Miwa concert tour 2013 – delight

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Dimanche 15 septembre 2013 se tenait au Tokyo international forum (Hall A), le concert de la tournée de Miwa intitulé, comme son dernier album, Delight.

Miwa, depuis 1 an que je suis arrivé au japon, j’ai essayé de la voir 3 fois. Une fois en décembre, une fois en mars pour le Budokan et enfin ce 15 sept pour la tournée « Delight ». A chaque fois, malgré le fait d’être devant la borne d’achat de tickets des magasins Lawson, à la minute de mise en vente des places, les server saturaient et après 10 minutes d’essais infructueux, je n’avais que mes yeux pour pleurer devant le message indiquant le sold-out. C’était trop injuste de pas avoir de place alors que je faisais tout ce qu’il faut pour !

Comment vous dire que lorsque ça vous arrive alors que vous savez que votre dernière chance de la voir se situe dans ce live de mi-septembre et que vous vous faites encore une fois baiser (pardon du terme) par l’informatique, vous l’avez mauvaise. Je n’ai eu d’autre choix que de me tourner vers une boutique de revente de billets, me délestant ainsi du double du prix normal pour une place presque en fond de salle. Je suis pas partisan de l’enrichissement d’un tiers, personne physique ou boutique de revente, surtout quand je me dis que j’achète finalement la place qui me revenait !

Mais j’avais quand même une place. Au diable l’avarice et tant pis pour le placement. Je vais aller voir Miwa quand même. Je ne parle pas souvent de Miwa quand je parle musique en général, parce que je connais peu de personne qui aiment. Une chose que je ne comprend pas mais qui ne m’empêche pas d’être vraiment fan (Tout ses albums et deux bluray en ma possession). J’ai presque constamment un album de Miwa dans ma playlist nomade et c’est une des rares artistes que je trouve… comment le dire sans exagération… incroyablement vraie et talentueuse. Et j’insiste sur le vraie.

Un bien grand mot derrière lequel on case ce que l’on veut. Moi j’y mets son sens premier. Miwa, je l’imagine dans la vie comme je la vois dans les lives, dans les émissions de télé ou dans ses émissions de radio (oui je la vois à la radio et alors ?). Quelqu’un de souriant, de joyeux qui ne se prend pas trop au sérieux et qui ne joue pas un rôle. Une fille qui pourrait être votre copine d’enfance ou votre petite sœur. Je me voile peut-être la face mais tant pis. Musicalement, j’ai trouvé que chaque album montait en puissance, doucement mais surement, apportant à chaque fois un style nouveau, avec un ou deux morceaux faisant office d’expérience, de test. Je ne trouve presque aucune chansons mauvaises et je pourrais même en placer certaines au panthéon de mes chansons pop favorites.

Ce n’ai pas pour rien qu’elle est, avec Yui et Ieiri Leo, le pillier de la pop japonaise de ces dernière années, une petite étoile qui monte, qui monte, pour trouver sa place dans le Hall of fame de la musique japonaise.

Je l’attendais ce 15 septembre, je l’attendais de pied ferme !

La salle est une très belle salle de concert avec de bons fauteuils et un étage. C’est à l’étage que je suis justement, presque au fond mais la salle est très pentue donc pas très profonde. Je suis pas proche de la scène mais je vois pas mal quand même, avec une vue plongeante de surcroit. Je ne sais pas quelle est sa contenance mais après un rapide calcul, on est déjà minimum 5 000 à l’étage. En comptant le rez-de-chaussé encore plus grand, on dépasse les 10 000 personnes et tout est plein !

La scène est cachée derrière un rideau sur lequel est projeté un sobre « Miwa – Delight ». Mais à 17h, une sonnerie nous prévient du début imminent. Se dévoile alors devant nos yeux l’aménagement général. Les instruments du groupe qui accompagne Miwa sont disposés en U avec à gauche un clavier/guitare, suivi du bassiste, du batteur au fond au centre, le guitariste au fond à droite et enfin la choriste à droite.

Elle entre sur scène. Une scène presque trop grande comparé à ce petit bout de femme sautillant, vêtue d’une robe blanche devant, rose et noir derrière. Basket au pied, guitare dans les bras, c’est l’image que je lui colle quand je pense à elle, l’image de la décontraction et de la simplicité au naturel.

