PS2U

PS2U. Ca ne doit parler à personne logiquement, sauf quelques élus adeptes et fans du groupe Tomato n’pine, alias Tomapai. PS2U pour Pop song to you, une chanson du groupe que j’avais découvert au Tokyo idol festival de 2010 et que j’avais été le seul à apprécier dans notre bande de français. J’assume complètement, j’adore leur style de chanson. J’ai même une affiche d’elles dans mon salon.

Voila, les bases sont posées. Mais PS2U, c’est aussi le nom d’une soirée dans le club Eleven (le 2 décembre) de Roppongi ou les Tomapai ont invité différents groupes, d’idols ou pas. C’est loin d’être la première soirée de ce genre sous ce nom et ça serait presque un rendez-vous pour les fan de Tomapai. J’ai hésité à y aller. Être raisonnable et freiner mes dépenses en concert ou laisser parler mon coeur.

La séparation du groupe fin décembre m’a convaincu d’y aller car même si j’avais l’espoir d’assister à leur live de séparation, j’aurais pu rater la vente des billets. Et j’ai bien fait car les billets ont été vendu en quelques heures et il fallait les acheter par téléphone.

Le club Eleven, c’est un club. Donc à l’entrée, on te demande une pièce d’identité et on te met un tampon sur la main. Pourquoi ? Pour pouvoir acheter de l’alcool ? Aucune idée. L’occasion de me la pété avec ma carte de résident. On descend au 12eme sous-sol avant de payer et d’entrée dans une salle enfumé ! Car dans la salle qui sert de bar, on peut fumer ! Il y a même des distributeurs automatiques de paquet de cigarette. Fort heureusement, la salle de concert (ou le dancefloor, s’comme on veut) est interdite à la clope. La salle n’est pas très grande mais en étant à la moitié, je vois très bien. C’est l’avantage d’être grand et d’avoir une salle à taille humaine. Des enceintes sont aux 4 coins de la pièce donc impossible de se protéger des décibels que le DJ crache déjà. Car en plus des artistes live, des DJ assurent les transitions entre les groupes ou vont carrément mixer sur scène en tant qu’artiste à part entière (le DJ qui occupe nos oreilles est en fond de salle).

Les mix qu’il fait sont bon et avoir des chansons d’idol en boite, ça fait plaisir.

Passons aux artistes que je ne connaissais pas pour la plupart, comme souvent. Après tout, je m’en fou des autres, je veux les tomapai moi !

Les Rhymeberry m’ont été vendu comme deux idols qui font du rap avec une troisième qui fait le DJ.Oui mais elles 4 sur ta photo me direz vous. Déjà, tu baisses d’un ton. Ensuite, j’en sais rien moi ou était la 4eme. Malade, partie… à la limite je m’en cogne mais je suis curieux quand même curieux de découvrir le groupe. C’est surprenant comme concept. Déjà parce que ce sont des gamines, genre moins de 16 ans mais que malgré ça, elle se débrouillent bien ! Elles savent mettre l’ambiance, jouer avec leur public et sans avoir des débits de parole extraordinaires, elles y vont et sa sonne bien. La DJ joue la fille super strict et le fait qu’elle soit moche l’aide beaucoup.

Rhymeberry

DJ nemukyun est une DJ et  je me suis fait super chier. Mais du genre à sombrer dans les limbes du sommeil alors que les enceintes crachent un son très fort. Voir un DJ sur scène n’a aucun intéret, même si elle chante en playback et qu’elle danse un peu. La musique qu’elle passait, je la connaissais pas et je l’ai trouvé juste pas intéressante. Dommage car avec une playlist plus connue, j’aurais sans doute adoré. Pas de bol, j’ai pas de vidéo pour elle.

Zen-la-rock x joy ‘n Hammer : Un groupe de hip-hop avec un chanteur (zen-la-rock), un autre en soutien et un danseur (joy’n Hammer), soutenu par un DJ. Très sympa d’autant plus que je m’attendais pas à trouver ce genre de groupe et de son dans cette soirée. J’ai quand même mis mes boule Quiès parce que le son était fort et que je voulais pas être sourd.

