Temple Tofukuji

Il y a des endroits à voir absolument quand vous venez à Kyoto. Il y en a d’autres qu’il vaut mieux éviter pour ne pas perdre de temps. Et il y enfin, ceux qui vous laisse dans le doute. C’était bien ou c’était pas bien ? J’ai aimé ou pas ? Le temple Tofukuji, c’est exactement ça.

Je vous l’ai déjà dit, il y a beaucoup de lieux touristiques (temple/sanctuaires) qui sont en rénovation alors quand on ne peut pas faire ce qu’on veut à cause de ces remises à neuf, on fait d’autres visites qui, sur le papier, ont l’air au moins aussi bien. Je voulais visiter le temple Byodoin mais jusqu’en 2014, il perd tout son intérêt. A defaut, le temple Tofukuji paraissait très beau sur les photos, avec son Sanmon (porte principale), son pont de bois, son double jardin et son jardin sec. Les photos des guides sont prise soit en automne avec de magnifiques couleurs, soit en été avec une belle lumière. Ca donne envie.

Dans la réalité… dans ma réalité, c’est l’hiver, il fait gris, froid, c’est triste et il n’y a personne. Alors, je vais faire mon con mais, je suis pas content quand il y a trop de monde et je trouve ça triste quand il n’y a personne. C’était ma première impression en tout cas. Car l’enceinte du temple, assez grande, ne respire pas la joie quand à peine 10 touristes japonais s’y promènent et qu’autant de taxi attendent les clients.

Mais attaquons la visite, vous vous en rendrez compte par vous même. Le sanmon d’abord, énorme, massif et impressionnant. Juste devant lui est creusé un petit bassin et un pont le surplombe.

En voyant cette photo, on imagine que derrière moi, il y a une place, d’ou l’on admirerait la grandeur de l’édifice. Raté, derrière moi, il y a un mur et derrière ce mur, une résidence pavillonnaire.  La même porte prise de l’autre coté laisse entrapercevoir le fond de l’enceinte.

Je n’ai même pas pensé à prendre en photo le temple lui-même, qui est d’une banalité sans nom et moins joli que le sanmon. A noter que toute cette partie du temple est gratuite. Chouette, chouette, enfin un temple ou je ne dois pas raquer 500 yens. AHHHH mais cette générosité est la pour mieux de prendre ton argent mon enfant !

Car voyez-vous, ce petit pont de bois qui surplombe le ruisseau, est en accès payant. J’ai pris cette photo depuis un autre pont en dehors du temple. Mais c’est joli alors on veut y aller quand même. 400 yens s’il vous plait merci !

Et le pont est très joli, au moins, je suis pas déçu. Le coin est calme, silencieux vu qu’il n’y a personne et c’est agréable de s’y balader, tranquillement. La même ambiance avec le printemps comme saison et tout serait parfait !

« Il mène bien quelque part ce pont ? » me demanderez-vous. Oui, il mène quelque part. Votre logique est infaillible. Il mène au kaisando hall, un mausolée flanqué de deux jardins situé l’un en face de l’autre. L’un sec à gauche et l’autre… moins sec à droite. C’est pas extraordinaire et relativement tout petit. J’imagine mal le lieu avec plein de touristes.

Vu que c’est tout ce qu’il y a à voir, je fais demi tour et puisque j’ai payé 400 yens les  5 minutes de visite, je traine un peu, descend au bord du ruisseau, je fais durer le plaisir quoi.

Vous vous dites sans doute que 400 yens, ça va c’est rien du tout. Quel radin celui la !! Ouais, carrément ! Quand vous visitez un à deux temples par jour à 400-500 yens l’un, au bout de deux semaines de visites, la facture monte. Bon vu qu’il me reste un peu moins de 4 semaines, je ne fais plus qu’un temple tous les deux jours maintenant.

Il me reste une choses à voir avant de partir définitivement : le jardin hojo. Un jardin sec comme on se l’imagine, avec des dessins et des cailloux. Enfin, je me méfie maintenant vu que le dernier du genre que je devais voir était en rénovation. Hop, de nouveau 400 yens à payer, des petits chaussons à mettre et me voila dans une propriété fermée. Un couloir ouvert sur l’extérieur relie les différents batiments et notre regard est tout de suite attiré par le jardin.

Ok, je l’avoue, c’est beau. Des cailloux, bien disposés, et des graviers bien ratissés et dessinés peuvent être joli. En plus, il n’y a personne avec moi. Je peux prendre le temps de m’installer sur la terrasse et profiter du calme, me perdre dans la contemplation de ce jardin. J’aurais pas dit non à un petit thé.

C’est pas le tout mais, ça caille un poil quand même. Le jardin se ferme une fois que je quitte les lieux. C’est vrai quoi, il est bien 16h15, c’est l’heure de partir hein. Nagoya style !

Que penser de cet endroit ? La partie gratuite n’a aucun intérêt et la partie payante, jolie et vide, reste cher. Je ne suis pas à la bonne saison mais j’ai comme dans l’idée qu’à l’automne et au printemps, vous n’aurez pas la tranquillité que j’ai eu. Alors que faire ? La seule chose que vous ne trouverez pas ailleurs est le pont au dessus du ruisseau. Des jardins secs, il y en a à d’autres endroits.

C’est pas un lieu indispensable, ni économique, je peux donc mal le conseiller. Mais si vous avez eu un coup de coeur en voyant les photos, vous ne serez pas déçu en venant. Sa tranquillité m’a séduit mais sa morosité m’a déprimé. Bref, je sais pas quoi en penser.