Parc ? Jardin ? Montagne ?

Il y a quelques années, vous m’auriez proposé une balade calme dans un parc pour occuper un après midi ensoleillé, j’aurais sans doute acquiescé, en faisant la gueule ou au moins, en vous faisant comprendre que vous auriez pu garder cette proposition pour vous. Je n’aurais pas été très bavard pendant cette ballade et pas seulement pour préserver le calme ambiant, aussi parce que je me serais profondément fait chier.

Depuis que je suis à hiroshima, c’est à dire 3 semaines, j’ai bougé à droite, à gauche. J’ai vu des choses, visité des endroits et il y en a 4-5 que je garde dans un tiroir pour vous les montrer en vidéo. J’ai déjà parlé des autres coins dans des articles précedent mais il me restait le sujet des parc à aborder.

Car toutes les grandes villes japonaises ont un ou plusieurs parcs emblématiques et Hiroshima ne déroge pas à cette règle. Renommé oblige, j’ai commencé par le plus connu, le Shukkeien. D’un parc ou d’un jardin, je ne saurais dire vers lequel des deux son cœur balance. Qu’est ce qui différencie un parc d’un jardin ? Je suis dans le flou personnellement. D’après la ville d’Hiroshima, c’est un jardin. Soit.

Proche du château, ce jardin est un véritable exemple du savoir faire japonais. Déjà, l’entrée est payante. C’est trois fois rien, je vous rassure et c’est pour la bonne cause, l’entretien de l’endroit. La balade s’articule autour du point d’eau ou nage les traditionnelles mais non moins modernes carpes, ainsi que du pont Kokokyo, symbole du lieu.

Si on ne peut pas parler de foule, il y a quand même un flot régulier de visiteurs qui semblent se diriger au même endroit. Il y a des signes qui ne trompent pas et c’est vers ce lieu que je me dirige aussi.

Si le jeu « pyramide » existait encore et que je vous disais :
– en deux : fleur
vous répondriez :
– Rose
je continuerais avec :
– japon
vous sauriez que je parle des sakura, les fleurs de cerisier.

Sauf qu’on est en mars et que les cerisiers, c’est tout début d’avril (selon les années) qu’on peut voir leurs fleurs. C’est pas pour autant que d’autres arbres ne sont pas en fleur, comme ces magnifiques pruniers qui commencent leur floraison ! On a tendance à les oublier mais ils offrent eux aussi un spectacle qui mérite le déplacement. Malheureusement, ils sont moins répandu que les cerisiers et il faut savoir où les voir pour ne pas les chercher vainement.

Le reste du jardin se divise en ambiances, avec une petite rivière d’un coté, des fougères de l’autre, un kiosque près du lac, une barque dans un coin et une colline de l’autre. On passe de l’une à l’autre sans s’en rendre compte alors que la rêverie nous a fait sienne. La ville pourtant très proche sait se faire oublier, d’autant plus si vous avez la chance d’arriver pour la cérémonie du thé. Ce ne fût pas mon cas.
Ne bouder pas votre plaisir et si vous êtes dans les parages,  n’hésitez pas à y faire une pause.

Un peu moins mainstream et surtout moins intéressant pour le touriste de passage, le parc Hijiyama. Les amis de la langue japonaises doivent faire la grimace la.  Le yama (山) de Hijiyama veut dire montagne. Donc c’est un parc ou une montagne ? Une montagne ça c’est sur, après, il y a différente petites places qui servent de parcs miniatures. On passe d’un chemin dans la forêt à une route pleine de taxi, d’une ère de jeu pour enfants à un panorama sur la ville, d’un mémorial a un musée d’art contemporain, d’un chemin des statues à une bibliothèque de manga.

C’est endroit est presque inclassable. Je n’ai pas visité le musée ni la bibliothèque donc je ne saurais vous dire si ils sont intéressant ou pas. Le musée à des expo provisoires qui changent tous les deux trois mois. La bibliothèque est une bibliothèque donc, sans lire le japonais, peu d’intérêt à y aller.

Pour faire simple, si comme moi vous avez plein de temps, pourquoi ne pas y passer mais sinon, n’y perdez pas votre temps !

Quand je cherche un espace vert, je me casse pas la tête. Je prend une carte et je regarde les taches de couleur. Des fois, on a des surprises. Comme ce parc qui ressemble a un espace vert au pied d’une cité française. Des vieux, des chiens, des mamans avec leurs enfants et surtout, un groupe d’immeubles désaffectés et en ruines ! Assez étonnant de trouver ce vestige au coeur de la ville. Les passants voguent à leurs occupations sans même le voir, comme si il avait toujours été la, dans cet état. C’est le paradis des chats même si celui la approche de sa fin.

Sinon, il n’y a rien ici. Une grande pelouse ou les enfants jouent, des bancs ou les vieux se réunissent pour parler, quelques personnes seules qui viennent penser et être au presque calme. Le lieu n’est pas super beau mais au moins, c’est un lieu vivant et réel. J’entends par la qu’il n’est pas embelli pour faire plaisir au plus grand nombre. Ici, c’est le « vrai » japon. Le japon du quotidien, le japon des tours d’habitation. Mais aucune raison d’être mal à l’aise. Si le cadre rappelle les quartiers un peu pourri de la banlieue française, les fréquentations ne sont pas les mêmes. J’y suis resté un moment pour lire. Vu que depuis quelques jours, il fait entre 15 et 20°c au soleil, c’était idéal !

Comment ne pas évoquer le plus célèbre parc de la ville, celui que vous irez de toute façon voir. Je ne m’étendrai donc as sur le parc de la paix. On ne retient le plus souvent que ses monuments commémoratif et non l’ensemble de ses espaces verts.

Si aujourd’hui vous me proposiez de venir avec vous faire une balade dans un parc, je vous demanderais lequel. Je viendrais avec plaisir, d’autant plus si vous êtes une jeune femme. J’aurais sans doute plein de conneries à raconter mais je saurais aussi écouter. Bref, je crois que j’ai vieilli.