Takaoka

Classé dans : Himi | 2

Dans la préfecture de toyama, ou celles très proches, il y a des choses à voir, des ville/villages à visiter mais seulement si vous pouvez y aller, sous entendu que si vous n’avez pas de voiture, vous ne pourrez pas. Surtout en partant d’Himi et en changeant à takaoka, la ville la plus proche et celle qui centralise différentes lignes de train.

A himi, il y a un train par heure. Ca vous donne une idée précise des difficultés pour bouger un peu. Pour peu que votre changement à takaoka vous demande de prendre une autre ligne perdue et vous mettez facilement 2-3 h pour aller d’un point A à un point B, avec la moitié en temps d’attente.

Résultat, je bouge pas énormément. Ca ne veut pas dire que je ne peux pas au moins aller à Takaoka visiter autre chose que la gare. Car Takaoka cache derrière son nom mélodieux deux trésors nationaux. Qui l’aurait cru ?

Le premier, celui par lequel je commence ma journée, est le temple Zuiryuji, dont le Butsuden (hall de buddha) est classé trésor national depuis 1997. D’extérieur, il ne paie pas de mine et ressemble à ce que j’ai déjà vu ailleurs. Mais une fois que l’on se trouve devant la place entourant le Butsuden, on note des différences. La pelouse pour commencer, qui donne un peu de vie à un lieu qui est trop souvent gris et froid. Ensuite, ce même butsuden est totalement entouré de constructions, dont une partie est en rénovation. La disposition général représente schématiquement les différentes parties du corps humain.

Qu’a donc de si spécial ce butsuden pour mériter ce titre de trésor ? Il est petit mais l’intérieur, avec ses colonnes en bois et son plafond haut donne une impression de grandeur et de zen. Le « lustre » n’est pas étranger non plus à cette sensation, tant sa longueur et son étonnante simplicité accentue l’apaisement et le calme du lieu. En regardant les détails de la structure du bâtiment, on se rend compte de la complexité de l’ensemble.

Le bouddha qui siège au centre, s’il n’est pas très grand, n’en est pas moins précieux car âgé de plus de 300 ans et fait dans un bois importé de chine.

Derrière le hall de bouddha se cache un autre trésor national, le hattou. Un édifice de 600 mètre carré divisé en 6 salles dont les deux principales ont leurs murs recouverts d’or. Les tatamis sous vos pieds déchaussés vous apporteront ce contact intime que l’on ne trouve que dans ce genre d’endroit. On est comme à la maison, la retenue et le respect de ce qui est précieux en plus. Pas de photo par contre, sauf une pour illustrer l’ordre que les japonais apprécient, même pour les choses les plus simples.

Je n’espérais rien de plus qu’une visite agréable et j’ai été surpris de trouver, encore aujourd’hui, qu’un temple pouvait être beau. Pour ne rien gâcher, il n’y avait presque personne.

A l’opposé du Zuiryuji, je m’apprête à finir ma « collection » de bouddha géants en bronze. J’ai commencé ma collection avec le bouddha de kamakura, numéro deux dans la classification par taille. J’ai continué avec celui de Nara, numéro 1 de son état. Il était donc normal que j’aille voir le numéro 3.

Ceux qui ont vu comme moi les deux premiers seront forcément déçu par ce numéro 3. Parce qu’il est petit par rapport aux autres ? Pas du tout, il est aussi très grand et je serais curieux de voir les 3 les uns à coté des autres. Parce qu’il est moche ? Non plus, il est même plutôt rigolo avec sa moustache, sa spirale au menton. Le cercle qui l’entoure rajoute à la classe du personnage. Initialement construit en 1745 en bois recouvert d’or, il a été refait en 1933. Deux feux successifs ont eu raison de l’original et l’idée de le refaire dans un matériau résistant aux incendies s’est imposée d’elle-même.

Non, ce qui vous décevra, c’est son emplacement. A nara, un temple (la plus grande construction en bois du monde) protège le daibutsu, à Kamakura, l’enceinte du temple avec sa verdure et son jardin font du lieu un endroit paisible, calme, dans lequel on peut rester par plaisir. A takaoka, il est au bord de la route, dans un tout petit square, presque à porté des immeubles et maisons du quartier. Le mettre plus au centre de la ville, dans le coté urbain du terme, serait impossible. Du coup, c’est triste et on a pas du tout envie d’y rester.

C’est con parce qu’à 5 minutes à pied de la, il y a le parc Takaoka Kojo, entouré par des douves et rempli d’espace libre. Un temple y est installé ainsi que divers monuments. Des chemins traversent des espaces vert très variés distillant au compte goute des ambiances végétales toutes plus différentes les unes que les autres. Il y a même un coin avec des cerisiers qui commençaient à être timidement en fleur. Quand le printemps sera la, nul doute que ce parc grouillera de visiteurs.

C’est frustrant d’être cantonné à un périmètre restreint de la préfecture alors qu’il y a plein d’endroits à voir. Ces visites à takaoka ne m’ont occupé qu’un petit après-midi, malgré mes déambulations dans la ville, en attendant que le seul train de l’heure pour Himi arrive. Takaoka est une ville avec des quartiers totalement mort (immeubles déserts et à l’abandon, rues en sale état, galerie commerçante au 3/4 vide de commerçants…) qui ne donne pas du tout envie d’y rester pour les vacances.

Il ne me reste que deux excursions à faire, ce qui aura fait de mon séjour à Himi, le séjour le moins productif en matière de sorties.

2 Réponses

  1. Timidement, voila les cerisiers en fleur ^^
    Certaines photos du butsuden rappellent des décors de cinéma.

  2. sympa comme petite ballade , ca avait l’air bien reposant .

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