Je fais des titres vraiment pas clair mais vous êtes drôle vous aussi. Vous vouliez que je l’appelle comment ? « Week-end autour de Sendai » ? « Entre mer et montagne » ? Au moins là, on sait tout de suite de quoi je parle. C’est clair, simple et précis. Enfin je crois. Matsushima, vous connaissez forcément vu que j’y suis déjà allé l’année dernière pendant mon séjour à Sendai. C’est l’une des trois plus belle vue du Japon et pour mémoire, je n’avais pas été vraiment emballé. Je n’y voyais pas vraiment de beauté particulière mais, n’ayant pas fait la balade en bateau, je ratais peut-être l’essentiel. Le doute était permis.
A l’occasion d’un petit week-end, je suis donc allé avec Miyuki à Sendai (pour le détails du trajet, allez voir ma mise a jour de l’article sur la conduite au Japon) pour manger de la langue de bœuf grillée dans un restaurant bien réputé. C’était super bon et bien copieux.
Ensuite, direction Matsushima pour faire cette fameuse balade en bateau. On de la chance, il fait beau mais pour être au premier étage du bateau, il faut payer un supplément. C’est pas pour rien que tout le monde reste en bas. La balade dure 50 minutes et c’est pas mal.
On navigue entre des petits îlots, c’est pas moche mais vraiment pas de quoi s’emballer. Surtout qu’on fait demi tour à mi-chemin pour faire le même trajet à l’envers plutôt qu’une boucle entre les îles. Dommage. On a pas fait tous les temples du coin parce qu’on s’en fou un peu sur le moment et qu’on est vraiment pas à fond sur le lieu.
Je reste sur ma première impression donc. Matsushima c’est sympa mais pas top et pas de quoi aller à Sendai pour ça.
Ensuite, miyuki préconisait une nuit sur le mont Zao dans un hôtel acceptant les chiens. Ouais, c’est chiant de ne pas pouvoir aller où l’on veut avec un animal donc il faut bien choisir avant. Le mont Zao ? Je dis ok ! Je sais pas ce que sait, ni ce qu’il y a à voir mais si je demande, elle va m’engueuler donc je ferme ma bouche et je dis ok ! On me vend un hôtel dans la forêt, repas et petit dej compris et onsen (séparé homme-femme et pas réservable pour les couples mais si je suis seul, je peux fermer pour ne pas faire peur avec mes tatouages). Moi, naif, j’imagine LE truc qui fait plaisir. Pas le ryokan mais le petit hôtel bien cool avec onsen quoi. Au final c’est un hôtel tranquille, repas à 18h (« c’est un peu tôt » « c’est pas grave » dixit le proprio), une chambre avec lit séparé (on repassera pour le week-end romantique), le onsen est une salle de bain avec un bain de source thermale (mais une salle de bain quoi, 8 m2) et le chien de la chambre d’en face qui aboie quand ses maîtres ne sont pas là). Au moins les repas étaient très bon mais dans l’ensemble, pour le prix, c’était pas la joie.
Malgré tout, se lever le matin dans la forêt à flan de montagne, avec le soleil, un bon petit déjeuner complet et faire une petite balade tranquillement, c’était vraiment bien ! Les autres clients de l’hôtels étaient aussi vraiment gentils. Moi, je ne leur parle pas mais on m’a dit qu’ils étaient gentils…
Après le petit-déjeuner, on va en direction de Okama, toujours sur le mont Zao mais pas dans le même coin. C’est que c’est grand en fait le mont Zao. Okama je connais pas mais « ouais, ok !!! » (sinon engueulade, boudage, toussa toussa). Pour y grimper, mieux vaut une bonne voiture car c’est raide et sinueux. Si vous êtes malade en voiture ou que la nausée vous monte facilement dans les virages, serrés les dents. Les conducteurs devraient bien s’amuser par contre. Une fois en haut, vous vous rendez compte que ça caille grave ! Le sommet est tout de même a 1841 mètres et même si on y est pas, il ne fait pas bon être en short.
Okama, c’est le cratère d’un volcan formé en 1720, suite à une éruption et son petit nom poétique est « le marais aux 5 couleurs », la couleur de l’eau dans le cratère changeant selon la météo. Quand j’arrive là-haut, vierge de toutes images et ne sachant pas ce que je vais voir (enfin si mais je visualise pas), je me prends une petite claque. C’est juste ultra beau. Et encore plus quand le soleil éclaire le cratère. La vue est magnifique et malgré le monde présent, on imagine facilement ce qu’a pu ressentir la première personne à avoir découvert ce panorama.
Un peu plus haut encore et accessible à pied, se trouve un petit temple ainsi que… des cailloux. C’est un style. On aime ou on aime pas mais dans un salon, ça peut faire classe. Si il faisait pas si froid (ou si on avait été plus prévoyant) on serait resté plus longtemps mais on doit encore faire une toute petite activité avant de rentrer.
Le long de la route pour descendre du mont, s’enchainent les petites échoppes de vente de fruits. C’est assez courant quand une région produit un type de fruit ou de légume en particulier et ce n’est pas typiquement japonais donc pas de quoi en faire toute une histoire. Mais une de ces échoppes est un peu spéciale car elle permet aux acheteurs d’aller cueillir eux-même (s’ils le souhaitent) leur fruits, ou dans le cas présent, des nashi.
