Passpo 2013 Last flight

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Vous savez ce que c’est que l’impression de déjà vu ? Le moment où vous pensez avoir déjà vécu un moment, d’avoir déjà vu une situation, comme si vous aviez vu le futur pour l »oublier aussitôt avant que celui-ci ne se réalise pour vous raviver la mémoire… Un sacré bordel qui vous donne un sentiment de toute puissance et de pseudo contrôle sur le cours de évênement alors qu’en fait, c’est juste votre cerveau qui a buggé en rangeant dans votre mémoire à long terme quelque chose qui devait aller dans la mémoire immédiate. Vous êtes pourri de l’intérieur mais vous vous sentez comme un super héro. La magie du corps humains quoi.

Moins fun et plus terre à terre, le déjà-vu, c’est aussi quand je fait le 4e article sur les Passpo en un an, et que je ne sais plus quels superlatifs utiliser pour retranscrire la puissance des live auxquels j’assiste. Parce que vous êtes bien gentils tous mais il arrive un moment où mon inspiration se tarit. Je ne sais plus comment introduire le sujet ni même comment renouveler les images et les métaphores propres à chaque titre chanté pendant les live.

En fait, je vois tellement souvent les Passpo dans des grands live que j’en arrive presque à être blasé. Nan vraiment, c’est comme dire qu’on a encore gagné au loto, alors qu’à côté, il y a des miséreux qui grattent le sol pour trouver de l’or. Si vous suivez ma pensée, les miséreux chercheurs d’or, ce sont les fans du groupe qui font de la spéléologie dans les tunnels de l’internet moderne à la recherche de sons et de nouveautés alors que moi, je fais trois stations de métro pour aller au Shibuya-AX voir le « Last flight 2013 », le dernier concert de l’année quoi.

J’y vais en mode « j’arrive pour l’heure d’ouverture des portes vu que de toute façon, j’ai pas un billet avec un chiffre avantageux ». Je rappelle aux néophytes qu’on rentre dans la salle de concert quand le numéro sur son billet est appelé, mieux vaut donc savoir compter en japonais ! C’est comme ça que j’ai appris moi.

Pendant ce live, que je vois depuis le fond de la fosse, devant la régis son (mais la salle n’est pas profonde et je fais une tête de plus que tout le monde donc je vois bien), je m’attends à du vieux et à du moins vieux. Des chansons des anciens albums mais surtout, les titres du dernier, sobrement intitulé « jejejet ». Ouais, comme le nom de ce live report que j’ai déjà fait ! Les voix du marketing sont carrément  fuckable (©) quand on a un peu de jugeote !

Introduction avec Aipon qui nous fait une annonce, le décollage est proche. La salle est pleine a craquer, pas mal de demoiselles sont là mais la gente masculine domine clairement. Enfin du glowstick, ça manquait presque aux lives de Perfume. L’année dernière, à ce même live (ouais je me la pète et alors !), j’avais eu la très agréable surprise de voir débarquer au milieu du concert, un groupe de musiciens, rock bien entendu, pour accompagner les filles. C’était excellent mais un peu petit bras quand même. Pourquoi faire la moitié du concert quand on peut tout aussi bien faire tout le concert avec ces même musiciens ! Je vous le donne en mille, c’est ce qu’il s’est passé. J’aime quand on m’écoute !

Il n’y a pas de règles pour organiser un concert mais il y a des tendances quand même. Monter crescendo avec des titres de plus en plus percutant, mettre au pif des chansons calmes et des chansons plus vives ou bien attaquer fort dès le début pour bien mettre tout le monde d’accord. On nous a bien mis d’accord en attaquant par « Baby Jump ». Y’a pas mieux pour chauffer une salle et créer la cohésion dans une foule disparate. J’ai bien pensé à un certains camarade qui est fan de cette chanson parce que bon, je suis pas totalement un monstre non plus.

Il y a eu au total 22 chansons pour 3h de concert alors je ne vais pas faire une review de chaque chanson. Comme d’hab, je vais m’attarder que sur les plus marquantes. Et il y en a eu quelques une, sachant que le nouvel album est récent et que je les découvre pour la première fois en live.

« Beast in you », c’est du bon rock, un bon rythme, quelques violons et surtout ce « BOOM BOOM » lancinant à la batterie, qui commence tout seul pour annoncer l’arriver de la bête. Avec une vraie batterie, c’est autre chose que ce qu’on entend sur l’album. On sent bien que ça va rugir et bon dieu, c’est bon !! Et puis les Passpo chante de manière plus animal, plus brut et c’est bien comme petit changement. Je sais pas comment l’expliquer mais il y a l’attitude dans la voix qui va bien avec le Boom Boom de cette batterie. J’adore !!!

Truly, pas nouveau mais je sais pas, là, elle m’a plus marquée que d’habitude ! Il faut dire que l’ajout de musiciens donne une autre dimension à certaines chansons (oui je le dis à chaque fois…). C’est vraiment la chanson qui pourrait finir un concert facilement, dans le ton d’un au revoir.

Sakura komachi, parce que c’était une des annonces du concert de l’année dernière, nouveau single, et que l’entendre comme chanson « normale », alors que j’ai suivi sa vie, de l’annonce, la sortie du single et maintenant son interprétation en concert, c’est cool et la boucle est bouclée ! Et puis elle est pêchue cette chanson !

