenant. L’ambiance en est changée, et le crépuscule naissant y ajoute une dimension  irréelle. J’ère au hasard dans les ruelles attenantes au Sensô-ji et mitraille les divers yukidaruma et autres drôles de sculptures de neige improvisées par les habitants du coin. Du moins j’essaye, car c’est difficile de  prendre des photos avec des doigts congelés.

Il fait nuit à présent, et le vent fait chanter les cloches de la pagode à coté du temple. Le rouge du Sensô-ji illuminé contraste avec le blanc immaculé de la neige qui continue de tomber en silence, tapissant la ville de ses fragiles et délicats flocons,  telle une protection divine. Le temps s’arrête et m’invite à la contemplation du beau, du sacré, du spirituel. Les carillons de la pagode font résonner en moi l’écho d’un passé millénaire plein de rites et de traditions, de chants et de prières. Un instant, je m’évade hors du temps et crois à la mystique et aux dieux. Je suis restée là longtemps, en plein émerveillement contemplatif devant le tableau nippon intemporel  qui s’offrait à moi. Et j’ai réalisé où j’étais, enfin.

Puis j’ai pensé à tout ce que j’ai appris ces 7 dernières années grâce à mon intérêt pour la culture japonaise, tous ces gens extraordinaires que j’ai rencontrés, tous ces mots que j’ai appris, tous ceux que j’ai oubliés, tous ceux que je ne connaitrai jamais. Toutes ces choses qui m’ont fait évoluer et grandir, rire et rager, me sont soudain apparues comme des objets et des liens précieux que je ne pouvais plus me permettre de négliger. Je suis restée là longtemps, jusqu’à ce que le froid qui me transperçait et le crissement de la neige sous mes pas me ramènent aux réalités concrètes de cette terre. Puis je suis rentrée, engourdie et las, emportant avec moi ce fragment d’éternité si généreusement offert par les dieux.

Ce jour-là, j’ai fait le vœu silencieux de pouvoir me laisser émouvoir à nouveau de la sorte par mes voyages. Ce jour-là, je me suis rappelé qu’un hiver glacial présage toujours un printemps radieux.  Aujourd’hui, et huit mois après, rien ne saurait être plus vrai. »

Sanizette

 

« J’ai plein d’idée en tête mais je ne sais pas comment les structurer. Ce qui est certain, c’est qu’au jour théorique de publication de ce post, à savoir le 11 septembre, je serais à la veille de mon départ pour ce pays auquel nous portons un intérêt commun à savoir le Japon. (ndlr : Ouais, ouais, je suis en retard).

A vrai dire et aussi loin que je m’en souvienne, partir au Japon n’a jamais été un rêve pour moi. Ce n’est que très tard que l’envie m’est venue et heureusement pour moi, j’avais la capacité de réaliser cette envie assez rapidement. Cette envie bien sûr, ne vient pas de n’importe où et tu es avec ton compère Seasher et d’autres « moches », responsable de celle-ci. Lire vos péripéties au fil des jours, c’était un peu ma petite dose d’exotisme quotidienne. Sachant que beaucoup d’entre vous partaient à la même période, les récits s’entrecroisaient et on pouvait suivre différent points de vue d’un même évènement. (ndlr : Ashki fait référence à mon ancien blog « Les deux moches »).
Bon, j’en ai fini avec le cirage de pompe *tousse*. Tout ceci a donc eu pour effet de me donner envie de partir et c’est ce que j’ai pu faire l’année dernière. Bizarrement, ces lieux et ces endroits qui auraient du sembler nouveau pour moi étaient étrangement familiers. Autant le dire tout de suite, je suis plus attiré par le coté « modernité » et pop culture. Pour moi, le Japon c’est avant tous des rencontres, que ce soit d’autres fans rencontrés lors des concerts ou au détour d’un chemin ; ce petit garçon qui est surpris d’avoir un étranger en street pass sur sa 3DS en face de lui, ces otakettes rencontrées après un feu d’artifice. C’est moche à dire mais j’y vais plus pour voir des gens que pour visiter. 
Ce qui nous amènes à mon voyage de cette année, j’ai bien l’intention de rencontrer de nouvelles têtes mais aussi de voir toute les personnes que j’ai croisé l’an passé et celle que j’ai rencontré au cours de mes pérégrinations sur le net.
Et dernier coup de cirage, je dirais aussi que j’espère te rencontrer pour pourquoi pas, faire un event Passpo ensemble et te montrer deux trois coins de Tokyo (bon en faite d’Akiba) qui sont chère à mon coeur et que je pense, les moches ne t’ont pas montré. »

 Ashki 

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« Quand on arrive la première fois au Japon, il y a quelque chose qui nous frappe d’entrée après plusieurs jours en terre nippon, c’est la propreté. Pas simplement la propreté en intérieur, dans les magasins ou dans les centres commerciaux. Non, c’est juste que tout est propre, même dans les rues, les gares ( oui on peut s’assoir par terre sur les quais des trains, sans risquer d’attraper le choléra ^^), et même sous les ponts. Les Japonais sont obsédés par la propreté, la salissure est l’ennemi numéro 1 de l’archipel nippon. Un jour, alors que je parcourais les rues d’Akihabara, je tombe sur l’enseigne Super Potato, le temple du rétro-gaming du quartier. Lorsque l’on parcourt les allées exigues du magasin, je suis frappé par l’état quasi neuf de consoles et de jeux qui ont parfois plus de 25 ans d’âge. C’est vrai que le peuple japonais est assez soigné et prend soin de ses objets, mais quand même, l’usure provoquée par le temps qui passe est juste absente! C’est quand on regarde attentivement en arrière-boutique qu’on comprend la maniaquerie du personnel du magasin. Chaque cartouche de jeu se voit nettoyer ses connecteurs au coton tige et à l’alcool. Chaque câble, chaque manette, chaque console se voient restaurés avec soin et délicatesse. La poussière, la crasse et la saleté sont tous exterminées et l’objet qui se retrouve comme neuf est remis sous blister pour la conservation de son état. En France, il suffit que je fasse un tour dans un Cash Converter pour que je me lave les mains 3 fois en rentrant pour m’enlever la sensation d’avoir toucher du doigt l’épaisse couche de crasse qui recouvre les objets d’occasion. Au Japon, j’ai juste l’impression d’avoir un produit qui vient de sortir de l’usine!

