On continue avec la suite de vos histoires, récits et témoignages, tous aussi personnels qu’intéressants. D’autant plus qu’ils me permettent de ne rien faire pendant quelques jours. Ou pas.
Places aux textes !
« Mets le son !
Je vais aborder un sujet dont on parle assez peu et auquel j’étais assez peu préparé lors de mon premier voyage au Japon. J’utilise « préparer », parce que je m’attendais à beaucoup de choses, j’avais anticipé maintes problèmes et j’étais donc préparé à affronter toutes les difficultés ou surprises imaginables. Mais rien ne m’avait préparé à vivre dans un pays où chaque son me serait étranger.
Comme beaucoup, j’ai vu bon nombre d’animés, de films et de dramas. Les musiques me sont souvent restées en mémoire mais assez peu les bruits ou les sons.
En arrivant au Japon, l’univers sonore m’a surpris, d’une part par le silence en général dans les rues ou le métro, pas de gens qui crient ou de klaxon ; d’autre part les bruitages des passages piétons, des passages à niveaux, des « poinçonneuses » dans le métro, des sirènes d’ambulance ou de la police.
De manières plus générales, il y a partout des haut-parleurs pour faire des annonces même au fin fond des parcs, c’est assez perturbant au début. Les métro sont annoncés sur les quais. Il y a aussi les harangueurs dans les quartiers commerçants, que certains trouvent agaçants à la longue, je trouve ça plutôt « couleur locale ». Un petit clin d’œil tout particulier aux crieuses dans les magasins de fringues ou rabatteuses de maid café qui ont des voix tellement haut perchées, qu’on se demande si c’est humainement possible ou trafiqué.
Un des bruits qui m’avait le plus surpris, c’est le croassement des corbeaux omniprésents dans Tokyo. Ne cherchez pas les pigeons, ils se font bouffer par les corbeaux… Je plaisante, mais vu la taille de certain, on pourrait légitimement se poser la question. Ou ils servent d’alimentation pour les neko café … Contrairement aux pigeons, les corbeaux, s’ils sont nombreux peuvent faire pas mal de bruit.
Le japon est dépaysant par son univers visuel, les panneaux incompréhensibles, les rues sans nom, les plans orientés bizarrement. Mais il l’est aussi par les bruits du quotidien, non seulement la langue mais aussi tous les sons qui, normalement, font qu’on sait exactement où on se trouve juste avec l’ambiance sonore de l’environnant. Si, enfin, quand vous viendrez au japon, tendez l’oreille. »
Ismath
« Mon Japon … c’est finalement curieux pour une partie de mes amis et de ma famille mais c’est devenu ma seconde patrie. De nombreuses années, j’ai rêvé comme beaucoup d’y aller, en tournant autour, en laissant faire mon imagination puis j’ai finalement sauté le pas.
Et ce fut un coup de foudre immédiat. C’est le sentiment de bien-être, de se sentir en sécurité avec un confort et une qualité de vie sans égale qui prédomine.
Les précédentes années, avant de tomber dans la cette dépendance, j’ai régulièrement voyagé aux Etats-Unis pour de courtes périodes (une quinzaine de jours maximum) et j’étais à chaque fois heureux de rentrer à la maison. Ce ne fut bien sûr jamais le cas avec le Japon, même après six semaines. Pourquoi rentrer alors que je suis déjà chez moi ? :o) A peine arrivé, j’ai l’impression d’être dans mes petits souliers en retrouvant mes habitudes comme si je n’avais jamais quitté le pays.
Lorsque l’on me demande pourquoi j’aime ce pays, les habituels clichés des mangas et jeux vidéo reviennent souvent en tête des cités, mais j’avoue que c’est la J-music (la musique japonaise) qui est ce qui me rapproche le plus du Japon. Bien avant les Idols, cela fait maintenant presque 15 ans que j’écoute de la J-pop avec un appétit qui est resté intact, il faut avouer, bien aidé par une industrie qui sait « offrir » du rêve. Aller au Japon, c’est donc pour moi l’occasion de « vivre » ma passion, d’aller voir des concerts d’artistes que j’écoute tout au long de l’année.
C’est aussi découvrir ou redécouvrir une multitude de choses simples que chacun d’entre nous, je pense, a vécu et/ou décris sur son blog.
