La baie de Toyama

Le japon arrive encore a me surprendre. J’en suis le premier heureux bien entendu. Si je n’étais plus étonné, je n’aurais plus rien à faire ici. Le japon me surprend de manière souvent inattendu. La réaction d’une personne, la structure d’une ville, la beauté d’une montagne, tout est prétexte à l’étonnement.

En venant à Himi, l’étonnement serait au rendez-vous bien sur. Mais à quel niveau ? A quel degrès ? On ne peut pas le savoir avant de venir, même si on se renseigne, même si on cherche ce qui pourrait faire vibrer notre corde sensible. J’avais moi-même regardé le site de la préfecture, les sites touristiques afin de me faire une idée. Mais bon, presque rien n’avait retenu mon attention au point de vouloir y aller dès mon arrivée.

C’est pourquoi ma surprise n’en a été que plus grande quand j’ai découvert un paysage. Un simple et unique paysage. Ce paysage pour être précis.

Vous devez penser qu’il n’y a clairement pas de quoi s’extasier et que je fais une tempête dans un verre d’eau. Mais regardez mieux cette photo. Ou mieux, admirez celle-ci :

Et oui, ce ne sont pas des nuages sur la première photo que l’on voit dans le ciel mais bel et bien des montagnes. Des montagnes qui semblent émerger du milieu des mers, barrière improbable qu’un quelconque dieu aurait fait naitre ici sur une saute d’humeur.

Arriver sur la plage, regarder la mer et découvrir ça de ses propres yeux, autant vous dire qu’on reste sans voix un moment ! C’est irréel. J’ai jamais vu ça ailleurs. Alors j’ai décidé de me rapprocher un peu en longeant la plage. La longue plage. 5 km de sable. 5 km de détritus.

Clairement, cette plage est une honte. Elle est plus que dégueulasse. De la vieille chaussure au parapluie en passant par des emballages alimentaires et autres bouteilles plastiques, tout y passe. En me renseignant, j’ai appris que chaque année au mois de juin, une grande campagne de nettoyage est lancée, invitant la population à mettre la main à la pâte pour nettoyer tout ça. Etonnant que ce genre de démarche ne sensibilise pas plus les gens à être propre. Moins on jette, moins on ramasse. Dommage aussi de devoir attendre le mois de juin pour ça.

Ca ne m’a pas empêché d’apprécier ma balade le long de la côte, de la musique sur les oreilles mais le bruit des vagues en fond sonore tout de même. 5 km, c’est pas si long même en marchant dans le sable. Par contre, le temps passe a une vitesse folle. Ce n’est pas tant le soleil qui descend que les montagnes qui disparaissent petit à petit qui me servent de repère.

Au bout de la plage, un port de plaisance avec une jetée. La plupart des bateaux sont en cale sèche. Mon chemin s’arrête la, la plage n’allant pas beaucoup plus loin. J’ai aussi la route retour à faire, plus longue que l’aller car je compte passer par les terres plutôt que la plage.

Une petit vidéo de rien du tout en bonus

Cette campagne ressemble a toute les autres campagnes. Plein de petits jardins, de rizières entretenues par des hommes et des femmes dont le dos courbé ne se redressera sans doute jamais. La faute a une vie entière de travail au champ. Les écoliers rentrent de l’école alors que les collégiennes sont en plein dans leur activités culturelles. Les joueuses de base-ball ne manquent pas de me saluer depuis leur terrain. La surprise n’est jamais loin, comme je vous le disais.

Je suis de retour pour le coucher de soleil, splendide sur la rivière et les maisons. Une journée classique à Himi.