Quand on voyage, il n’est pas rare qu’un lieu, touristique ou non, connu ou inconnu, nous marque plus que les autres. Ça peut être pour des raisons totalement logiques comme la beauté de l’endroit, l’ambiance particulière qui s’en dégage ou pour des raisons complètement stupides. Je me souviens du quartier d’Hongik pour ces deux types de raison à vrai dire. On y était allés au hasard en 2011 et on avait découvert ce quartier universitaire branché, où la moyenne d’âge ne devait pas dépasser 25 ans et où les femmes semblaient faire des défilés de mode improvisés dans la rue. Ces rues étaient pleines de restaurants, bars et boutiques de fringues et on tombait sur un musicien tous les 10 mètres. On avait été charmés par les mini-shorts et je m’étais dévoué pour faire cette honteuse vidéo. Au moins, vous savez comment sont les coréennes.
Cette année, si je suis retourné à Hongik, ce n’est pas que pour retrouver tous ces plaisirs simples que la Corée peut m’offrir. Flâner pour flâner et regarder des culs, ça occupe pas un après-midi. C’est pour ça que je suis allé au « musée du Trompe-l’œil », en plein cœur du quartier. Combo de bonheur en somme. Les trompe-l’œil, quand c’est bien fait, c’est classe. Comme ces dessins au sol qui donnent une impression de profondeur ou de relief. J’espérais bien voir quelques œuvres de ce genre-là dans ce musée planqué au second sous-sol d’un bâtiment à mi-chemin entre commissariat et hôpital.
Le musée est bien foutu dans l’ensemble. Les dessins sont rangés par catégorie, comme les tableaux, les histoires d’amour, l’argent etc. Dès le début, je suis surpris. Ce ne sont pas juste des trompe-l’œil à observer bien sagement comme dans un musée oldschool. Ce sont des œuvres qui vous demandent de participer, d’être une partie du trompe-l’œil ! C’est excellent et on peut trop s’amuser avec les copains et les copines à se prendre en photo dans des situations pas possibles. C’est ce que tout le monde fait d’ailleurs, en couple ou entre amis. Et moi, bah je suis tout seul… Y’a des fois, t’as beau courir très très vite, la vérité te rattrapera toujours. Je me suis contenté de prendre les gens en photo, en rigolant avec eux, en les prenant en photo pour eux, avec leurs appareils. Bonne ambiance quand même. Voilà ce que ça pouvait donner.
C’était cool et je me suis bien amusé avec plein d’inconnus. Les mêmes inconnus que j’ai recroisé au détour de ma balade dans le quartier pendant que j’attendais patiemment que la nuit tombe et que les musiciens sortent de leur pénates. Aux premières lueurs artificielles, les voilà installés chacun dans leur zone, tentant de faire venir le plus de public.
Il y a deux ans, on était restés scotchés devant ce guitariste. Dans le genre « je gère trop et je suis modeste », il se posait là. Avec son matériel d’amateur, sans micro pour sa voix et juste un petit haut-parleur pour la guitare, il arrivait à rassembler une petite foule et à avoir un vrai échange avec son public. Il avait un petit côté « showman » le bonhomme. Et bien ce mec était encore là. Il a investi dans un micro et une vraie enceinte, ses cheveux ont poussé mais c’est bien lui. Je ne l’avais pas encore vu que je reconnaissais déjà son style.
Il est toujours aussi doué le salop et il a étoffé un peu son catalogue musical. J’ai fait un montage rapide avec quelques extraits de sa performance, vous vous rendrez mieux compte du niveau du monsieur.
Le quartier est vraiment cool et si c’est pas la grosse fête, l’ambiance est tout de même festive, légère et bon enfant. Dans les restaurants les gens rient, partagent de bons moments et ça a tendance à me déprimer, de m’imaginer aller dans un de ces resto tout seul. Alors je suis rentré dans ma maison.
