Palais Gyeongbokgung

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Vous avez déjà vu l’écriture coréenne ? Nan ? Ça donne ça : 경복궁. Rien à voir avec le japonais ou le chinois donc. C’est beaucoup plus arrondi, presque plus féminin. Mais ce n’est pas pour autant beaucoup plus facile à apprendre. Et quand on le traduit dans notre alphabet, on se retrouve avec des mots qui demandent à notre cerveau un travail colossal ne serait-ce que pour le lire. Quant à essayer de les prononcer, n’y pensez même pas ! Entre les lettres muettes, les O ouverts et les Ô fermés, les différents « é » plus ou moins appuyés/longs… C’est presque pas humain. Je vous invite juste à écouter la prononciation des voyelles simples et complexes sur ce site pour vous faire une idée.

Pour m’en sortir et me souvenir des endroits où je dois aller, je fais comme avec les caractères japonais. Je mémorise l’image du mot pour le reconnaître. Même si c’est dans notre alphabet. C’est comme ça que j’ai pas eu de mal à trouver le palais Gyeongbokgung, le premier palais de la dynastie Joseon qui fût terminé en 1395. Je parle du palais, pas de la dynastie. Si vous êtes sensibles au Feng-shui, cet art « dont le but est d’harmoniser l’énergie environnementale d’un lieu de manière à favoriser la santé, le bien-être et la prospérité de ses occupants » (wikipédia), vous ressentirez tous les bienfaits de l’énergie naturelle, le palais étant construit dans ce but. En effet, le roi passait le plus clair de son temps à domicile, l’avantage de faire du télétravail si on veut.

L’architecte ne s’est pas foutu de sa gueule en tout cas. Si vous êtes fier de votre porte en chêne massif et de votre système d’alarme dernier cri, préparez les mouchoirs ! Quand le roi demande une porte, c’est ça qu’il veut.

C’est peut-être pas du chêne mais ça en jette un peu plus que votre commande chez « Lapeyre ». Avant même de rentrer dans l’enceinte, on sait qu’on est pas chez le fils du cordonnier. C’est quand même une demeure royale donc en plus d’être joli, ça doit être solide pour repousser les attaques ennemies. Si on n’a pas trop confiance en la solidité de la maçonnerie, la garde est là pour rassurer sa majesté. J’arrive juste au moment de la relève d’ailleurs, comme il y a deux ans quand j’étais venu la première fois. C’est très musical, très coloré et très codifié aussi. Une voix dans les hauts-parleur détaille en plusieurs langues le déroulement de la cérémonie. Ils sont rigolos ces petits soldats avec leurs fausses moustaches.

Mais je suis pas là pour me foutre de leur gueule alors je prends mon ticket et je passe la seconde porte avant de passer la 3ème porte du palais. Sécurité avant tout ! Imaginez une attaque de mongols, de chinois ou de japonais ! Et bah ils seront bien emmerdés avec ces trois portes, pour aller jusqu’à la salle du trône. Ou plutôt le bâtiment du trône.

Cette bâtisse qui ressemble à un temple ne sert qu’à asseoir sa majesté. L’ensemble est très joliment décoré, plus coloré que ce qu’on trouve au Japon. C’est aussi moins rouge. Le plafond est réellement joli, chose que j’avais oublié depuis deux ans. Je me dis que l’hiver, ça devait pas être évident à chauffer et que le roi a du regretter plus d’une fois d’avoir hérité de ce boulot.

Pièce maîtresse du tourisme coréen, je ne suis pour une fois pas le seul occidental du coin. On est pas 50 mais au moins, je me sens pas trop dévisagé. Si le palais de Gyeongbokgung se résumait à cette seule partie, ça serait particulièrement décevant. Ça a beau être joli, on y reste pas non plus 2h. J’admets volontiers que je suis blasé des temples japonais (quand même ressemblants) et que je suis déjà venu. Mon avis n’est pas impartial. Mais de toute façon, il n’y a pas que ça à voir aussi.

Un grand jardin entoure la salle du trône avec plein de constructions (lieux de vie, de réception, d’accueil pour les invités etc), d’espaces verts et des musées. Mais la poisse japonaise m’a suivi jusqu’ici. Une grande partie du parc est en rénovation, genre travaux de gros œuvre. Dommage, je me rabattrai sur le reste. De toute façon, j’ai déjà tout vu. Le plus intéressant étant Hyangwonjeong avec son pont Chwihyanggyo, le tout reposant sur le lac artificiel Hyangwonji. Je parie que vous n’avez pas lu ces noms… Pas grave, contentez vous des images.

Je suis retourné aussi au musée national folklorique, compris dans le prix du billet. Si l’exposition permanente n’a pas bougé d’un pouce et justifie parfaitement son nom, l’expo temporaire était, elle, toute nouvelle. Je crois. C’était sur… merde comment c’est déjà… nan mais ça me revient pas. Le coréen et moi, ça fait 12 000. C’était sur une région de Corée et l’artisanat d’une certaine période. J’ai pas super retenu parce que c’était chiant. Et pas que l’expo temporaire. Tout était chiant. Y’a bien que les statues des signes du zodiaque chinois de l’entrée qui sont fun.

Bon, le palais, c’est fait. Passons maintenant à l’avenue Sejongno qui se trouve en face. L’immense avenue même. De quoi se balader tranquillement entre les files de voitures, agacé par le bruit des pneus sur les pavés.

Sur le terre-plein central, vous trouverez deux statues, l’une aussi importante que l’autre. Je crois. Enfin, vu comme ça, elles ont l’air vachement importantes. Nan mais si, c’est sûr, elles sont importantes. Il y a Sejong Le Grand, assis sur son trône, inventeur de l’alphabet national ainsi que l’Amiral Yi Sun-shin, inventeur du bateau-tortue, premier cuirassé de haute mer de l’histoire.

Le quartier est sympa, plein d’ambassades et donc plein d’agents des forces de l’ordre. Je suis d’ailleurs tombé sur un évènement que je ne comprends toujours pas. Sur un des axes principaux du quartier (deux fois trois voies de circulation), un cortège de policiers a barré la rue pendant plus de 10 minutes afin de protéger et faire passer un défilé d’handicapés en fauteuils roulants. Les bus se mettaient à faire demi tour au milieu de la route, ça klaxonnait à tout va, l’anarchie tout simplement. J’ai vraiment pas compris le pourquoi du comment.

Petit à petit, j’arrive à faire un plan de la ville en reliant les points que j’ai déjà vus, en raccordant géographiquement les stations de métro et en me promenant pas mal, un plan sous le nez. Dans peu de temps, j’arriverai peut-être à bien me repérer dans Séoul.

Une Réponse

  1. Pas mal , ta le nom du gars pour que je commande les trois portes . Non serieux pas mal niv securite , pas contre jaurais froid au cul en hiver .

    Tes petits soldats me font penser a des peruviens dans leurs habits 😉 , et je kiffe les statues du zodiaque chinois.

    On peut dire que les pietons ont de koi marcher sans se faire rouler dessus , cet impressionnant .

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