Nashi, qu’est-ce que c’est ? Ce sont des poires rondes. Ma mère appelait ça des pomme-poire mais je suis pas sûr que ça soit le bon nom quand même. On a donc joué les cueilleurs, en prenant soin de bien se baisser parce que c’est super bas. 1 000 yens les 8 nashi plus deux offertes, c’est rentable et putain, qu’est-ce que c’est bon !
Alors ce week-end ? Bien ou pas bien dans l’ensemble ? Bah mon cher lecteur, je dirais que c’était pas mal. Meilleur pour tout ce que j’ai découvert plutôt que ce que je connaissais mais ouais, c’était bien. Matsushima, je peux définitivement pas dire d’y aller. Le mont Zao et le cratère d’Okama par contre, ouais, faut y faire un tour mais sans voiture, ça doit être galère ! J’imagine que des bus y vont mais faut le vouloir. Okama, c’est un lieu touristique comme il doit y en avoir des dizaines dans le pays mais tellement difficile d’accès pour le simple touriste de passage que finalement, on en entend pas parler car personne n’y va. C’est pareil pour tous les pays bien sûr et c’est dommage de rater des lieux comme ça mais sans louer de voiture, c’est difficile à voir.
Alors faites comme moi, faites vous draguer par une vieille riche en manque de sexe, volez une Suzuki Lapin !
6 Réponses
Sushi
Il me semble avoir vu/entendu parler d’Okama, peut être dans Japan in Motion, ou du moins les cailloux. Sinon j’aime beaucoup ta photo de la route dans la forêt, ca fait « tunnel » je trouve, très sympa. Faudra que j’aille faire un tour dans les coins où t’as été, quand je serais riche ^^
J’imagine que la jeune femme avec le chien blanc et le sac violet sur la 1ère photo d’Okama est Miyuki? Si oui elle a de jolis cheveux ^^ Au fait, c’est quoi le prénom de votre chien? Il ne me semble pas que tu l’ait dit encore ^^
albatruc
Non non c’est une inconnue que j’ai pris en photo parce que je suis un stalker !
Le chien s’appelle Lilou et il est assez con comme chien. On se demande de qui il tient ça…
BeforeTheBoom
Je suis avec intérêt cette nouvelle étape d’enkystement au Japon. Me semble assister à une petite baisse d’engouement, et pas que pour Matsushima and co… ou alors c’était un jour de mauvaise humeur ??? Mais si on lit entre les lignes du chien assez con ou des ok sinon boudage toussa toussa… heureusement qu’il y a la Lapin pour rigoler un peu !
Sorry pour ce post façon people, mais c’est la rançon de la gloire, cher ami nipponisant !
albatruc
Disons que je pourrais écrire pas mal de choses sur les relations et les couples franco-japonais, des soucis de compréhension, d’appréhension face a différentes situation, d’interprétation d’une même chose, des attentes et des visions du couple différentes etc. Mais ça ne serait complet qu’avec le point de vu japonais et la frontière entre généralité et vie personnelle serait trop mince. Mais il y a du manque d’engouement pour certaines choses, parce que j’aurais pas fait de la même façon seul (moins bien ? mieux ? différemment en tout cas) et que la campagne japonaise sans voiture, c’est la routine et l’encroutement. Je ne suis pas mécontent non plus hein, mais j’aurais du/pu faire autrement sur plein de points. Bref, j’ai d’autres article à écrire encore mais vu que je ne fais pas grand chose, c’est assez limité :-/
BeforeTheBoom
Je comprends bien tes pudeurs… Quand on te suit depuis le tout début, c’est vrai qu’il y se crée une « proximité » avec ce que tu vis et l’envie d’en savoir davantage. Pas de la curiosité malsaine mais plutôt le besoin de comprendre les méandres de ton parcours personnel.
En France quand on forme un couple, on a des ailes, on avance, c’est presque perçu comme une sorte de d’ascension sociale, un rite initiatique ! On y gagne belle-famille, envahissante qq fois, des beaufs de tout poil, y en a même qui prennent un crédit pour acheter une maison ! Tout ça quoi…! En ce qui te concerne, il semble que ce soit plutôt une sorte d’enfermement et de résignation lucide.
Quoique…. y a le chien…
Sans s’immiscer dans ta vie privée, il y aurait à apprendre de cette difficulté à former un couple quand les attentes culturelles sont si différentes. Mais, encore une fois, il est évident que tu ne peux pas nous raconter tes situations de couple comme tu le ferais pour une déception, un étonnement ou une émotion « touristique » !!!!
A bientôt.
ismath
Bon je suis à la bourre sur la lecture de cet article, mes pérégrinations à Hong Kong puis Taipei m’ont laissé assez peu de temps !
Sympa ce petit weekend, comme beforetheboom, je sens, dans le ton, un changement. Je pense que la vie d’un couple mixte au japon n’est pas facile, que ce soit dans le couple lui même mais aussi la pression sociale bien plus présente au japon qu’en France. 頑張って
Au fait lilou c’est le 5ième élément: « Lilou Multipass »