Welcome to Hiroshima prefecture

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Un titre un peu inexact car nous n’irons pas que dans la préfecture d’hiroshima. Mais bon, il faut bien choisir un nom et sur trois destinations, deux se trouvent dans la préfecture d’hiroshima.

Oui vous avez bien lu, trois destinations. Trois lieux qui n’ont rien à voir entre eux, qui couvrent la diversité culturelle et géographique du japon et qui ne sont pas forcément toujours très accessibles aux touristes occidentaux.

Mais regardez, je développe après.

http://www.dailymotion.com/video/x1acgin

 

Iwakuni

Aucun soucis pour aller voir le Kintai kyo. Le train est direct vers Iwakuni et un bus vous emmène au pied du pont. Qu’il fasse beau ou moche, le spectacle de ce pont devant la montagne a quelque chose d’irréel. On voyage dans le temps, pour peu qu’on fasse abstraction de la route toute proche. Un pass à 1 000 yens vous permet de traverser le pont, de prendre le téléphérique, de visiter le château, de reprendre le téléphérique et enfin de retraverser le pont. Avouez que ça vaut le coup. Entre le Kintai-kyo et le téléphérique, un jardin et des temples/maisons historiques vous accompagneront ainsi qu’un terrarium ou vous pourrez voir des serpents albinos. Même si ce n’est pas cher, je ne le conseille pas car voir 1 terrarium avec une boule de serpent blanc dans une unique pièce de 20 m2 n’est pas indispensable.

Le château, outre son intéret pour la vu qu’il offre, a aussi une exposition sur les ponts « originaux » à travers le pays, l’occasion de voir des constructions assez surprenantes ainsi qu’une exposition sur les châteaux du japon. La encore, un tour des châteaux japonais vaut bien un tour des châteaux de la Loire !
A cette époque de l’année, il n’y avait pas grand monde pour ne pas dire personne. J’étais seul dans le téléphérique et on était 4-5 au château.

Autant certains lieux sont dispensables, autant le kintai-kyo mérite le déplacement. Moins il y a de monde dessus, mieux c’est bien entendu mais on a pas tous les jours l’occasion d’admirer ce genre d’édifice, entièrement en bois ! Un vrai savoir faire technique !

 

Okunoshima

vue a 360° cliquez pour agrandir

Sans être la mort, c’est un peu plus complexe pour y aller. Il faut aller jusqu’à la gare de Tadanoumi, trouver l’embarcadère et prendre son billet pour l’île. La vous vous retrouvez devant une machine, entièrement en japonais, ou devant une vieille dame qui dort derrière la vitre de son comptoir, entièrement japonaise elle aussi. Je me souvenais du prix du billet donc j’ai trouvé le bon bouton mais si ce n’est pas votre cas, vous devrez jouer du langage des signes avec mamie.
La traversée est rapide et on est tout de suite accueilli par les lapins, encore plus vorace que les biches de Nara. Si vous n’avez pas à manger sur vous (vous pouvez acheter sur place), ils se détourneront de vous rapidement ! Animal ingrat ! Il y en a réellement partout sur l’île. Un peu moins dans les chemins reculés mais on les entend dans les broussailles.

Cette île est vraiment particulière. C’est un mélange entre une réserve à lapin, un centre historique sur les munitions au gaz et un club med pour vieux. Oui, un club med pour vieux. Il y a un centre de sport/détente principalement fréquenté par le 3eme age et vous pourrez y jouer au criquet, au tennis et a tout un tas d’activités d’intérieur.

Idéal pour se changer les idées après le musée sur les munitions toxiques. Je ne l’ai pas visité car j’ai préféré voir les sites en ruine à la place. Cette balade vous fait parcourir toute l’ile, des côtes jusqu’aux hauteurs du centre. On en fait le tour et l’intérieur en une après-midi, à son rythme. Certains lieux comme les bunkers de surveillance sont sans intérêt alors que d’autres comme l’usine électrique sont autrement plus cool. Ok, j’avais pas le droit de rentrer dedans mais ca faisait bien 2h que je me baladais en croisant au mieux 3 personnes. La tentation était trop grande.