Et on attaque fort avec Delight bien sûr. Comment pouvait-il en être autrement ? J’aimais déjà énormément la chanson mais là, j’en ai proprement le souffle coupé à certains passages. Je vais mettre ça sur le compte de l’émotion d’être enfin dans un live d’une artiste que j’adore et que j’ai eu tant de mal à voir. Mais quand même. Woaw !

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Le son de la salle est parfait ! Vraiment ! J’ai fait beaucoup de salles de concert au Japon et celle-ci est clairement celle qui a le meilleur rendu. Chaque instrument est clair et se distingue des autres. On est loin de la bouillasse sonore qu’on nous sort trop souvent. La voix de Miwa est aussi très clair, bien retranscrite mais en de rares occasions, elle est un peu plus basse que les instruments. Un soucis vite réglé par les ingénieurs du son heureusement.

Le décors de la scène est très sobre avec 5 écrans verticaux entre lesquels s’intercalent des colonnes stylisés lumineuses. L’ensemble est propice a de beaux effets simples mais efficaces. Les jeux de lumière dont on sous-estime trop souvent l’importance étaient tout à la fois juste et sobres pour les chansons calmes et tout au contraire explosifs et festifs quand les rythmes s’accéléraient. Il y a un vrai travail de recherche derrière et ça se voit !

Je ne vais pas vous faire la setlist entière. Je serais trop redondant en superlatifs et autres compliments. Pourtant je suis objectif. Enfin, ouais, nan, je suis peut-être objectivement pas objectif. C’est pas de ma faute si Miwa est géniale après tout !

En vrac et dans le désordre, on a eu le droit à 321, Sayonara, Miracle, Hikari e, change, Don’t cry anymore, sparrow, Loud! – yutsuu wo buttobase, faraway, kiss you, Whistle ~Kimi to Sugoshita Hibi~, 441, chasing heart et j’en oublie malheureusement.

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« Miracle » est aussi entrainante/festive en vrai que dans le clip, surtout avec les milliers de personnes tapant dans les mains, secouant leur towel et sautillant. Une chanson qui donne définitivement le sourire, un sourire qui ne m’a pas quitté de tout le live en fait. C’est la combinaison du bonheur, de la musique et du sourire communicatif de Miwa. Sérieux, elle sourit tout le temps. Et pas un sourire faux. Le sourire du cœur et de la joie, celle qu’elle a à être là devant nous !

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Les classiques « Change« , « 441 » et « Hikari e » m’ont doublement boosté car je les attendais avec impatience ! Comment faire un live sans ces titres ? D’autant que sur Hikari e, les projecteurs placés derrière Miwa formaient un tunnel tournoyant du plus belle effet. Les deux écrans géants disposés de chaque côté de la scène avaient d’ailleurs été éteint à ce moment, un détail mais qui à son importance. J’espère que ça se verra sur le bluray car si j’ai bien compris, c’était le jour de l’enregistrement pour le futur DVD/bluray (elle nous a demandé de donner notre maximum à cet effet). Coup de bol d’être au live d’enregistrement.

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La grosse surprise de ce live, ça a été Loud! – yutsuu wo buttobase. Sur l’album, elle m’avait déjà surpris avec son ton plus rock, plus lourd (!). Et sur scène, on comprend mieux le pourquoi de cette chanson. Quand Miwa commence par un solo de guitare en utilisant que les cordes du manche, on sent que c’est un gros kiff qu’elle se fait. Une expérience de libération de ses pulsions rock, une envie de lâcher les chevaux sur scène. Et c’est le cas !!! Tout le groupe se lâche et ça décoiffe ! Les lumières dans la salle virent au rouge, les lasers s’allument et change totalement l’aspect de la salle ! Aaaaaaah j’adore !

