Passpo present Jejejet

Musique, musique, musique. En étant le 2e marché de la musique dans le monde après les Etats-Unis, on se demande encore comment l’occident peut-être si ignorant des pépites dont regorge le Japon. Et je ne dis pas ça parce que j’aime la musique japonaise, je le dis parce que ma mère en écoute. Et si ma mère peut apprécier des chansons dans une langue qu’elle ne connait pas et qu’elle n’entend que dans des dramas ou en chanson, c’est vraiment que la musique peut être universellement appréciée. Encore faut-il y avoir accès.

C’est là que des passionnés comme moi et comme beaucoup de mes amis entrons en jeu, avec nos blogs et nos articles. Loin de nous l’idée de prêcher la bonne parole mais si quelques-uns parmi vous peuvent, ne serait-ce qu’oser tendre l’oreille vers ce qu’on propose, ça sera un bel effort d’ouverture.

C’est dans ce sens, cet esprit d’ouverture, que moi-même parfois, j’ose tenter des expériences musicales. J’aime la musique dans toute sa variété et je pisse sur celui qui me traitera d’hérétique parce que les Beatles me laissent de marbre. On peut aimer la musique sans suivre les goûts du plus grand nombre. Cette année par exemple, j’ai participé à plusieurs concerts ayant une structure assez intéressante. Un groupe, souvent connu, sert d’hôte en invitant d’autres groupe à se produire successivement sur une scène commune par tranche de 45 minutes. C’était le cas avec les Uplift spice en décembre ainsi qu’avec les Tomapai le même mois.

L’intérêt est multiple. Les groupes invités se font une promotion mutuelle, partageant un public qui découvrira peut-être de nouveaux artistes et profitent de la notoriété du groupe qui invite. Le groupe qui invite se fait une bonne pub et se fait découvrir auprès d’un public qui n’est peut-être pas le sien.
C’est ainsi que les Passpo présentent Jejejet ! 5 groupes de rock dont un en ouverture, 5 groupes qui s’approche plus ou moins du style musical des Passpo, 5 groupes qui me sont totalement inconnus.

Mais si les Passpo invitent, c’est qu’elles participeront et si il y a des groupes de rock, c’est qu’il y aura surement des musiciens pendant le passage des filles ! Je devais y aller. J’y suis aller. J’ai découvert les autres groupes en live et ça a parfois été très difficile. Découvrir c’est bien mais découvrir des choses qui nous plaisent, c’est mieux.

Je vais parler de chaque groupe très rapidement et vous laisser vous faire votre avis dessus mais gare à vous, on est dans le rock sous toutes ses formes !

Band-maid : Tout est dans le nom en fait. Un groupe de fille habillé en maid qui font un dérivé de ce qu’on trouve chez les Scandal. Du bien et du moyen, à peine de quoi se faire un avis avec deux petites chansons, pas aidé par une balance voix/instrument assez pourrie qui donnait une bouillasse sonore parfois désagréable. Le groupe est jeune alors laissons lui le temps de se faire une identité musicale.

Egg brain :

Premier vrai groupe invité par les Passpo, c’est une composition assez simple qui prend place sur scène : 1 guitariste/chanteur, un bassiste et un batteur. Pas besoin de plus pour faire du rock californien, tantôt léger, tantôt plus bourrin. Sans aucun doute le meilleur groupe de la soirée pour moi, même si ils chantent principalement en anglais. Entrainant, dynamique sur scène, bon échange avec le public (qui donnait de sa personne avec des pogo, du surf sur la foule et des cercles d’affrontement/course/bordel) et agréable à entendre. A la fin de leur prestation, ils ont même accompagné les Passpo qui ont interprété « Wanted », juste excellent !

United :

Aie. Parfois on a des bonnes surprises et parfois on sait qu’on va trouver le temps long et douloureux. Ce fût le cas avec United. Un groupe de quadragénaire à cheveux longs, grandes barbes et voix gutturales venant des tréfonds du gros intestin. Du gros hard qui tache, qui décole les tympans avec des rythmes qui vous donne l’impression de devenir fou. Ca a été pénible, mais péniiiiiiible ! Même la venue de Morishi et miomio en guest sur une de leur chanson n’y a rien changé. Ok, c’était drôle de voir miomio faire du « couette-banger » mais quand même.

Northern19 :

Honnêtement, j’ai rien retenu de ce groupe. Juste le fait que je me suis fait chier. S’pas totalement nul, c’est clairement pas mon style non plus donc…Je sais pas, peut-être la voix du chanteur et sa diction qui passent pas. Je vais pas broder, écoutez vous-même.

Hawaiian 6 :

Je serais tenté de dire que c’est comme Northern19 mais le chanteur de Hawaiian6 a quand même la particularité d’avoir un cancer de la bouche. Du coup, on sait rarement dans quelle langue il parle, les sons sortant de sa bouche ressemblent plus a du yaourt qu’autre chose, en live en tout cas. Musicalement, c’est fluctuant entre le gros son bien gras et la pop-rock digeste. Ce qui est sûr, c’est qu’ils ne feront pas parti de mes futures playlist.