Après moult discussions avec des autochtones, j’ai compris que les Japonais n’étaient pas simplement obsédés par la propreté. En fait, c’est un état d’esprit qui tient son origine de la religion shintoiste. Sans rentrer dans les détails, il faut juste savoir que le thème de la purification de son entourage ou de sa personne  est une manière d’éloigner les démons. Balayer, nettoyer, laver deviennent des rituels qui ont une portée au-delà de la simple propreté tout simplement. Tout de suite, on comprend mieux l’état des rues, et explique aussi la question qu’on se pose tous quand on se ballade dans les villes japonaises : où se cachent ces putains de poubelles?? Le Japon est certainement l’un des pays qui consomme le plus d’emballages périssables et de canettes, et non seulement les rues sont propres, mais les poubelles sont également souvent introuvables ! En fait, elles sont juste minuscules, cachées, placées dans des endroits pas forcément visibles, pour ne pas perturber l’harmonie et la propreté du monde extérieur ! Si je devais résumer tout ça, je dirais qu’au Japon, on considère l’extérieur de la maison de la même manière que l’intérieur de chez soi. Quand c’est sale, on nettoie jusque ça soit propre. On ne jette pas des saletés par terre. La rue est un espace de vie, tout comme chez soi.

Parfois, l’obsession est poussée très loin. Il suffit de faire du shopping un jour de pluie pour assister à un étrange manège. A chaque entrée de magasin, on trouve de mystérieux sacs en plastique tout en longueur en libre service. C’est simplement pour y fourrer son parapluie pour ne pas mouiller le sol. Fallait y penser. Et quand on passe à la caisse dans un magasin d’un certain standing, on remarque que le caissier recouvre entièrement le très beau sac cartonné qui contient nos achats (vêtements, produits électroniques, etc..) d’un sac plastique transparent fermé par un bout de scotch, tout simplement pour que la pluie ne mouille pas le tout !

C’est aussi ça le Japon. On peut saluer leur rapport obsessionnel à la propreté, et que le reste du monde manque cruellement de civilité et de citoyenneté pour ne pas avoir les mêmes critères de respect des choses, mais il ne faut pas oublier qu’il y a de vrais croyances derrière tout ça! Ne pas jeter ses détritus par terre reste néanmoins le mininum du respect de la vie en société. Mais si la SNCF ou la RATP pouvaient prendre le sujet de la propreté de certaines gares parisiennes (oui Gare du Nord et Châtelet-les-Halles, c’est de vous que je parle) au sérieux, ça serait également très aimable de leur part. »

Nonodarko

 

« Le japon vu par mes yeux .

Déjà, superbe idée de nous laisser écrire ce post. Ensuite concernant ma vision du japon, étant donné que je n’ai pas encore eu la chance d’y aller, je raconterais mon Japon vu de mes yeux d’enfants. Ma vision est celle d’un gamin devant un Japon tiré de manga comme « Nicky larson », avec ses rues bien illuminées , ses demoiselles à chaque coin de rue 😉 Aussi le japon des « Samourais de l’éternel ».

Si on avance dans le futur, je me suis aussi fait des idées grâce à des films comme Gamera, Godzilla et aussi et surtout, grâce au site warakimasen. (ndlr : connais pas). Pas pour gonfler l’égo de l’auteur, ni parce que je le connais depuis quelques années, mais tout simplement parce que pour une personne novice comme moi qui souhaite partir au japon, ce site est une mine d’or grâce aux textes et aussi aux videos fournis. Ce qui m’attirait au début était la découverte du pays, voir si c’était comme dans les dessins animés, le mont Fuji, mais là, ça me motive encore plus pour y aller, surtout pour les jeux vidéos .

Pour finir ce texte, j’aimerais aller au Japon pour découvrir une autre culture, basée sur le manga, les richesses naturelles mais surtout pour un sujet sur lequel je souhaite m’enrichir : les samourais et leurs sabres, les katanas forgé à l’ancienne , ainsi que leur histoire.

Voilà ma vision du japon, et encore merci pour avoir laisser une chance de nous exprimer. »

Mickael

Comme vous pouvez le constater, le talent pour l’écriture n’est pas l’apanage d’une minorité (certain(e)s devraient écrire à ma place sérieux !) et les sujets sont plus que variés. Et ce n’est que le début car d’autres textes étonnants, avec des thèmes que je n’aurais pas pensé aborder se dévoileront devant vos yeux dans l’article de demain.

2 Réponses

  1. encore merci je dois dire pour ton idee de laisser paraitre la vision de chacun . Et je dois dire que cest enrichissant , voir la vision de plusieurs personnes , plusieurs opinions ne sont pas mal .

  2. En me relisant, je me rend compte que j’utilise beaucoup trop souvent le point d’exclamation. C’est moche syntaxiquement.

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