Narita, Sakura et opticien japonais

Nous sommes au japon ! Et je vous cache pas que pour moi c’est assez étrange en fait. J’ai tellement été pris par le mariage et ses préparatifs que je ne me suis pas projeté dans ce voyage, comme j’ai pu le faire pour mes précédents séjours. D’habitude, je suis plus impatient, comme un enfant avant noel. Mais cet état était réservé au jour du mariage. du coup, quand il a fallu partir quelques jours après la cérémonie, j’ai pas été surpris en partant de France mais plutôt en arrivant à l’aéroport de Narita.

D’un coup, je me retrouve avec des sons, des odeurs et des sensations que je ne m’étais pas préparé à ressentir. C’est carrément une redécouverte. Le son feutré de la moquette de l’aéroport et son odeur de neuf, l’odeur du métro, des plastiques, les bruits de fonctionnement, les voix, la vue dégagée au dessus des gens grâce à ma taille… D’ailleurs, en parlant d’aéroport, tous les étrangers qui passaient la douane avaient leur bagage de fouillés, ce qui allait me faire un peu chier vu que j’avais pas déclarer les 3 kg de cadeau qu’on ramenait. Mon tour arrive, le douanier me demande d’où je viens et où je vais. Iwate comme réponse, c’est magique. Aucune fouille, juste un « vous pouvez y aller » libérateur.

D’un côté, en me promenant, je suis surpris de choses qui devraient m’être banales et d’un autre, je ne suis absolument à l’aise à déambuler un peu partout. Et j’ai pas mal déambuler pendant cette première journée. Je suis arrivé un jour plus tôt que ma femme (pour des raisons financières) et pour simplifier les choses, on a décidé que j’attendrai son avion en dormant dans une guesthouse de la ville de Narita.
Je pensais que j’allais bien me faire chier toute la journée du 15 mais finalement, j’ai fait mon touriste.

Narita-san

Il y a toute une série de choses qu’on trouve partout au japon : les combinis, les cabinets dentaires, les gares et les temples. Les premiers ne sont pas hyper passionnants mais les temples par contre, même après en avoir vu 1 000, ça occupe toujours plus que de dormir dans un combini. Le tenancier de la guesthouse m’a parlé du temple Narita-san pas très loin, j’ai donc passé ma matiné dedans.
Parce qu’il est vraiment grand ce temple… ou ce sanctuaire… enfin cet ensemble de bâtiments religieux.

Je me suis rendu compte que, malgré les photos que je poste, on a du mal a voir l’échelle des choses que je montre. Les temples sont la plupart du temps, massif, énorme et le fait d’être en bois rajoute à cette impression de grandeur. Ca saute au yeux quand on est en face  alors qu’en photo, on ne voit qu’un temple de plus.

Je parlais d’odeur un peu plus tôt et celle des temples est vraiment particulière. Un mélange de bois, de renfermé, de tissus et d’encens. Une odeur qu’on reconnait entre mille, qui nous transporte dans le temps et… que vous ne connaitrez qu’en venant au japon.
Narita-san, je n’en ai jamais entendu parlé. Je pensais que la plupart des touristes ne passaient à Narita que pour l’aéroport mais finalement, il y avait quand même pas mal de touriste sur le site, la plupart américains et bruyant, ce qui m’a directement mis dans l’ambiance.
Plusieurs bâtiments sont en rénovation mais même dans ces conditions, il faut une bonne heure pour faire le tour de l’enceinte en marchant tranquillement.

Samouraï town, Sakura

L’après-midi, je suis allé faire une longue marche dans l’ancienne ville de samouraï proche de Narita, la petite ville de Sakura. J’imagine que pendant la fleuraison des cerisiers, la ville porte bien son nom mais aujourd’hui, les fleurs sont finies et c’est « juste » une ville avec d’anciennes maisons, jardins et chemins de samouraï.

Je ne suis rentré que dans un jardin de samouraï, après qu’un monsieur m’y ait invité. C’est bizarre vu que c’est une propriété « classique », on se demande si on à le droit ou non d’y rentrer. Le jardin n’a rien d’exceptionnel, c’est joli mais très classique. Un arbre pour s’entrainer au Kendo, quelques bambou et c’est tout.

Le chemin de samouraï est plus joli mais pas très long. L’ambiance que dégage les bambous est tellement classe que je rêverais vraiment de me balader dans une vraie grande forêt de bambou.

En continuant la balade, j’arrive dans le parc de l’ancien château de la ville mais seul les fondations de quelques bâtiment sont visibles. Le jardin reste joli mais si il n’y avait pas le musée national de l’histoire du Japon, je doute qu’il déplace les foules. Musée que je me suis empressé de ne pas faire. Nan mais j’avais déjà fait un temple le matin, j’allais pas me taper un musée l’après-midi non plus..

L’heure tournant, je suis rentré récupérer mes valises à la Guesthouse pour aller attendre miyuki à Narita pendant deux heures. C’est passé assez vite avec des épisodes d’animé. Une fois arrivé, on a comparé les vendeurs de carte SIM prépayés afin d’avoir une connexion internet sur au moins un portable. En plus des boutiques physique, nous sommes tombés sur un distributeur automatique de carte SIM. Pas moins cher qu’une boutique et sans les informations qu’on recherchait, on préféré la boutique d’en face et pris une SIM avec 1go de data sur 30 jours.

Pour finir, nous avons pris la navette de car jusqu’à yokohama pour y rester chez des amis quelques jours avant d’aller à Kyoto. Le programme est assez simple : shopping shopping et shopping. On m’appelle monsieur Taxe free maintenant tellement on a profité de mon statut d’étranger pour payer moins cher. Mon passeport est rempli de papier de boutique avec les détaxes.

Opticien japonais

La plus surprenante des boutiques que l’on ait faite reste un opticien. Mes lunettes sont défoncées depuis longtemps et je n’ai pas vu d’ophtalmo depuis au moins 6 ans. Vu qu’en France, les lunettes sont extrêmement chères (60 euros d’ophtalmo, 150 euros de monture et au moins 300 euros de verres), miyuki voulait les changer au Japon. Je sais qu’en France il y a des boutiques en ligne et même des boutiques physiques vraiment moins cher mais c’est marginal et il faut toujours aller chez l’ophtalmo.

Au Japon, les opticiens sont formés pour faire les examens de la vue, du coup, on choisit sa monture et on patience pour faire son examen. On mesure la courbure de l’oeil avant de passer aux vrais tests. Au début, c’est comme en France : quelle écriture est la plus nette ? Celle sur fond rouge ou sur fond vert ? Ensuite, pas de lettres à lire, des plus gros caractères aux plus petits. J’avais un ensemble de cercle côte à côte avec dans chacun d’eux une ouverture : en haut, bas, gauche, droite et toutes les diagonales. Je devais voir où était le trou dans chaque cercle. Je savais qu ma vue avait baissé mais elle a tellement baissé que la corriger comme il faudrait me donnerait mal à la tête et le mal de mer. On a donc pris une correction intermédiaire avec comme objectif de revoir un ophtalmo en France dans un an pour augmenter la correction. Et pour tout ça, combien avons-nous payé ? Montures + verres + examen de la vue + traitement anti rayon bleu (des écran d’ordinateur) ? Seulement 12 000 yens soit 97 euros. C’est sur que ma monture n’est pas une grande marque mais sérieux, à ce prix, on peut changer tous les ans et avoir un vrai suivi de sa vue. Qui a dit que les opticiens se gavaient sur le dos des mutuelles ?