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De tout le concert, le public n’a été assis que pour deux chansons plus calmes, et seulement parce que Miwa nous l’a demandé pendant un MC. Parlons-en d’ailleurs des MC. Mon japonais est presque inexistant mais après un an ici, je sais reconnaitre des choses. Miwa est naturelle. Et elle est drôle ! Surtout quand elle répond à des questions que des fans lui ont envoyé. Elle commence d’abord par donner le surnom en demandant si la personne est dans le public, ce qui était tout le temps le cas sauf une fois. Tout le monde a éclaté de rire d’ailleurs quand le fan n’était pas dans la salle car il régnait un silence de mort et les écrans géants projetaient l’image d’une Miwa fouillant désespérément des yeux toute la salle. Une bouille mi-perdu, mi-concentrée ^_^

On a aussi bien ri quand un fan lui demande si elle aime… un truc. Sans doute un plat mais j’ai pas retenu le nom. Elle ne connaissait pas non plus mais répond : « je sais pas ce que c’est mais je dois surement aimé oui ! », en rigolant. >_< Elle est trop bien merde !

Miwa chante réellement extraordinairement bien. Ce n’est pas la post-production en studio qui transforme une chanteuse moyenne en super chanteuse, comme ça arrive trop souvent. Non, elle maîtrise vraiment sa voix, aussi bien dans les aigus que dans les tons plus graves. Les notes sont tenues et ça parait tellement simple ! Ce n’est pas une danseuse. Miwa ne danse pas, elle se dandine ! Et c’est trop mignon ! On dirait ma petite nièce de 2 ans ! C’est encore plus mignon quand elle revient pour le rappel avec le t-shirt de la tournée mais version bi-ton noir sur la gauche et blanc sur la droite (ou l’inverse), avec une unique couette sur le côté droit de la tête. Kyyyyaaaaaa kawaii ! Et c’est pas moi qui le dit mais les filles du public ! Un public relativement jeune, entre l’ado et le jeune adulte, aussi bien masculin que féminin. C’est fun d’entendre les groupes de filles se concerter pendant les silences entre les chansons style :  » seeee noooo : Miiiiiiiiiwaaaaaaaaaa » \o/ »

Je crois que je commence à être long alors je vais conclure ce « petit » live report enflammé.
Miwa, c’est le genre d’artiste pour laquelle je me demande pourquoi il y a encore des gens qui ne l’aiment pas/ne l’écoutent pas. Avec son style pop accessible par le plus grand monde, sa belle voix, sa technique vocale, son talent de guitariste, ses chansons variées, tantôt calmes, tantôt pop, avant de virer au rock, c’est un mystère qu’elle ne soit pas mondialement aimée.

Heureusement, je me rassure en sachant qu’ici au Japon, son succès est réel et que la difficulté que j’ai eu à la voir est le reflet de l’intérêt que le public lui porte. C’est un mal pour un bien. J’aurais tellement aimé la voir bien avant et la revoir encore et encore mais malheureusement, ce fut un oneshot. De haute volée certes mais un oneshot quand même. Nul doute que je regarderai le bluray avec beaucoup de nostalgie en repensant à toute cette énergie partagée entre le public, les musiciens et bien sûr la belle et souriante Miwa.

2h30 de bonheur simple, délicat et précieux pour le fan que je suis.

7 Réponses

  1. Cet article est empreint de fanatisme, on dirait xellos qui parle de Nannan, heureusement que je connais un peu Miwa pour dire que tu n’es pas loin de la vérité :p

    Rassure toi tu n’es pas le seul à participer à l’enrichissement des boutiques de reventes 😐

    • Le fanatisme, c’est bon quand dirigé sur les bonnes personnes. Donc ici, c’est excellent !

  2. Je plusse, Miwa est vraiment formidable. Elle a une large palette de chansons, du doux au rock, comme tu l’as dit. Je suis jalouse! Et je pensais pas qu’elle était populaire au point de faire sold out en quelques minutes. C’est cool pour elle (bon ouais moins pour toi :p)

  3. Kementari

    une des rares artistes que je trouve… comment le dire sans exagération… incroyablement vraie et talentueuse

    Je suis entièrement d’accord avec toi, elle fait partie de mes artistes préférées avec YUI. Elles arrivent à faire passer des émotions comme aucune autre artiste, peut être justement grâce à cette manière d’être « vraie », comme tu dis.

    C’est peut être moins vrai pour Ieiri Leo (bien que je l’aime beaucoup aussi), mais en tout cas, je suis moi aussi dans le camp des fans inconditionnels :p

    • Je rêverai de voir un single qui réunirait Miwa, Yui et Ieiri leo. On a déjà eu le duo Miwa-yui alors pourquoi pas avec une de plus !

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