Autre jour, autre lieu. Entre temps je me suis baladé dans certains quartiers mais rien de significatif et rien qui ne mérite d’en parler. On ne gagne pas à tous les coups en allant voir des coins sur la bonne foi d’informations glanées par-ci par-là. Mais il y a un lieu que j’avais déjà fait et que je voulais refaire, qui m’attendait. La tour de Séoul appelée la N Tower ou la Namsan Tower (236,7m). C’est la tour de télécommunication de la ville, l’équivalent de notre tour Eiffel ou de la récente Tokyo Sky Tree. Si elle n’est pas très haute, elle a l’avantage d’être construit sur la petite montagne (243 m) au centre de la ville. Ça compense, forcément. Je l’avais vu de nuit en 2011 donc je voulais la voir de jour et de nuit cette fois, l’idée étant d’arriver avant la tombée de la nuit et de squatter là-haut. Au pied de la montagne, j’ai le choix entre le téléphérique qui a de fortes chances d’être blindé comme la dernière fois ou monter à pied. Je suis courageux/fou et je grimpe les 1 200 m qui me séparent du sommet. C’est pas la mort même si comme d’habitude, les marches vont me couper les jambes.
Il ne fait pas nuit quand j’arrive au sommet, heureusement. Pourtant, je suis pas parti en avance. La petite place au pied de la tour n’est pas remplie, ce qui est bon signe. J’aurai sans doute pas besoin de faire la queue à l’ascenseur. Comme beaucoup (trop) de lieux de Séoul, la tour N est un lieu propice aux couples. Ils sont agaçants à transpirer leur bonheur et à en foutre partout. Ils vont même jusqu’à accrocher des cadenas avec des petits messages d’amour… Copieurs !
Je vais acheter mon billet pour la peine et comme prévu, je fais pas la queue. Dans l’ascenseur qui nous emmène au pont d’observation, des écrans au plafond jouent une animation simulant un décollage pour l’espace. Avec la sensation que procure l’ascenseur, on s’y croit vraiment !
Cette tour est vraiment l’une des meilleurs que j’ai faite pour prendre des photos. Les vitres sont verticales (contrairement à la Tokyo Sky Tree), un rebord permet de poser son appareil pour faire des « pauses longues » et il n’y a en plus jamais trop de monde. La vue, malgré le temps pas idéal, est vraiment classe. Aussi bien de jour que de nuit. Je vous mets les deux versions pour la peine.
La Namsan Tower est peut-être moins impressionnante que la Tokyo Sky Tree, la faute à sa situation géographique, mais je trouve que la ville est plus intéressante à voir que Tokyo. On devine plus facile son agencement, avec le fleuve qui la traverse, beaucoup plus visible que son équivalent japonais. Je suis resté un moment mais il a bien fallu redescendre à un moment alors j’ai pris le même chemin qu’à l’aller et je suis rentré dans ma maison. J’ai rigolé intérieurement en regardant ce que m’avait donné la caissière de la Tour quand j’ai acheté mon billet : un petit badge percé d’un cœur avec écrit « Love in N Seoul Tower ». Y’a des fois, on a beau courir vite, la vérité vous rattrape.
5 Réponses
mica
Sympa les trompe loeil , une kestion a la con pour le dragon cet koi le truc jai beau cherche je trouve pas . Par contre jarive pa a lire la video ni sur ton site ni sur youtube .
Tes photos sont de plus en plus reussie . Pas mal le contraste entre les photos de jour et de nuit .
albatruc
Merci. pour le dragon, tout est peint dans un angle d’une pièce sauf la poutre qui est réelle. Et c’est peint à l’envers pour qu’on ait juste a retourner la photo prise pour avoir cet effet. Si la personne était restée assise bien droite sur la poutre, on aurait plus eu l’impression qu’elle était suspendue, une fois la photo retournée. Pour la video, je pense que ça vient de toi car elle est visible par les autres.
mica
je compren mieux et pour la video dis que jai un pc de merde aussi :p , je vai mater ca 😉
ismath
Effectivement tes photos prisent de la tour sont splendides, les prises de nuit sont très bonnes (la dsc00333 particulièrement).
Chris
Salut, les photos de nuit sont très belles, la 337 avec les loupiotes me rappelle un décollage de nuit de l’aéroport de Montréal il y a … euh… un certain nombre d’années… mais le souvenir est encore très présent tellement c’était beau ! J’ai aussi regardé plusieurs vidéos aujourd’hui et, en vue de nuit, j’ai aimé le temple de Kamakura ainsi que la vidéo sur Arashiyama (bravo pour le combat final, t trop fort !)
Bon, je vais essayer de rattraper mon retard, je suis toujours en juin ! @+