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Classé dans : Kyoto | 11

La semaine qui vient de passer fût sans doute l’une des meilleures depuis que je suis arrivé. Rien que ça ! Plusieurs raisons à cela : il y a d’abord eu la rencontre au parc Universal studio, qui vous a fortement intéressé. Mais dès le lendemain, une autre rencontre m’a enthousiasmé.

Si elle n’était pas le fruit d’une surprise, elle n’en fût pas moins très agréable. Je m’explique. Je traine de temps en temps sur le site « kanpai.fr » ou une section est réservée aux internautes souhaitant poser des questions (souvent pour préparer un voyage) ou pour trouver des compagnons de sortie, d’excursions ou de voyage complet. Habituellement, je ne réponds pas aux demandes de « compagnie », même si je suis dans la bonne région du japon. Je suis un connard, il ne faut pas l’oublier.

Mais cette fois, je me suis lancé. Je ne savais pas si c’était un homme ou une femme et peu m’importait en fait. Cette personne était à Kyoto pendant une semaine et faire une sortie ne pouvait pas être une mauvaise expérience. J’ai donc répondu et nous sommes partis pour la journée à … un endroit que vous verrez dans ma prochaine vidéo.

Alors oui, c’était une femme. Oui, on s’est super bien entendu. Non, on ne couche pas ensemble. Ca, c’est fait, on peut passer à autre chose. En fait, j’ai de suite été super à l’aise avec elle et j’en suis encore surpris. Il faut croire que la solitude à des effets bénéfiques finalement. La journée est passée à une vitesse folle et on a décidé de se revoir le surlendemain soir.

A kyoto après 17h30, la vie s’arrête dans beaucoup de quartiers, même si on est vendredi soir. Seul la gare et le quartier de gion/teramachi sont vivants, avec leurs boutiques, restaurants et clubs à hôtesses. C’est donc là qu’on a cherché un restaurant. Le 3eme étage d’un immeuble nous a fait de l’oeil avec ses okonomiyaki et si ce n’est pas la spécialité de kyoto (c’est plus osaka et hiroshima), ça nous tentait bien quand même. J’ai pas pensé à prendre de photo mais le lieu était très sympa, la nourriture très bonne et la liqueur de yuzu (un agrume) excellente. Le yuzu, peu importe sa préparation, c’est de toute façon très bon.

A force de parler, l’heure tourne et si le serveur nous offre le thé, c’est plus pour nous faire partir que par pur gentillesse. Presque minuit, il faut bien les laisser fermer le restaurant. Mais il serait dommage de se quitter pour autant. Un bar serait un bien meilleur endroit que le trottoir pour poursuivre nos discussions. On a été un peu surpris de voir que beaucoup de bar ferment assez tôt (minuit et demi) et qu’ils sont en plus super cher !

C’est à Pontocho que l’on a trouvé notre bonheur. Pontocho, c’est moins une rue qu’une ruelle. On ne passe pas à trois l’un à coté de l’autre par exemple, c’est trop étroit. En plus d’avoir un charme fou, on y trouve presque que des bars et des restaurants. Malheureusement, c’est pas moins cher qu’ailleurs et il faut même souvent payer un droit d’entrée. Minuit et demi, qu’est ce qu’on fait ? On tente la ruelle pour voir ? C’était même plus petit qu’une ruelle. Un passage pour une personne en fait.

Un petit établissement, sans droit d’entrée et ouvert jusqu’à 5h. Voila qui semble intéressant et on s’y risque sans savoir sur quoi/qui on va tomber.

Un comptoir pour 10 personnes, deux tables de 4, le patron, la barmaid et un client. On a basculé dans un décors de film, presque une arrière salle ou l’on s’attend à voir des tournois de poker clandestins. Mais c’est un chouette endroit. Le patron est jeune, tout comme sa barmaid et ils ont une carte en anglais. Quand on connait pas les alcools, ça aide pas mais au moins on peut dire leur nom. Je sais d’ailleurs pas ce que j’ai bu pour mon premier verre. Un alcool blanc, fort mais pas mauvais. Lupi a pris une bierre avec… des glaçon dedans. Ouais ba ça nous a surpris aussi à vrai dire ^^

Assez vite, le seul autre client quitte le bar et on se retrouve seuls avec nos hôtes. Le patron à mis la « mano negra » en fond sonore. C’est un vrai personnage ce type ! Il baraguoine quelques mots d’anglais mais on est plus sauvé par le niveau de japonais de Lupi, qui, même si elle le minimalise, est plutôt bon, en tout cas assez pour comprendre l’essentiel et se débrouiller. Malgré leur gentillesse, malgré notre légèreté (on discute entre nous mais Lupi pose des questions au barman de temps en temps), il s’installe une ambiance étrange. Le patron et la barmaid nous regardent, ne parlent pas entre eux. Sans la musique, il règnerait un silence de mort. Etrange.

