miyajima – partie 1

Il est des endroits dans le monde où, si tu es à proximité et que tu n’y vas pas… plus jamais tu ne pourras regarder tes proches dans les yeux. Plus jamais tu ne seras pris au sérieux. Ta femme (ou ta mari… ouais ta mari !) te crachera au visage, tes parents te jeteront des petits cailloux pointus et aiguisé par centaines pour que tu te vides de ton sang tout doucement, aidé de tes frères et soeurs qui te badigeonneront les plaies avec un astucieux mélange de citron/vinaigre, vulgarisant ta douleur par des phrases moqueuse du genre « si ça pique, c’est que ça guérit hihihi ». Tes enfants, si tu en as, te seront enlevé pour aller à la DASS, et si t’en as pas, t’en aura jamais tellement tes testicules/ovaires se flétriront pour éviter à ta progéniture de subir la honte que ton inconscience aura engendrée !

Bref, y’a des endroits dans le monde qu’il vaut mieux ne pas éviter si t’es à côté. Miyajima, l’île proche d’hiroshima, fait partie de ces endroits. Quand on te jette au visage que c’est l’un des trois plus beau paysage du japon, tu rechignes pas à faire le déplacement. A la base pourtant, t’as rien demandé. Tu surfes tranquillement sur tes sites touristiques préférés genre « voyage-touristique-pour-les-nul.com » ou « lejapondesnoob.fr » et bim, après avoir cliqué sur l’onglet hiroshima, tu te fais molester par cette accroche un brin pompeuse. « LE – PLUS – BEAU – PAYSAGE – DU – JAPON »

L’un des trois plus beau paysage du japon… T’as visité tout le japon avant de dire de la merde comme ça. T’es payé pour colporter des mensonges ? Tu bosses à l’office de tourisme ? Ah oui ? Ok, je comprends mieux mais, que j’t’y reprennes pas sacripant. Faut pas vendre du rêve aux gens quand la réalité n’est pas à la hauteur.

A ce moment la de la lecture, vous devez être en train de vous dire que je vais vomir ma bile sur miyajima pendant tout cet article. Et toujours à ce moment la de la lecture, vous ne comprenez pas pourquoi. Parce que vous aussi, on vous à violer les pupilles avec des catch phrases à la mord moi le nœud (cette expression est encore plus horrible à écrire qu’à lire). Patience jeune troubadour, préserve tes élans chevaleresque et n’oublie que tu sais pas de quoi tu parles.

C’est la deuxième fois que je vais à miyajima. Ca veut pas dire que je sais mieux que tout le monde de quoi il en retourne. Pas du tout. Ca veut pas dire non plus que je suis blasé. Ca veut juste dire que je suis un gros bourgeois qui va plusieurs fois au japon. Ouais, ça n’a pas de rapport avec le reste du récit mais j’aime bien rappeler des évidences comme ça.

La première fois, c’était en 2010. C’était l’été, il faisait chaud, mon corps ruisselait d’une sueur douce amer. Ca veut pas dire que je bois ma sueur et que j’en connais le goût. Tes pensées sont sales. Lave toi la bouche ! C’est une expression imagée « douce amer », pour faire genre j’ai du vocabulaire. En vrai, j’étais en train de me lyophiliser avec cette chaleur aoutienne. A l’époque, avec mon compagnon seasher, on avait plus un rond à cause d’un plafond de retrait bancaire trop bas. Mais ça nous avait pas empêcher d’y aller et de voir le principal. J’avais déjà trouver ça over-mega-cheater de dire aux gens que miyajima et surtout le temple Itsukushima avait l’une des trois plus belle vue du japon. Mais bon, j’étais jeune, je voulais pas faire de vague alors j’ai trop rien dit.

Mais là, le monde doit savoir. Et pour m’assurer que mon appréciation est juste et justifié, j’y suis retourné. En tramway. Ouais, y’a une navette fluviale qui relie le Dome de la bombe A à hiroshima directement à miyajima mais c’est cher et je suis plus le gros bourgeois que j’étais. Alors le tramway, c’est cool et pas cher. Dans hiroshima centre, tous les trajet sont à 150 yens, peu importe la distance.
De Chuden-mae (ma station) à nishi-hiroshima, j’ai payé que 150 yens. Par contre, de Nishi-hiroshima à miyajima-je-sais-plus-quoi, c’est plus le même tarif. Et ça peut être le bordel quand on sait pas comment ça marche. Heureusement, sur le quai, il y a le tarif de chaque gare par rapport à la gare où l’on se trouve. Si tu vas a tel gare, y’a le prix à coté de son nom. Pratique. Je devrai donc payé 210 yens. Par contre, y’a pas de machine à ticket pour prouver que je suis monté à nishi-hiroshima, ni sur le quai, ni dans le tramway. Je la sens mal cette histoire. La plupart des gens ont une carte façon navigo. J’ai l’air con avec ma monnaie. Arrivé à miyajima-truc-muche, je sais toujours pas comment ça va se passer cette histoire. Normalement, on paie dans le tramway, en jetant ses pièces ostentatoirement dans la machine, façon grand prince qui donne l’aumône au charclot du coin. Mais la, l’autorité compétente du véhicule bouche la machine avec ses mains gantées. Sacré non de non ! Quelle terrible sort me réserve le destin ! Il m’indique quand même dans son langage archaique qu’il faudra ratonner à la sortie de la gare, où d’autres autorités sans doute encore plus compétantes m’attendent devant leur machine à aumône.

Ok, je suis un touriste, j’ai le droit de pas comprendre tous les méandres de cette machinerie. J’ai le droit de pas tout savoir. J’ai pas de quoi prouver ma gare d’entrée mais je suis honnête, je connais le prix, je donne 210 yens en regardant le bonhomme dans les yeux. Il sourit et me dit de passer.

Yoshaaaaaa \o/ L’honnêteté a triomphé… mais si j’avais mis genre 100 yens, faisant croire que j’étais rentré bien plus tard ? Ca serait passé aussi. Le japon est un monde bien idéaliste et c’est tant mieux !

Merde, déjà presque 1 000 caractères et je n’ai toujours pas foutu un pied sur cette île de tous les mensonges… Vous savez quoi ? On va se le faire en 3 parties ce récit. Et comme je suis sympa, il y aura une partie par jour !

En tout cas, ne perdez pas à l’esprit que mon avis n’engage que moi. Mais que c’est toujours bon d’avoir de l’opposition, peu importe le sujet ! Même les plus futiles.

Ps : ouais j’ai pas de photos du trajet donc du coup, je vous ai mis des photos de chat, genre mes chats à moi. Me remerciez pas, ça me fait plaisir. La grosse mèmère de la première photo, c’est mon chat à moi, quand j’ai écrit cet article et que j’ai mis cette photo, je ne savais pas qu’elle venait de décédé. Alors elle mérite toute sa place ici.