La partie de la vidéo qui est filmée dans le noir est par contre autorisée. Il faut juste bien fouiller pour trouver ces salles ou personne ne va. Merci à mon ipad de m’avoir fourni la lumière nécessaire aux images !

J’ai bien aimé cette île car c’est vraiment atypique ! Le mélange improbable entre l’animalier, l’historique et le sportif à de quoi surprendre. On se demande vraiment ce que viennent foutre les cours de tennis et de criquet ici mais si on se détourne de cette partie de l’île, on apprécie l’ambiance « indiana jones ».

A oui, je vous ai pas dit mais, l’île n’a jamais vraiment été décontaminée donc, il est déconseillé de boire, manger et sortir des sentiers. C’est aussi cette partie qui freine le développement touristique de l’île.

 

Onomichi

Découvert encore une fois dans Japan in motion, j’étais curieux de voir ce que donnait en vrai une ville côtière de la mer intérieur, avec ses îles, ses temples et la route qui serpente le long de tout ça. A mesure que je me renseignais et préparais cette sortie, la réalité me sautait de plus en plus aux yeux. Pour voir vraiment Onomichi, il faut soit dormir sur place, soit avoir une voiture.

Je m’explique. J’avais dans l’idée de louer un vélo pour faire une partie de la route sur les îles et voir un temple avec une grosse chaine qui permet de grimper une colline. Original, cool et très tentant pour les paysages et le côté insolite. Alors il faut savoir que la route qui traverse les îles fait 70 km. Une grosse journée de vélo donc pour faire juste l’aller. Le temple se trouve presque a mi-chemin donc il faut une journée de vélo (aller + retour) pour voir 1 temple. Je trouvais ça rude. Sachant que j’ai 2h de train d’hiroshima à Onomichi. Les bus ? Ils ne passent pas super régulièrement et sont aussi assez long. La difficulté est de les trouver aussi. Bref, la galère, toujours pour voir 1 temple. Si on dort sur place, pourquoi pas. Avec une voiture, c’est sans soucis. Mais comme touriste lambda, c’est pas infaisable mais grandement décourageant. Je me suis donc rabattu sur la route des temples. J’avais lu à droite, à gauche qu’on pouvait y voir de nombreux temples, des spots de peinture, des maisons d’artistes, un observatoire, des musées, tout pour vous faire passer un bon après midi quoi !

Le fait de ne pas voir de photo des temples mais juste de la vue depuis l’observatoire et la vue depuis la pagode aurait du éveiller en moi la méfiance. Mais je me suis laissé bercer par la douce mélopée de cette promesse susurrée au creux de mon oreille, la promesse d’une belle balade au cœur d’un quartier résidentiel typique. La promesse fut tenu et fort heureusement d’ailleurs car les temples, de mon point de vue de touriste templier chevronné, sont totalement sans intérêt. J’en ai vu un, j’en ai vu deux, j’en ai vu trois… j’ai pas cherché les autres.

Le labyrinthe du quartier est assurément plus original. Si je devais rapprocher l’agencement de l’ensemble, je dirais que c’est aussi bordelique qu’une favelas brésilienne, l’insalubrité et les risques divers en moins. On tourne en rond, on monte, on descend, on remonte pour mieux redescendre avant d’arriver dans un cul de sac où au pied d’une maison en ruine. Ce ne sont pas les trois panneaux sensé indiquer la route qui vous aideront. Mais qu’importe, c’est plaisant de perdre son temps de cette façon, c’est drôle d’imaginer les petites vieilles revenir de leur courses les bras chargées de victuailles, luttant pour leur vie, le cœur étant proche de la rupture suite à l’effort titanesque qu’il faut fournir pour simplement rentrer dans son logis haut perché.

L’observatoire est sympatoche. Vous aurez une vue un peu plus dégagée que celle que vous avez eu tout au long de votre balade. Le parc autour est triste à mourir et le musée n’intéressait personne.