Une description sur la carte de leurs alcools nous a surpris. Un vin rouge japonais sucré. Le patron nous explique l’historique et curieux, on en commande. C’est en effet très sucré et du coup, assez traitre. Car ca reste de l’alcool et ça se boit trop facilement.

Les heures passent et les clients arrivent. 2, 3, 4h du matin… on se demande d’ou viennent ses hommes et ce qui les poussent à venir ici plutôt que de rentrer chez eux. L’ambiance devient plus joyeuse avec cette animation soudaine. Les photos se font, les sourires se dessinent et nous, on boit et on discute.

5h. C’est l’heure de la fermeture. On a pas vu le temps passer ! Il faut dire que ce bar est un peu une parenthèse en dehors du temps. On y entre et on plonge dans un autre monde. Un monde ou les salarymen viennent échanger quelques mots avec des inconnus, un monde ou les quadragénaires ramènent des femmes en robe de soirée, un monde ou les toilettes sont un moment de partage avec le reste du bar…

Et nous qu’est ce qu’on fait ? On se dit à demain ? Je suis déçu, Lupi ne pleure pas quand on se quitte. Elle s’en excuse d’ailleurs. Non mais, je m’y suis habitué moi à faire pleurer les jeunes femmes !
Une bonne expérience encore une fois, de ne pas être seul, de parler de tout, de rien. De rire, se moquer, se vanner, de profiter des lieux qu’on visite, d’échanger nos points de vue sur des aspects de la culture japonaise, française, etc. Et ce bar ! Je n’y serais jamais allé seul bien entendu. L’alcool, c’est comme les bons moments, ça se partage ! Si on peut toujours y faire des rencontres, la langue reste une barrière. Les échanges restent simples si on a pas un minimum de niveau en japonais. J’aurais dû vous écouter, vous qui m’avez dit d’année en année d’apprendre le japonais. Je sais que vous aviez raison. Mais je suis un connard alors je profite des rencontres pour vivre les choses autrement (genre le mec fait deux rencontres, ça y est, il se sent plus !).

La suite au prochain numéro.

11 Réponses

  1. Lous yann

    C’est cool tu va pouvoir répondre a d autre personnes sur ce site pour pouvoir faire d autre belle rencontre ou alors tomber sur des gros lourd mais qui c’est d avance personnes alors amuse toi et quant tu veux parlé répond a une personne sur le site et balade toi avec elle aller à bientôt sur ton blog

  2. Je suis déçu.
    Il est passé où le albatruc qui envois chier les touristes et autres gaijins.
    C’est bon, on te propose de boire un verre et tu oublis que tu es un connard.

    Les gens changent et pas que en bien.
    Tu ferais bien d’aller te raser la tête !

    Alcoolique

  3. En une semaine, il passe du gars aigri qui en a marre de croiser des gens et qui souhaitent que sa ville soit déserte (à défaut d’être enneigé) au gars sociable qui passe son temps à traîner avec des inconnues.

    Le Japon ça craint.

  4. Aaaah, les toilettes… Mais est-ce qu’en plus je t’ai dit qu’on pouvait à peine verrouiller la porte ? et qu’en plus, elles étaient à la turque? -_-‘ non parce que si je devais changer une seule chose au Japon, ce serait bien ces p*****n de toilettes à la turque! *daikiraidaikirai*

    • ca ne gênait pas la barmaid le problème de verrouillage de porte. Faudrait juste mieux insonoriser parce qu’on t’entendait chanter ^^

      • Mais ptetre que ça la gêne grave la barmaid débutante qui me sert une pression congelée ~ non, que dis-je, un sorbet à la bière XD mon petit doigt me dit que c’était la première pression de servie de la soirée!

  5. je trouve ca plutot sympa ce site de voyage .Ca permet de faire des rencontres , des amities . C’est une experience a faire .

  6. C’est pas grave Albatruc, on ne peut pas être parfait.
    T’as déjà une bonne tête de gaijin alors si tu rajoutes le japonais, je serai trop jaloux.

  7. Jme rends compte que j’apprécie les blogs voyage non pas que pour parler des temples et tout ça mais aussi pour ce coté vie locale qui attise vraiment notre curiosité !

  8. « Non, on ne couche pas ensemble. Ca, c’est fait, on peut passer à autre chose. »

    Fais gaffe, j’ai lu 3 fois la phrase pour comprendre que je suis qu’un vilain pervers :)

    • c’est pour ça que je prends les devant. Je vous connais bande de pervers.

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