Faut-il venir à Okinawa ?

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En voilà une question qu’elle est bonne ! Si je la pose c’est que la réponse n’est pas forcément évidente, que j’ai fini mon séjour et que donc j’ai un peu de recul. Par contre, ce n’est pas moi qui vais y répondre, mais vous. Lisez mes précédents articles et démerdez-vous. Bon courage !

Voilà voilààààà ! J’aime bien les articles vite torchés comme ça…

Vous êtes encore là ? Avec des fourches et des torch… On dirait que quelque chose vous chagrine, que vous n’êtes pas pleinement satisfaits de l’épilogue de mon aventure tropicale.
Afin d’éviter une orchidectomie suivie d’une penectomie sans anesthésie, je vais vous aider à répondre car mes conseils font foi, c’est bien connu.

Après deux séjours sur l’archipel, je peux imaginer plusieurs types d’organisations, chacun vous permettant de découvrir l’île plus ou moins pleinement.

Premier cas : vous avez fait traduire votre permis de conduire et êtes en mesure de louer une voiture. Je pense que c’est l’idéal car vous aurez une liberté de déplacement totale, vous affranchissant de la galère du bus (horaires et lenteur). On peut très bien imaginer que vous preniez une guesthouse peu chère à Naha (ou sa banlieue) pour visiter quelques jours la ville, aller dans les plages paradisiaques du centre et du nord de l’île, voir les côtes, l’aquarium et les ruines dans le nord, sans perte de temps et d’argent. Enfin, juste le prix de la location quoi, qui devrait être amoindrie si vous êtes plusieurs et que vous ne restez pas trop longtemps à Okinawa. La location est de toute façon la solution la plus recommandée mais ce n’était pas du tout envisageable pour un séjour de 14 jours, tout seul.

Second cas : changer de logement à mesure que vous vous déplacez dans l’île. Quelques jours pour voir l’essentiel de Naha, quelques jours dans les îles plus petites de l’archipel, puis quelques jours dans le nord de l’île principale. Pas forcément besoin de louer de voiture car vous serez toujours plus au moins proches de lieux touristiques. Les inconvénient restent l’organisation, le transport régulier des bagages et surtout, le prix des hôtels qui augmente très rapidement à mesure qu’on s’approche des belles plages. Le décors de rêve a un coût et celui-ci est à la mesure de la demande et de la fréquentation.
J’aurais pu faire ça mais me trimbaler ma valise de 25 kg tous les 2-3 jours m’aurait passablement agacé et payer plein pot certains hôtels n’était pas une option envisageable.

 

Dernier cas : celui des choix éliminatoires. Choisir de se concentrer sur la ville et ce qui est accessible rapidement en bus/taxi ou s’isoler dans un hôtel avec plage privé pour un séjour farniente. Faire les deux en restant dormir dans un unique endroit sans louer de voiture sera très compliqué. Les déplacements seront soit trop longs, soit trop chers. Rejoindre le centre de l’île (l’aquarium par exemple) depuis Naha prend 3h (au mieux) et coûte 3 000 yens l’aller. Alors je vous parle pas du grand nord. Sur ces distances, le taxi n’est pas envisageable non plus, beaucoup trop cher, même en négociant. Le taxi ne marche que dans Naha et si vous êtes plusieurs pour diviser le prix. Ce dernier cas ne se posera que si comme moi, vous faites un séjour de plusieurs semaines avec un budget limité.

Tout est une question d’argent en fait. Si j’avais eu plus de moyens, j’aurais pu faire les deux premiers cas, même en restant deux semaines. Au lieu de quoi, j’ai choisi de rester à Naha, ayant déjà fait un séjour plage/mer en 2008. Le refaire tout seul m’aurait vite gonflé pour ne rien vous cacher. Les fois où je suis allé à la plage étaient très sympas (Zamami island !!!) mais à 2 ou 3, le plaisir aurait été décuplé ! (oui, comme avec le sexe parait-il). Pourtant, j’ai parlé à des gens mais ça ne remplace en rien le partage avec des amis ou des amies. La prochaine fois que je viens sur cette île, je lancerai des invitations.

