Nihon ni ikimasu !

Hey !!! Ca fait bien deux mois que j’ai rien foutu sur ce blog ! Feignant ? Oui bien sûr, comme d’habitude. Occupé ? Aussi, parce qu’entre ma recherche d’emploi et mes 8 jours avec ma chère et tendre, j’ai pas vu le temps passer. Malgré l’absence total de nouveautés sur ces pages, vous êtes toujours aussi nombreux à venir vous abreuver de mes sages paroles et ça, c’est flippant !

Pourquoi est-ce que je reviens faire parler de moi ? Parce que j’ai des choses à dire bien entendu. Sur le Japon déjà. Depuis le mois de mars, plusieurs de mes amis y vont pour de plus ou moins longues périodes et c’est un vrai bonheur de lire leur quotidien. Je vous invite grandement à y jeter un oeil, chacun ayant son itinéraire et ses objectifs personnels.

Eva01 à la recherche des idols

Yoroshiku

Maneki du nord au sud

Donnie, 3 mois d’un vieux con au japon

Bien souvent, en les lisant, je me dis que cet endroit était vraiment bien, que ce paysage me rappel de bons souvenirs, que je dois aller dans ce lieu que je ne connais pas… Un mélange entre les souvenirs et les envies de voyage, entre la jalousie et la jalousie. Ouais je suis jaloux parce que moi aussi je veux être la-bas ! Oui, cette jalousie n’est pas légitime et alors ?
Mais ce n’est pas grave, je suis au japon un peu tous les jours de toute façon, par leur blogs ou par d’autres moyens. Ca me permet de m’échapper de mon horrible boulot.

Car ouais, j’ai un « travail ». Enfin, c’est pas de gaïté de coeur que je fais ça mais il faut bien gagner sa vie et mettre de l’argent de côté. Je suis télé-opérateur. Je démarche des particuliers pour leur faire prendre des rendez-vous avec des commerciaux qui voudront leur vendre des panneaux solaire. A peu près 300 coups de téléphone par jour, beaucoup de gens qui me raccrochent au nez, encore plus qui ne sont pas intéressés, quelques-uns que j’arrive à embobiner et heureusement, une petite poignée qui sont vraiment super sympa. Pourquoi ce boulot plutôt qu’infographiste ? Parce qu’aujourd’hui, être infographiste ne suffit plus. Il faut aussi savoir faire du web, de la video, de la 3D et si on est ventriloque, trilingue, commercial et peu farouche, c’est encore mieux. Bien sûr, la rémunération est à la hauteur des compétences demandées ! Ou pas… Alors qu’en étant télé-opérateur, sans compétences particulières, avec les différentes primes (si je suis pas mauvais), je peux bien gagner ma vie. Mais honnêtement, ce boulot est horrible. Entre les gens qu’on fait chier au téléphone, la pression du chiffre qu’il faut atteindre, le fait de n’avoir qu’une liste de nom, un téléphone et stylo pendant 7h dans un bureau sans fenêtre et bien entendu, les 3h de transport en commun que je fais chaque jour… c’est vraiment difficile de ne pas déprimer. Heureusement que j’ai un but.

Parlons-en justement. Mes amis vous diraient que depuis janvier, je passe d’un projet à l’autre, que je change constamment de but et qu’au final, si je dis que je vais préparer quelque chose, on peut être sûr que deux semaines après, ça ne sera plus à l’ordre du jour. Ils auraient raison en plus. Pas facile d’organiser son avenir et sa relation quand 10 000 kilomètres séparent les cœurs. Mais je me suis enfin fixer sur une idée.

Je repars au japon \o/

Ouais, c’est pas une surprise… Par contre, je pars le 16 juillet 2014, soit 7 mois après être revenu en France. Je n’y serais sans doute pas retourné si tôt si je n’avais pas pour ambition de vivre en couple une bonne fois pour toute. Les relations à distances sont vraiment compliquées et être loin de celle qu’on aime, c’est vraiment frustrant. Il n’y a pas 36 solutions dans mon cas. Soit je vais au Japon, soit elle vient en France. Vu ma situation professionnelle précaire, le plus simple était que j’économise pour la rejoindre. Je partirai donc trois mois, le temps du Visa touristique. Ma seule ambition sera de vivre tranquillement, d’apprendre le japonais en étant en immersion, d’aider ma moitié dans son travail et de profiter enfin du temps qu’on s’accordera. Contrairement à mon année sabbatique, je vivrai vraiment comme un japonais (le travail en moins, le plus important diront certains). Je ferai traduire mon permis afin d’être libre dans mes déplacements, je me renseignerai sur les possible boulots que je pourrais effectuer avec un peu d’acharnement et surtout, j’explorerai le japon rural.

Point de Tokyo et point de grandes villes cette fois, car c’est du côté de la préfecture de Iwate que je serai et d’après les mots de celle qui y vit : « j’te casse ta gueule Y’a rien la-bas ! » Après quelques recherches, y’a en effet pas grand chose mais tout de même. Il y aura bien entendu pas mal de matsuri (festival) et je suis déjà impatient de sortir voir les feux d’artifice en yukata (le premier qui me dit « comme dans les manga »… n’aura pas tout à fait tort).

Je suis vraiment impatient d’y être et pour être honnête, c’est moins pour le pays que pour la personne que je rejoins. Je sais, tant de rose, de guimauve et de petit coeur vous écœure sans doute mais j’ai attendu assez longtemps de vivre ça pour avoir le droit de m’étendre un peu sur le sujet.

Je parlais d’apprendre le japonais en immersion un peu plus haut… j’ai commencé à apprendre en janvier février, avec l’aide de quelques bouquins, sites internet et applications mobiles mais depuis que je travaille, j’ai honte de dire que je n’ai rien fait. Je sais, c’est mal, ce n’est pas respectueux envers ma compagne et mes objectifs personnels mais, en partant à 9H30 pour revenir à 21h30, je n’ai pas le courage de potasser. J’écrirai sans doute un article sur mes outils d’apprentissage, ça pourrait servir à certains d’entre vous.

Voilà donc plus moins où j’en suis et où je serai dans un avenir proche (même s’il me semble déjà trop lointain). La bonne nouvelle, c’est que ce blog a encore de beaux jours devant lui, que je vais me remettre à la photo et que je vais vous faire découvrir bien d’autres facettes du Japon et de la vie qu’on peut y mener.

Petit bonus, quelques photos du Mont saint-michel et du 2e étage de la Tour Eiffel. Ouais, il faut que ma copine vienne en France pour que je visite les monuments de notre cher pays.