Pour un concert qui commençait à 17h30, il a fallu attendre presque 21h pour enfin avoir le droit au vrai morceau intéressant, le passage des Passpo. On a supporté 3h de groupes plus ou moins bof pour ça mais bon dieu, ça valait le coup. Comme prévu, il y a des musiciens sur scène ! C’est bien trop rare pour ne pas le souligner. Souvenez-vous que ça avait été ma grosse claque lors de leur dernier live de 2012 auquel j’avais assisté. Une bande son, c’est bien, ok. Pour la plupart des groupes d’idol, ça suffit vu que c’est globalement pop. Mais pour les Passpo qui sont plus rock, ça ajoute une puissance phénoménale aux chansons, une énergie qui se transmet autant aux filles qu’au public ! On est transporté à des sommets de déchainement rythmique, de cohésion fusionnel entre la musique, le chant et les cris du public ! C’est puissant et c’est magique ! Ces concerts des Passpo sont pour moi les meilleurs et de loin !

On a commencé en douceur avec Natsuzora Hanabi. Sortez les éventails, chauffez-vous la voix avec des « Oï », des « mooooooorishi » et des « ooooooooohhh » et laissez-vous entrainer. Dès le début de la chanson, on a bien vu que les fans des autres groupes de rocks étaient aussi de fins connaisseurs des Passpo. Pas de fausses notes, ça faisait pas n’importe quoi et en plus, avec Airv, on était près d’un groupe de fans vraiment bons, du genre à te pousser à les suivre quoi !

Ensuite est venue « Next flight« , la chanson d’ouverture de mes vidéos « Welcome to ». Comment ne pas sauter de joie devant ce premier rifle de guitare qui annonce un déchainement de passion, cette chanson étant très certainement avec Wing, une de mes préférée !

Ai-je besoin de dire que les filles étaient au top, comme d’habitude ? Bien sûr que non. Je préciserai juste que la couleur de cheveux auburn d’annya lui va très bien mais qu’elle devrait soit prendre le soleil, soit diminuer la couche de fond de teint. C’est presque énervant de voir que live après live, le niveau ne baisse pas, l’énergie est toujours là et que je ne peux que répéter ce que je dis à chaque live.

Ensuite, découverte pour moi de « Moso no hawaii » en live, chanson composé par le groupe Hawaiian6 et accompagné par le guitariste du groupe Anno yuta. Intro douce au yukulele avant de partir sur du gros son saupoudré de rythme hawaiien. Je l’avais jamais entendu en live et je suis clairement pas déçu ! Contrairement à TBA, la chanson qui accompagnait Moso no Hawaii sur le single, que j’aimais pas spécialement et que je n’aime pas plus maintenant.

Après, on m’a pris en traitre car je m’attendais pas à entendre « Wing » ! Attendez, on avait déjà eu « Next flight » quoi ! Viol auditif consentant ! Avec les musiciens, cette chansons transcende toutes les versions que vous avez pu entendre jusqu’à maintenant. C’est simple, si vous ne l’avez pas vu dans les mêmes conditions, vous ne pouvez pas savoir ce que c’est.

Nan mais en repensant à la playlist et en me remémorant tout ça, je me dis que le staff a voulu provoqué un génocide. Ils ont enchainé avec POCK☆STAR. C’est pas la plus aimée mais c’est une candidate idéale pour  être jouée avec le groupe quoi ! Tout comme Material girl. Cette chanson est faites pour vous faire sauter, pour vous faire danser avec le groupe. Découvrir les Passpo avec Material girl, c’est être sur d’aimer. Airv par exemple ne s’en est toujours pas remis pour tout vous dire ! Faut comprendre que de base cette chanson tue. Avec les musiciens, elle tue, mais elle tue tout le monde sans distinction, d’âge ou de sexe. Tu l’entends, t’es mort. point barre.

C’est sans doute parce qu’on était déjà mort que ça ne faisait rien de nous lancer pour le rappel un petit « Dear my friend« , sa batterie folle et sa guitare sous acide, tout ça pour qu’on ne regrette rien !
Et on a rien regretté. Même les 3h de groupes de rock bof/nul. Cette souffrance valait bien le plaisir qu’on a eu pendant cette petite heure de Passpo !

C’était certainement la dernière fois que je les voyais cette année malheureusement mais je ne suis pas à plaindre non plus. Au total, j’aurais vu 4 live ou festival lors desquels elles étaient présentes. Dont deux avec des musiciens. Avoir la chance de voir un de ses groupes préféré autant de fois, c’est pas donné à tout le monde, même si j’aurais pu les voir bien plus de fois. Il faut aussi savoir faire d’autres choses et voir d’autres groupes.

Un live aux allures d’au revoir donc, mais un au revoir avec le sourire.