Asakusa

Dimanche dernier, après une bonne partie de la journée à avoir écrit, retouché des photos et fait le montage video du Honmonji O-Eshiki, la nuit allait presque tomber. Il me restait tout au plus une heure de clarté avant de retomber dans les illuminations électriques de la ville. Ne sachant trop ou aller ni quoi faire, mis à part sortir de cette chambre, je pris une carte à la recherche d’un lieu d’intéret pas trop éloigné. Bingo, Asakusa n’est qu’à trois enjambés d’ici. Asakusa est sans doute un des endroits que je visite le plus depuis que je viens à tokyo, aux cotés des autres quartiers « classiques ». Allez, savoir pourquoi. Car une fois qu’on y est allé, on se doute que le lieu ne changera pas l’année d’après. Un temple reste un temple.

Je connaissais la direction général pour y aller et ne me fit pas prier pour prendre tout mon attirail dans mon sac à dos et partir sans plan de route bien défini. Le parc d’Ueno passé, je tombe sur une grande avenue, genre avec plein de voies et presque pas de voitures. A se demander pourquoi un axe majeur à été construit si personne ne l’utilise…

Sur cette route, y’a rien d’intéressant. Les boutiques sont sans intéret et je n’ai même pas envie d’aller au « book off », magasin de vente de cd, dvd, jeux, etc d’occasion. Je me dis que j’aurais mieux fait de passer par kappabashi, la rue commerçante avec des dessins de kappa, les magasins d’ustensiles de cuisine, de faux plat en cire (pour présenter les plats dans les restaurants)… J’y repasserai une autre fois quand il fera jour.

Je me rapproche d’Asakusa, je le sens. Déjà parce que ça sent la bouffe et que le temple est entouré de restaurants mais aussi parce que je croise des touristes. Y’a pas moyen de leur échapper, ils sont partout ! Avec leur sac à dos, leur appareil photo… oui comme moi ! Mais moi j’ai la décence de ne pas me perdre ! Je reconnais aussi quelques points de repère comme ce restaurant avec des statues de vache ou la Tokyo sky tree, qui montre le bout de son oeil rotatif entre les immeubles.

La tokyo sky tree, la nouvelle tour de radiocommunication de tokyo, fait partie des endroit que je dois voir absolument. Déja parce que cette tour est classe et immense (634 m, le double de la tokyo tower) et qu’elle a été inauguré en avril dernier.

Asakusa, j’ai du en parlé à chaque voyage donc je vais être bref. C’est un temple dédié à la déesse Kannon. Il a la particularité d’avoir une galerie commerçante entre la Porte du temple et le temple lui même. Très animé par les vendeurs halant le client, cette voie prend un visage différent la nuit et le jour. J’ai tendance à préférer la nuit parce que… je préfère la nuit. Il y a moins de monde et l’éclairage du temple ainsi que de la pagode à 5 étages qui l’accompagne est superbe.

A mon arrivé dans la rue commerçante, la plupart des vendeurs de souvenirs ou de gadgets étaient en train de plier boutique. Seul les vendeurs de nourriture restaient ouvert. Le succès n’était à priori pas au rendez vous. Le temple est illuminé de dizaines de lampyons de part et d’autre de la porte principale du temple, celle qui est protégé par les deux gardiens, monstrueuses représentations censé repousser les mauvais esprit.

Le kōro, grande vasque ou l’on plante un baton d’encens avant de l’allumer pour se « guérir » avec la fumée, est vide et aucune volute ne s’en dégage. Cela n’empêche pas un vieille homme, canette de bière posé dessus, de rappeler les bonnes manières aux badots venu prier. Gare à vous si vous approchiez du temple avec un couvre-chef !

Les louches du Chōzuya, ce bassin d’eau ou l’on se rince les mains et la bouche avant la prière, ont été enlevées pour la nuit, bien que la statue dominant le bassin garde l’ensemble d’un oeil suspicieux.

La pluie faisait une timide apparition, pensant décourager les braves venus faire leur devoir. Jeunes en groupe, couples, collègues, famille, il n’y a vraiment pas de profil type pour venir prier et la file d’attente à cette heure presque avancée prouve que la religion au japon est bien loin de s’amoindrir.

Sur le chemin du retour, après m’être presque paumé, je suis tombé sur un supermarché ! Pas genre un combini ou une superette de quartier. NON ! Un vrai supermarché ! Et il y a quelques différences avec les supermarchés français. Mais ça, ça sera pour une autre fois.

N’hésitez pas jeter un oeil sur la vidéo d’asakusa que j’avais faite l’année dernière, en pleine journée.