Emménagement.

Ce qui motive mon choix de ville lors de ce voyage, ce n’est pas tant la simple envie que la difficulté à trouver un toit au dessus de ma tête à des prix abordables. Si en plus, je peux avoir un peu de confort, c’est aussi bien. C’est pourquoi, je privilégie le site airbnb qui propose des appartements dans la plupart des grandes villes du japon.

Le problème, c’est le prix. Certains se touchent carrément sur les loyers et avec un budget de 800 euros max par mois, beaucoup de portes me sont fermées. Qu’à cela ne tienne, j’ai pas dit mon dernier mot.

Prenons l’exemple de kyoto. C’est une ville que j’ai visité pendant une semaine en 2008 et que j’apprécie. Logique que je profite de cette année pour venir y passer un peu de temps. Mais les loyers… Rien en dessous de 1000 euros par mois quand je cherchais en aout dernier. Les loyers suivent le cours du yen donc beaucoup ont vu leur prix baisser depuis ce temps. D’un coté, j’ai envie d’aller à kyoto, de l’autre, j’ai pas les moyens d’avoir un appartement. Je fais quoi ? J’y vais pas ? Je vais en Guesthouse pour payer 800 euros une chambre de 8m2 avec toilette et douche partagés ?

J’ai plutôt tenté le culot. Cette faculté qui vous pousse à faire des demandes stupides vu que vous n’avez rien à perdre. J’ai donc pris une annonce de bel appartement avec un loyer de 1300 euros et j’ai envoyé un message à ses propriétaires. Je leur expliquais ma situation d’expatrier sans emploi avec un budget de 80 000 yens pour le loyer. Je finissais par leur demander si ils était d’accord de me louer leur bien à ce prix la plutôt que de le laisser vide durant cette période hivernale faible en touriste.

Et bien ils ont été d’accord ! 500 euros de remise direct ! Qui dit mieux ?

Me voila donc dimanche matin à la descente du car de nuit, près de la gare de kyoto. Lors de ma réservation, des instructions pour aller jusqu’à l’appartement m’avaient été communiqué et c’était assez clair. J’avais en plus pris soin de prévenir les proprios de mon arrivée matinale. Ne pouvant être la, ils devaient me laisser les clés de l’appartement dans le panier de leur vélo. Surprenant ? On est au japon hein. Laissez votre portefeuille dans votre panier à vélo, personne n’ira le prendre. Au pire, le mail avec les indications disaient qu’elles pouvaient être laissée dans la boite au lettre.

Je suis donc confiant. Je prends le métro et arrive à la station indiquée, à la bonne sortie. Car les métros ont plein de sorties différentes. C’est la que ça commence à merder. Je crois qu’ils ne pouvaient pas être moins clair. Enfin, sans connaitre le lieu, c’était très clair. « Sortez à la sortie 5 du métro, prenez à droite et quand vous voyez le marchand de tabac, prenez à gauche et c’est le premier immeuble sur la droite. » Easy quoi ! Ba nan. Forcément non. Car y’a pas de marchand de tabac quand on prend à droite. J’ai tourné dans ce putain de quartier, à 8h du matin, alors que ça caillait sévère.

J’ai eu la chance de trouver un spot wifi gratuit pour pouvoir utiliser mon gps d’ipad et arriver au bon endroit. Par ce que ces indication de merde, elles marchent si on prend la sortie 4 !!! Pas la 5 !!!! Sinon, on se retrouve dans la direction opposée !

Bon, c’est pas grave, dans deux minutes, je suis dans l’appartement, je prends une douche et une petite sieste parce que je suis crevé. L’immeuble à, comme beaucoup d’immeuble récent, un parking à vélo intégré. Un vélo bleu, un vélo bleu… Ah le voila. Le panier, les clés… pas de clés. Y’a pas de clés dans le panier… POURQUOI ????? Je fouille tous les vélos. Pas une seule clé. Je fouille toute les boites aux lettres. Pas de clés.

Wait. Il est 9h, j’ai froid, je suis crevé d’avoir tiré ma valise pendant une heure dans le quartier et je suis à la porte ? Je l’ai mauvaise la, croyez-moi. Je planque ma valise dans le hall d’entrée, et file à mon spot wifi gratuit à 5 min de l’immeuble, histoire d’envoyé un mail aux propriétaires. Mais rien ne me dit que j’aurai une réponse rapide non plus. J’ai bien leur téléphone mais sans cabine publique, je suis marron. Je leur envoie un mail pour savoir ce qu’il en est et retourne patienter devant l’immeuble. C’est pas que j’ai peur de me faire piquer ma valise mais je voudrais pas qu’on crie au colis piégé ! J’attends 30 minutes histoire d’être sur et retourne reveler mes mails. Pas de réponse. J’en renvoie un, pour dire  que bon, j’aimerais bien une réponse, fait froid quoi.

Hop, retour à l’immeuble. 10h, verification des mails. Pas de réponse. 10h30, pas de réponse. 11h, pas de réponse… 11H32 : une réponse enfin !!! Les clés sont dans la « bike box ». Gné ?  O_o

Je suis pas aveugle j’ai assez vérifié ce putain de vélo. J’y cours. Ah mais oui… c’est ce gros truc qui ressemble à un énorme cadenas… le truc qui a un code que j’ai pas !!! MERDE !!! Ok ? FAIT CHIER !!! je veux prendre une douche et dormir !!!

Je recours au wifi et hop, j’ai 4 mails qui m’attendent. Le code, un endroit pour avoir le téléphone, des excuses et un dernier mail avec les informations à connaitre pour aller à l’appartement. Le proprio me dit qu’il y a du avoir confusion avec leur deuxième appartement et que j’ai du avoir les info de l’autre appartement. Sous-entendu, je suis pas du tout au bon endroit et que je peux prendre un taxi à leur charge pour aller au bon.

Ouais, y’a carrément confusion. Le document avec toute les infos que vous venez de m’envoyer, je l’ai jamais eu. Elle est là la confusion car je suis au bon endroit. C’est con parce que dans ce document y’a le code de la « bike box » ! Ca aurait pu m’être utile un peu quand même nan ?

Je suis enfin dans l’appartement \o/ Heureusement qu’il défonce sinon je serais un peu bougon. Ascenceur, détecteur de mouvement pour la lumière de l’entrée, visiophone, balcon, cuvette de toilette chauffante, des portes à ma taille (je me baisse quand même, c’est un réflexe)… tout est presque neuf et ça a de la gueule. C’est pas très grand (24m2) mais bien assez pour moi seul. Ce qui fait bizarre, c’est que j’ai l’impression d’être chez quelqu’un. Vous me direz, c’est le principe de base de airbnb, louer des appartements (ou des chambres) quand on ne les utilise pas. Ouais mais dans mon précédent appartement, c’était vide en arrivant. Ici, y’a des truc dans le frigo, y’a des truc sur les étagères, les sac poubelles sont mis et y’a plein de petits mot pour savoir se servir de tout l’électronique/électroménager. Au moins, ils ont pensé à tout.

Pour les connaisseurs, je suis dans le quartier de Gion, un vieux quartier qui a gardé son coté ancien, avec des petites ruelles pavées, de vieilles maisons et comme partout à kyoto… des temples.

Vous verrez ça très bientôt, maintenant que je prends mes marques.