Zen-la-rock x joy’n hammer

Le public est très réactif, que ça soit pour ce groupe ou pour les autres. L’ambiance est super bon-enfant et comme d’hab, les fans du groupe qui passe sont devant, avant de laisser cette place aux fan du groupe suivant. Le public des premiers rang change en même temps que les groupes, un vrai ballet à regarder.

Le groupe suivant est Negicco, groupe de 3 idols originaires de niigata. C’est pas mal, mais j’ai du mal à être emballé. Et ce n’est même pas à cause du public qui brandit ses glowsticks aux couleurs du poireau. Ah oui, je vous ai pas dit, à la base, le groupe a été créé en 2003 pour promouvoir les Yawahada negi, les poireaux de leur région d’origine. Donc le poireau est leur symbole. C’est le coté comique du groupe dirons-nous, que les membres utilisent pour interagir avec le public. Sinon les chansons sont bien mais il y a tellement de groupes de ce genre qu’on ne retient seulement que ceux qui sortent du lot. Il n’y a pas de coup de coeur malheureusement.

Negicco

Enfin, le groupe tant attendu arrive. Elles sont trois : yui, wada et hina et forment depuis 2009 le groupe Tomato n’pine autrement appelé tomapai. Quand on écoute leur album, ce qui frappe, c’est que d’une chanson à l’autre, le style change complètement. Pop, hard rock, balade, electro, dance, disco ou encore année 80 style : comment ne pas aimer alors qu’on trouve de tout et qu’à chaque fois, c’est excellent (vous le sentez le fan pas objectif la ?). Du coup sur scène, c’est un véritable florilège de chanson toute plus différente les une que les autres que l’on se prend en plein visage. Impossible de se lasser ou de s’ennuyer, si une chanson ne vous plait pas, la suivante n’aura rien à voir.

Leur voix, en plus de s’accorder parfaitement entre elles, collent à tout les styles. Pour le hard rock, pas besoin de prendre une grosse voix gutturale, la voix d’idole toute mimi, ça passe très bien aussi. Les premières chanson du groupe était quand même assez axé pop et electro et c’est ce coté électro qui m’avait plu. On retrouvait sur leur single toujours deux ou trois version « club » qui, si elle n’était pas toujours bien( à mon goût), avaient le mérite de prouver que les idols ont leur place dans les discothèques. Cette soirée l’a une fois de plus prouvé car ces mix étaient souvent joué.

Franchement, sur scène, elles en imposent. OK, elles ont pas de super chorégraphies trop travaillées (mais quand même un peu) mais elles en ont pas besoin ! (paf, argument qui tue). Elles sont toutes mignonnes, à l’aise avec le public qui était clairement là en masse pour elles. Tout le monde n’ira pas au live de séparation alors c’est un peu notre concert d’au revoir à nous. Elles sont resté beaucoup plus longtemps que les autres groupes sur scène, dévoilant un large panel de leur répertoire et après avoir gueulé tous en cœur « PS2U » pour les faire revenir une fois le concert fini, nous avons bien eu le droit à un rappel. Oui, je sais. C’était prévu à l’avance mais quand même, le coté public en délire qui montre en hurlant qu’il aime le groupe c’est beau, surtout à l’approche de sa fin.

Vous l’aurez deviné, j’ai surkiffé ce live. Tomapai, c’est le groupe que j’aime sans en parler. Parce que c’est MON groupe et que de toute façon, personne d’autre n’aime donc… je le garde pour moi. Ce n’est pas parce que j’en parlais pas que je n’aimais pas et certains ne comprendront peut-être pas que je suis grave déçu qu’elles se séparent. Je n’ai pas trouvé d’équivalent à ce coup de coeur car s’en était vraiment un.

Et puisque je suis sympa, voici leur live tel qu’on l’a vu et qu’il était retransmis :

Tomapai : PS2U