Le chemin des chats par contre est cool. J’ai vraiment galèré pour le trouver car lui aussi n’est pas indiqué. Enfin si, une fois qu’on l’a trouvé. Alors pour ceux que ça intéresse, il se trouve a gauche de la pagode, quand on est derrière celle-ci !

Une fois sur ce chemin, on change de monde, on est transposé sur un cellulo de miyasaki. Un artiste a peint des chats sur des galets et des cailloux avant de les disperser un peu partout sur cette trop courte allée. Car elle est vraiment courte. Je l’ai pour ainsi dire presque entièrement montrée dans la vidéo. Mais on a envie de prendre son temps ici, de s’arrêter au café, de chercher ces chats comme on cherche des œufs de Pâques.

Quoi de mieux que le musée des Maneki-neko pour finir la route, ces chats qui vous souhaitent la bonne fortune, la patte en l’air. Une maison de particulier dont on hésite à faire coulisser la porte tant on a l’impression de rentrer chez quelqu’un. Le rez-de-chaussé est une boutique de produits dérivés, tandis que l’étage héberge la collection. Je m’attendais à devoir payer pour la visite mais la propriétaire m’a simplement invité à monter. Comme vous l’avez vu, l’unique pièce est remplie de chat, sous tout ses aspects, du grotesque au plus fin, du sobre au raffiné. La mascotte de la maison est koume-chan, le vrai chat mais j’en ai déduis qu’il était mort. Il y a des photos de lui un peu partout, dont surtout une placée comme sur un autel, près du cahier pour laisser un message. Le fait qu’un nouveau chaton soit la me fait dire que je dois être dans le vrai.

Alors, faut-il aller à Onomichi ou pas ? J’aurais tendance à dire « ou pas ». Sauf si vous n’avez jamais vu de temples, sauf si vous logez sur place et avez de bonnes jambes ou sauf si vous avez une voiture. Ou encore sauf si vous avez du temps, comme moi.

J’en ai fini avec hiroshima, pour cette fois en tout cas.

 

12 Réponses

  1. SaniZette

    Hélas, chères oreilles! pourquoi saignez-vous?
    Que ce flot assassin se tarisse, que cette lente agonie cesse!
    Alors que mon corps se vide, s’emplit mon cœur du désespoir des condamnés
    Ma vie s’éloigne et ma vue se trouble d’avantage sur ces vers surannés
    Je me vide et me noie dans mon propre sang ; c’en est fini de moi!
    Adieu, car je me meurs!

  2. Lous yann

    Ils sont cool tes lapins louane a aimer par contre il sont ou les chocolat de pâque qui vont avec les lapins de pâques lol

  3. je pense que des lapins sur une zone de recherche bactériologique, il faut s’en méfier, je pense , vu le nombre, qu’ils préparent l’invasion du japon.

    sinon sympa ce pont, il a une sacré architecture

    mais méfis toi des lapins, il ne mange pas que des carottes

  4. Tu vas finir prostré à la fin de chaque vidéo maintenant ? 😀

  5. Excellent, comme d hab avec les vidéos touristiques.
    Mais ou trouves tu toutes les informations que tu cites ? Et les lieux que tu vas visiter ?

    • Merci :-)
      Pour les infos, ça fait parti du travail de recherche (site internet, office de tourisme, forum). Les lieux, c’est pareil, je cherche les endroits que les gens ont aimé, ceux dont on parle pas trop, un peu originaux si possible.

  6. C’est toujours dur de visiter ce genre de coin au Japon, sans un minimum d’aide de la part des « locaux ».

    En tout cas franchement, de la part d’un étranger, cette volonté de visiter Onomichi ou Okunoshima, moi je dis bravo.

    Sinon oui, Onomichi c’est spécial, il faut en plus s’amuser à posséder le minimum du background cinématographique de la ville pour l’apprécier davantage, mais avec quelques adresses en plus, genre Shukaen, ou Karasawa Ice Cream, en plus des chats qui se baladent un peu partout, et crois-moi, ça devient rapidement l’un de tes spots nippons préféré.

    Au plaisir de te recroiser dans les parages si tu reviens un jour…

    Clarence, il cherche à construire dans le coin

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