Mosou no hawaii, toujours pas nouveau mais c’est toujours un gros coup de cœur depuis le live de septembre ! Headbang et rythme de guitare bien prononcé ! Du très très bon et les filles sont à fond !

Nan mais elles sont toujours à fond de toute façon. Certaines plus que d’autres mais dans l’ensemble, personne n’est un boulet. C’est marrant de voir que toute les filles ont une petite bouteille d’eau pour se réhydrater, sauf morishi qui a une bouteille de 2l, avec une paille, et qu’elle la défonce pendant le live ! Une machine à sueur cette fille ! Mais c’est pas étonnant quand on voit les chorégraphies, quand on voit comment elles montent sur les petites marches de chaque côté de la scène pour interpeller le public, quand on voit comment elles interagissent avec les musiciens… elles n’arrêtent jamais ! Comment elles peuvent encore trouver l’énergie de faire des MC après tout ça ! Sans parler de la petite mise en scène façon jeu de rôle avec Mio-mio et makochan en héroines, combattant un guitariste et le bassiste comme boss de fin ! Ca dynamise la mise en scène pour un concert qui devient du coup encore plus original.

Autre chose chose bien classe, le producteur/guitariste qui s’avance seul sur scène, l’écran géant au dessus de lui pour faire un solo de guitare, avant d’être rejoint petit à petit par tous les autres membres du groupe (2 autres guitares, un bassiste et le batteur), chacun faisant un solo, leur nom projeté sur l’écran géant. Les solos de guitare dé-fon-cent et même si la chanson interprêtée a un petit air de titre des année 80 (Europe, je pense à toi), c’est moins kitch et moi je suis complètement client !

Shang shang shanderia… nan mais déjà que je l’aime pas sur l’album, écrit par « Urban garde » ou pas, solo d’Aipon ou pas, j’en ai rien à foutre. En live, c’est aussi pourri et le fait qu’il n’y ai que 5 filles sur scène pour faire une Unit n’y change rien.

Tout le contraire de « Kibun wa saikō! Saikō! Saikō! » qui pour le coup, enterre clairement Shang Shang dans la catégorie « unit ». Là, on sent la fraicheur et l’énergie, la flamme de la fête et l’envie de se donner. Les tenues matsuri sont coolement ridicules et les filles sont super démonstratives, nous invitant à envoyer tout ce qu’on peut ! Merde, on est plus en hivers là, on est sous la chaleur d’un ciel d’été et on y va !

Moins neuf, Wanted et Material girl, juste des tueries comme toujours, avec une petite subtilité pour Wanted. Au milieu de la chanson, les musiciens baissent le son et les filles nous font crier Wanted en divisant le public en 3, puis elles choisissent plusieurs personnes dans le public pour les faire crier Wanted tout seul. Vraiment fun de faire participer comme ça, en plein milieu de la chanson. Ca nous rappelle de manière simple qu’un concert d’idol, ça se fait autant sur scène avec les artistes et les musiciens que dans la salle avec un public démonstratif et qui réagit en totale osmose avec les chansons !

Candy room est drôle aussi et beaucoup mieux en live que je ne l’aurais pensé. Une petite surprise donc même si la plupart des gens l’ayant écouté me diront qu’on sentait très bien le potentiel du titre. Ouais, ouais, je le vois bien maintenant que je l’ai pris dans la gueule.

Allez, je vous balance la playlist complète :

Que rajouter après ce déluge de compliments ? Que ça devient une habitude et que je suis un honteux fanboy pas foutu de différencier de la soupe de jupette à la voix criarde à de la vraie musique de hardcore puriste (parce que les idols, tout le monde sait que c’est pas de la musique). Je vous merde et je continuerai d’écouter un des groupes d’idols les plus rock du moment (avec les Baby metal et les BIS). J’ajouterai que définitivement, les musiciens font partis entièrement du groupe et que sans eux, il n’y aurait pas la même âme, la même énergie ni la même pulsion. Il faut voir que ce ne sont pas juste des portes instruments mais qu’ils sont régulièrement mis en avant, qu’ils font le shows au même titre que les Passpo. Ils ont même pas peur de leur laisser les instruments à la fin du concert, annya à la batterie, sakoti et naomin avec une guitare et mio-mio avec la basse. Beaucoup de bruit mais pas vraiment de mélodie, bien qu’annya maîtrise bien la baguette.

J’avais dit au revoir au groupe en septembre, c’était raté… avec un peu de chance, j’ai encore dit au revoir pour rien, vu qu’un live a été annoncé pour le premier mars 2014 ainsi que, je crois, un nouveau single. Mais mon japonais étant ce qu’il est, je ne m’avance pas pour le single (mais genre pas du tout).

3 Réponses

  1.  » Merde, on est plus en hivers là, on est sous la chaleur d’un ciel d’été et on y va ! »
    Effectivement, effectivement.

  2. Annya maitrise ma baguette (et ma braguette) quand elle veut :3.

    Sinon, tu es bien chanceux. Passpo c’est le bien, et on peut aimer de la merde d’idol autant que de la musique de merde sans problème.

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