On commence notre tour des lieux touristiques de Kyoto par un lieu classé au patrimoine mondial de l’Unesco : le Chateau Nijo. Je le connais déjà celui-la car je l’avais visité en 2008. il est situé dans le centre-est de la ville un peu plus au sud du palais impérial. Pratique pour grouper ses visites en cas de timing un peu serré.
La, je fais pas dans l’originalité. Je suis plutôt dans le registre du gros touriste à appareil photo. Il y a des visites auxquelles on ne peut pas échapper et avec elles, on échappe non plus aux occidentaux qui prennent tout et n’importe quoi en photo. Qu’est-ce que j’aime pas pas les lieux touristiques… Mais faisons abstraction et profitons de l’endroit.
Un peu d’histoire avant ça : le chateau Nijo fut construit en 1603 pour servir de lieu de défense du palais impérial. Ca explique son rapprochement géographique. Il servait aussi de résidence aux visiteurs venu voir le shogun. Hiérarchiquement, y’a le shogun, au dessus vous avez l’empereur et au dessus encore, y’a le soleil.
Le bâtiment a été agrandi au fil du temps, des extensions ont même été déplacé depuis d’autres villes. Pour être honnête, si vous venez pour l’esthétique extérieur du château, vous serez déçu. Si si, croyez-moi, vous serez déçu. Nan mais regardez le ! C’est moche !
Déjà, ça ressemble pas à un château, et quand je dis château, c’est dans l’image japonaise du terme. Façon château de Nagoya (fermé à 16h, sic), chateau d’Hiroshima, d’Osaka, château d’etc… On sait que c’est un château parce qu’il y a des douves et un mur d’enceinte tout autour.
Mais comme pour les êtres humains, il ne faut pas s’arrêter à l’aspect extérieur. Il faut chercher plus en profondeur. Ce n’est pas son sens de l’humour qui sauvera cette bâtisse (ca ne me sauvera pas non plus) mais sa beauté intérieur. Oui, celle que ressortez pour ne pas vexer les moches. Cette fois, cette beauté existe vraiment.
Pour visiter, on laisse ses chaussures à l’entrée et on enfile ses petits chaussons. Un bon point pour la préservation physique du lieu qui ne se voit pas usé prématurément par les pas lourdeaux du visiteur occidental. En plus, ça instaure un climat de calme et pousse à baisser d’un ton quand on parle, les bruits de pas étant presque inexistants. Je dis presque car, comme c’est expliqué dans la visite (à l’aide de panneaux), les couloirs sont fabriqués de telle sorte que l’on ne puisse pas passé inaperçu en marchant. Le sol couine !!! Il ne craque pas comme un parquet classique mais fait un son ressemblant plus à une vis grippé que l’on tournerait. Essayez de marcher sans faire couiner le parquet quand vous irez… c’est impossible !!!
Le château est plus grand que dans mes souvenir. C’est sans doute du au fait que les pièces se ressemblent, embrouillant de ce fait mon esprit. D’ailleurs, chaque pièce avait une fonction particulière et un décors qui lui était propre. Des motifs de pins, de tigres ou d’oiseaux soulignés de fines dorure ornementent les murs et les portes coulissantes. Le nom du peintre est d’ailleurs précisé à chaque fois. C’est splendide. On aurait envie de voir ce travail de plus près pour apprécier chaque détails.
Mais on ne rentre pas dans les pièces, on les contemple depuis le couloir. Quand on voit l’état de délabrement de certains plafonds dans les zones de fort passage, on se dit que c’est aussi bien de ne pas nous laisser entrer partout. En de rares endroits, on assiste à des reconstitutions de scène historiques, à l’aide de mannequins en costume d’époque. La couche de poussière aussi doit être d’époque. Ces scènes, en plus d’être très immersives, permettent de mieux se rentre compte de la taille des pièces et des proportions de l’ensemble. On ne se rend pas compte de l’espace qu’il y a quand tout est vide. Les mannequins nous redonnent des repères et force est de constater qu’à l’époque, le prix du mètre carré devait être bien plus bas qu’aujourd’hui !
Il est interdit de prendre des photos à l’intérieur alors il faudra venir par vous-même.
La visite continue avec la promenade dans les jardins. Un plan d’eau avec trois ilot et trois cascades borde un flan du château. On s’imagine bien déambuler en costume dans ce décors pittoresque. Mais c’est un privilège des jardiniers, petites mains qui s’affairent à tailler les arbres de manière méthodique et rigoureuse. Un jardin japonais, c’est énormément de travail.
On poursuit dans la deuxième partie de l’enceinte, avec les annexes qui ont été rajouté vers 1626. On ne peut pas rentrer dedans et le petit parc présente peu d’intérêt. Même le point d’observation sur l’angle de la muraille intérieur n’est pas exceptionnel.
A priori, il y a un spectacle de rapace à certaines heures et forcément, je l’ai raté. Renseignez-vous avant de venir, ça peut rajouter de l’attrait à la visite.
Si vous avez un creux d’une heure dans votre programme de vacance, c’est un lieu sympa à découvrir. Il se découvre assez rapidement et change un peu des classiques temples et sanctuaires qui pullulent à kyoto.
3 Réponses
mica
j’aime bien lexterieur comme l’interieur . Par contre je felicite les jardiniers , du super travail . J’admire les bansaïs , ils ont de la geule .
Xellos
« Essayez de marcher sans faire couiner le parquet quand vous irez… c’est impossible !!! »
Défi quoi ! ^^
Comme tu dis, on dirait plus une grande propriété plutôt qu’un vrai « château »
caradonna
c’est zen bel endroit !