Je ne vous ai pas parlé de ma guesthouse d’ailleurs, maintenant que j’y pense. J’ai pris la moins chère : 1 000 yens la nuit en dortoir. Et quand je dis dortoir, c’est THE dortoir. 48 lits possibles chez les hommes et 18 chez les femmes. Ouais, c’est séparé. Heureusement, ça n’a jamais été rempli mais c’était pas loin parfois. Et quand il y a du monde, ça devient pénible de trouver le sommeil entre les ronflements, les va-et-vient incessants et les rires. Pourtant, le bruit et la lumière ne me dérangent pas pour m’endormir, tant que je suis allongé. Les lits sont sans doute ce que j’ai eu de pire pour dormir, juste après le carrelage brut. Un matelas de mousse de 5 cm d’épaisseur posé sur une planche de bois. Je ne m’attendais pas à mieux pour 1 000 yens.

Par contre, l’ambiance est cool avec une grande salle commune non fumeur et une petite fumeur, une grande télé, une cuisine avec trois frigos (il faut vouloir faire la queue pour faire à manger), une salle de bain avec douche « privée » et surtout, un distributeur de boisson directement dans la salle commune. J’ai mis privé entre guillemets pour les douches car il y a deux cabines et elles sont vitrées. C’est mieux que rien mais ça pourrait en gêner certains. J’imagine que c’est pareil pour la salle de bain des femmes, j’ai pas eu l’honneur d’y être invité. Tout est propre, pas de souci à ce niveau-là. Vous avez même un casier à clé pour ranger vos affaires.
Le staff est jeune et cool mais tous ne parlent pas anglais. On passe son temps à voir de nouvelles têtes arriver alors que dans le même temps, certains (certaines) semblent vivre ici depuis un moment.

Dans l’absolu, l’endroit est sympa mais pas pour plus de deux semaines. Avoir du monde c’est bien, mais avoir tout le temps du monde, c’est possiblement fatiguant.

Je vais conclure ce séjour avec mon avis sur l’île, en écho à mes premières impressions. Elles s’étaient révélées exactes. Les gens sont vraiment plus détendus, à l’image du climat et de l’ambiance soleil/palmier. Les constructions colorées et un peu miteuses parfois renforcent l’image qu’on se fait des villages tropicaux. La végétation est partout et son non-entretien vient du fait qu’elle pousse à une vitesse folle sous ce climat. Il a fait très chaud et très beau tout au long de ces deux semaines avec au pire de toutes petites averses de temps en temps. Le tourisme à Naha ne restera pas dans les annales du tourisme japonais car seuls quelques endroits sont vraiment biens : le château de Shuri et la grotte, pour ne citer qu’eux. J’ai vu d’autres endroits dont je n’ai pas parlé car à mon sens, il n’y avait pas de quoi (la rue commerçante Kokusaidori, le quartier général sous-terrain de l’armée japonaise, quelques centres commerciaux…).

Mon conseil ? Venez profiter des plages paradisiaques et louer une voiture pour quelques jours. Restez maximum une semaine pour profiter pleinement et continuez votre voyage ailleurs. Venez à plusieurs, avec des amis, en couple, les deux mais surtout pas tout seul. Ça sera plus frustrant qu’autre chose (à mon sens). Pour autant, je ne regrette pas d’avoir goûté à cet autre Japon. Ce n’était pas parfait et j’ai enragé parfois mais c’était une bonne expérience et une autre vision d’un pays que je commence à connaitre un tout petit peu, sans ironie aucune. Il y a tellement d’autres régions uniques qu’il serait très prétentieux de dire que « je connais le Japon ».

Maintenant, à vous de voir si l’Hawaï japonais mérite un détour ou pas !

3 Réponses

  1. Je veux du soleil … oui je sais, encore !!! je m’en lasse pas désolé.
    J’adore l’uniforme des écolières, très tropicales ^^ (avant dernière photo pas la première bien sur) pas sur que ce soit un uniforme d’école d’ailleurs …

    • ca devait être des sorties scolaire car il y en avait d’autres avec des chemises bleues. Mais c’était original ouais ^^
      T’as eu bien assez de soleil je trouve è_é

  2. caradonna

    cool l’ambiance !

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