Mais c’est aussi rencontrer des personnes, contactées via des réseaux sociaux ou croisées au cours de mes précédents voyages, dont certains sont devenus des amis mais aussi de retrouver ses camarades que l’on côtoie en France. La frustration de ne pouvoir communiquer convenablement ma poussée au fil de mes voyages à aller plus vers les autres en essayant d’améliorer petit à petit mon langage et comme tu l’avais exprimé pour toi, ma timidité.
C’est donc une forme d’ouverture de soi.
Au travers de mon blog, j’espère donc qu’on y retrouve un peu de moi-même, avec tant d’amour à donner et à recevoir, car oui, elles m’aiment … et moi aussi ! » (ndlr : les idols bien sûr. Et elles ont les mains douces.)
» J’aime Tôkyô. Je n’ai pas peur de le dire, j’aime Tôkyô.
Je suis allée plusieurs fois au Japon, j’ai visité le Kantô (région de Tôkyô), le Kansai (région d’Ôsaka) et Shikoku, mais je peux le dire sans honte : J’aime Tôkyô. J’entends certains dire que Tôkyô c’est nul parce que Tôkyô ce n’est pas le Japon.
Mais moi j’aime cette ville. C’est certainement la ville que je préfère au Japon (avec Takamatsu, sur Shikoku). A chaque fois que j’y vais, que je vienne de France ou d’ailleurs au Japon, lorsque j’y arrive, je me dis que je suis rentrée. Je m’y sens bien.
J’aime son effervescence, la meute de gens pressés, l’énergie qui s’en dégage. J’aime sa démesure, ses tours toujours plus hautes, son métro et ses lignes de trains innombrables, sa yamanote aux wagons blancs et verts. J’aime la suica et son pingouin. J’aime ses quartiers aux multiples facettes, ses combinis à chaque coin de rue, ses distributeurs de boissons.
J’aime le bruit de Shibuya, son passage piéton qui voit passer des milliers de gens dans la journée, Hachiko. J’aime le parc Yoyogi et ses dimanches animés, ses danseurs de rockabilly et Harajuku, tout près. J’aime Ueno et le calme de son parc, lire près de sa fontaine sous un beau soleil de printemps et visiter son zoo et ses pandas pour quelques centaines de yens. J’aime la Tokyo Sky Tree visible depuis n’importe où.
J’aime ses parcs et ses temples, ces endroits où d’un coup on échappe à la fureur de la ville et où l’on entend les oiseaux gazouiller. J’aime Nippori et Yanaka Ginza avec son boulanger et ses melons pan, avec les petites mamies du fond qui vendent des bons repas pour trois fois rien, ses boutiques de tissus.
J’aime Akihabara et ses échoppes ou tu peux acheter un câble ou une vis et juste ça, sa rue principale réservée aux piétons le dimanche après-midi. J’aime Odaiba et son monorail, sa grande roue et son deck, son building ou tu fais une véritable remontée dans le temps. J’aime la copie du Manneken Pis et celle de la Tour Eiffel, sauf qu’à Tokyo elle est rouge et blanche. Et j’aime ses ruelles, celles qui te font oublier que tu es dans la plus grande ville du monde.
Tôkyô ne ressemble à aucune autre ville du Japon. C’est vrai. Mais Tôkyô c’est aussi le Japon. Et moi je l’aime. »
Merci à tout ceux qui se sont donné la peine de passer du temps derrière leur ordi pour nous faire partager leur expérience et leur vision. Vous voyez qu’il n’y a pas un japon mais autant de Japon qu’il y a de personnes pour le visiter. Si vous en avez l’occasion, si vous en avez l’envie et si vous en avez les moyens (ce n’est pas si cher que ça avec quelques astuces), ne perdez plus de temps à réfléchir. Foncez ! Découvrez par vous même ce pays que je tente de dépeindre petit bout par petit bout.
Il y a peu de chances pour que vous le regrettiez. Si c’était le cas, vous ne seriez pas là en train de lire.
Une Réponse
tartiflette77
C’est toujours agréable de lire les aventures de chacun au Japon en tout cas.
ps : ça fait narcissique de répondre à son propre article :normal: