Uplift spice, Roach, But by fall

Que de noms énigmatiques et barbares pour les néophytes de la scène indépendante rock japonaise. Mais n’ayez pas peur, vous saurez très vite si vous devez continuer à lire ce post ou si vous pouvez attendre le prochain. J’ai décidé de parler de musique et pas n’importe laquelle s’il vous plait, celle que je suis suis allé voir/écouter en live.

C’est un exercice que j’ai souvent pratiqué sur le blog des deux moches, ou mes envolées lyriques n’avaient d’égales que leur manque d’objectivité. Certains en étaient ravis, les autres avaient un peu de mal à me suivre et je le comprends tout à fait. D’une part car je ne suis pas toujours clair et d’autre part car parler de musique sans l’écouter c’est comme parler d’une peinture sans la voir. On peut imaginer, se faire une idée mais il y a toute les chances pour qu’elles ne soient pas le reflet de la réalité.

Donc, j’ai décidé de ne pas parler des groupes que j’ai vu dans un article qui serait une critique musicale et je vais plutôt vous laisser vous faire votre avis en mettant des liens vers leurs chansons. Ca sera à vous de pousser plus loin la recherche si vous appréciez ce que vous entendrez. Moi, je vais juste vous parler des lives à proprement parlé… Nan mais en fait, je sais que je vais partir en couille quand je vais commencé à parler des groupes. Dès que j’attaquerai les concerts d’idols, je vais pas savoir me tenir, je vais déraper et être critique… Bref, on verra.

Uplift Spice, un groupe de rock indé japonais qui fait du bien dans tes oreilles. En france, on les connait grâce à la chaine Nolife qui diffuse leur clips et le succès à été très rapide. Eux-même ne comprennent pas ce succès dans notre pays mais en sont ravis. C’est un groupe que j’aime bien sans être un fan absolu et je l’avoue, je les ai pas suivi depuis leur concert en France. Mais quand j’ai vu qu’ils faisaient une scène avec deux autres groupes, j’ai pensé que ça serait pas mal de les revoir et de découvrir le public de la scène indépendante japonaise.

C’est au Shibuya O-West que ce déroule ce live. Le shibuya O est un ensemble de salle de concert dans les collines de shibuya, ces collines pleines de bars, d’hôtels, de Love hôtels et… de bars. J’ai un peu de mal à trouver la salle, la faute au bordel de petites ruelles du quartier et au temps de merde qu’il y a. Il tombe des cordes et je manque de me faire décapiter par un parapluie à chaque pas. Finalement, je trouve le Shibuya O-Est et c’est tout logiquement que le O-West est en face. A l’entrée, comme à chaque concert ou il y a plusieurs artistes, on me demande qui je viens voir et on me rackete de 500 yens pour la boisson offerte. Ouais, c’est une boisson offerte à 5 euros mais on peut pas y échapper.

La salle est classe, pas très grande mais assez pour avoir un étage et un bar. Les stands de produits dérivés sont sur le coté et tiennent compagnie au DJ qui passe des chansons bien rock pendant l’attente et, je le verrai plus tard pendant les changements de groupes. Je suis le seul étranger parmi tout ces gamins. Car le public est jeune, 16-20 ans a vu de nez, et ils sont déjà foufou. Les filles sont peut-être pire que les garçons dans ce coté excentrique déchainé. On est loin de l’image de la japonaise un peu strict, sérieuse voir sévère. Elles auront le temps de le devenir quand elles iront travailler. Moi, je reste avec les plus agé, au fond, pour profiter calmement, à notre façon.

« But by fall » arrive sur scène et je suis prêt à le découvrir car je ne me suis pas renseigné avant de venir. La surprise sera totale, dans le bon ou dans le mauvais sens. Et c’est dans le bon sens. Du rock léger, qui me fait penser à du rock californien par moment. Je vous laisse juger par vous même avec ces deux chansons :

But by fall : I want

But by fall : One more time

Ca envoie du lourd et malgré le son très fort, il ne sature que rarement, la balance voix/instrument est bonne et on distingue bien l’ensemble. Ca file la pêche et le public de fan se lâche très rapidement en surfant sur le public, en pogo etc. Ils restent 45 minutes, ce qui est assez pour se faire une idée et pour moi, c’est une bonne surprise en somme à tout point de vue.

Le deuxième groupe arrive après que l’équipe technique ait installé leurs instruments et les aient réglé. Je trouve quand même bizarre qu’ils règlent le tout pendant que le DJ passe sa musique à un volume sonore élevé. Mais après tout, j’y connais pas grand chose donc pourquoi pas.

Roach. Le style, ne serait-ce que visuel, est différent. Le chanteur est avec une capuche et bouge de manière vindicative. Comme une grosse racaille de banlieue Française avec tous les clichés que ça véhicule. La musique est aussi différente car de grosses voix guturales s’ajoutent à des rythmes plus léger.

C’est a ce moment la que j’ai commencé à souffrir. Si le son était fort pour But by fall, la, il est carrément infernal. Je souffre physiquement, mes oreilles me font mal et je passe le plus clair de mon temps les doigts dans les oreilles pour atténuer le son et reposer mes tympans. Je ne sais pas si ce sont les enceintes qui saturent ou mes oreilles mais le son est à chier.Comment fait le reste du public pour ne pas saigner des yeux et des tympans ?  Je pense qu’ils n’en ont tout simplement plus. Du coup, ce groupe, je l’ai vraiment apprécié en regardant leur PV (Promotional Vidéo) et bizarrement, c’est audible quand ça fait pas mal !

Roach :  High five !!

Roach : My friends for ever

C’est con parce que c’est pas mal. J’aime moins que But by fall mais les chansons restent en tête et de temps en temps, j’écouterai avec plaisir. Je regrette d’autant plus ce son dégueulasse et insupportable. Le public étaient encore plus chaud que pour But by fall et il n’était pas rare de voir la foule former un cercle pour courir avant de faire un pogo géant.

Pour finir, arrive Uplift Spice. Shiori, la chanteuse du groupe est toujours obligé d’avoir une petite marche pour être vu de tous car elle n’est pas très grande. J’ai aussi souffert. Vraiment. Il n’y a pas de limite maximum de décibel dans les salles de concert au japon et c’est un tort. Comment apprécier un groupe si c’est inaudible. La guitare était trop forte, la voix de shiori, qui peut être assez criarde, ne s’entend pas dans ces moments la (ah si, quand je mets mes doigts plus fort dans mes oreilles, je distingue quelque chose) et c’est un bordel sans nom. J’arrive à reconnaitre certaines chansons mais c’est pas évident avec les premières notes. Shiori tente de faire chanter le public sur Kanojo mais ça ne marche qu’en France ça (mauvaise foi inside).

Uplift Spice : Minority parade

Uplift spice : NGC224

Si je devais résumer ce concert, ça serait une souffrance inutile. Pendant 3 jours, j’ai eu l’oreille gauche qui sifflait de manière désagréable. Des concerts, j’en ai pourtant fait un paquet, peu importe le style de musique (de maximum the hormone à Buono! en passant par le festival Monster bash, kokia, la K-pop etc) et jamais ça n’avait été pénible. Seul le But by fall était écoutable. Je ne parle pas de la qualité intrinsèque du groupe en plus, juste de la qualité acoustique de la salle. C’est dommage et je réfléchirai à deux fois si je dois un jour retourner dans cette salle voir d’autres artistes.