Si j’étais un aventurier façon « Antoine » ou Carlos, je prendrais mon sac à dos rempli de sous-vêtements, une paire de lunette de soleil et une chemise à fleur avant de sauter dans le premier transsibérien direction pékin pour ensuite louer un jet-ski et arriver enfin au japon. Je mettrais deux semaines pour y aller, certes, mais je pourrais affirmer à qui veut l’entendre, que « moi au moins, je l’ai fait !!! (keskiya) »
La vie étant ce qu’elle est, c’est à dire une grande farce, je suis plus proche du candidat de pékin express à qui l’on doit rappeler de vérifier ses vaccins, de ne pas oublier son passeport et de regarder à droite et à gauche avant de traverser la rue. C’est pourquoi, dans le doute, j’ai fait une liste des « détails » à gérer avant de partir, et vous le verrez, certains sont plutôt importants.
- Quitter son emploi
C’est le genre de détails qu’on peut facilement oublier mais qui à son importance. Négociez de préférence un départ à l’amiable style « rupture conventionnelle » ou mieux, un licenciement. Cela vous permettra de ne pas être sans le sous une fois de retour en France, le pôle emploi étant votre nouvel employeur. Une démission ne vous donnera droit à aucune indemnités et vous n’aurez que vos yeux pour pleurer quand le conseiller pôle emploi vous renverra chialer dans les jupes de votre mère. Moi, j’ai démissionné.
- Prendre une assurance santé
Malgré les énorme testicules dont la nature m’a affublé, ma constitution physique n’est pas toujours au top et personne n’est à l’abri d’une attaque de piti microbe. Fini les joies de la sécurité sociale et de la mutuelle hors de prix lorsque vous n’êtes plus en France. Au mieux, vous avez une carte bleu qui vous couvrira les 3 premiers mois mais passé ce délai, mieux vaut avoir investi un peu d’argent dans une bonne couverture santé. À travers la jungle des assurances, deux ont retenu mon attention, d’une part à cause de leurs renommés dans le monde des expatriers et d’autre part, à cause de leur rapport coût/prestation. Il y a l’ASFE qui propose dans mon cas une assurance à 400 euros pour une couverture à 100 % des frais médicaux, hospitalisation, rapatriement, perte ou vol de bagages etc. La seconde assurance est Globe partner qui propose un contrat de 12 mois à 396 euros. Des prix très proches pour des prestations quasi-identique. En effet, l’asfe propose le rapatriement en France en cas de décès d’un membre de la famille avec la prise en charge du billet d’avion AR. Ne parlons pas de malheur mais c’est une option qui peut être « utile ».
- Sécurité sociale et pôle emploi
Ca, c’est la partie bordélique. Y a-t-il des papiers à remplir pour prévenir la sécu ? Faut-il s’inscrire au pôle emploi avant de partir ou en revenant (cela dépendant en plus de la manière dont vous avez quitté votre emploi) ? Actuellement, je lis tout et son contraire. Je prendrais donc la peine d’aller voir chaque organisme pour avoir des réponses claires et adaptées à mon cas. Car chaque cas est unique et qu’il vaut mieux prendre ces questions au sérieux, faites les bonnes démarches. Voyager, c’est bien mais pensez aussi au retour.
- Protéger vos papiers
Je ne parle pas de leur payer un garde du corps (quoique si vous avez les moyens, pourquoi pas) mais plutôt de prévoir le pire. Vous perdez votre sac à dos avec tout vos papier d’identité et vos différents contrats. Vous paniquez … très bien ! Vous pleurez… s’pas mal aussi ! Vous faites le trajet inverse pour le retrouver… logique, vous êtes au japon et quelqu’un aura forcément remis votre sac aux autorités ! Mais si ce n’est pas le cas, vous l’avez dans le cu*. Alors avant de partir, photocopiez votre passeport, votre billet d’avion (si c’est un billet papier), votre contrat d’assurance santé etc, et rangez les séparément de vos papiers originaux ! Ca serait con de les perdre aussi. Mais ce n’est pas suffisant. Scannez aussi ces papiers et envoyez les sur votre boite mail. Vous les aurez comme ça à l’abri, accessible ou que vous soyez dans le monde.
- Les impôts
On les oublie facilement mais eux ne vous oublient jamais. Si vous êtes une feignasse et que votre vie professionnel va être mise entre parenthèse, vous aurez la chance de déclarer moins d’impôt. Je quitte mon travail en septembre et ne déclarerai pas une année complète en mai prochain. Mais les impôts ne le savent pas et ont calculé leur échéancier à partir de ma dernière déclaration. Mes mensualisations vont être disproportionné par rapport à ma futur déclaration. Un petit tour sur le site impot.gouv.fr est donc nécessaire afin d’ajuster les mensualisations. Je ferai une meilleure utilisation de mon argent qu’eux !
- Annuler ses abonnements
A quoi bon garder des dépenses mensuels inutiles. Pass navigo, abonnement mobile, internet, mutuelle… bien inutile à l’autre bout du monde. Certains seront plus dur à résilier que d’autres (le pass navigo, c’est easy mais l’abonnement internet peut devenir un vrai chemin de croix). N’oubliez jamais qu’au bout de la démarche, une montagne d’économie se profile.
- La trousse de survie
Même si ce n’est pas administratif (quoi que certains médicaments sont peut-être sous ordonnance), prévoyez le minimum pour presque tout : Cocaïne, hallucinogène, GHB, viagra… mais aussi doliprane, antibiotiques, anti vomitif, anti diarrhée, les gouttes pour le nez, pastilles pour la gorge, du désinfectant, des pansements… Tout ce que vous n’aurez pas à chercher au moment ou vous en aurez besoin. Si ça peut vous éviter de voir un médecin, ça sera toujours ça de gagné. Prenez aussi un coupe-ongle et une pince à épiler, un an sans s’occuper des détails qui poussent peu ruiner votre vie sociale (si vous en avez une).
Avec ces quelques conseils, vous serez assez bien préparé pour affronter les situations les plus urgentes ou délicates.
Une Réponse
neomiiii
« Moi, j’ai démissionné. » \o/