Le retour. Encore.

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Hey !!! Je me suis aperçu d’un truc super grave ! J’ai écrit que 229 articles. Ça fait un peu « p’tit bras » quand même. S’arrêter à 229 au lieu de 230, je pouvais pas laisser passer. C’est pas un chiffre rond donc tout l’équilibre de l’univers se retrouve bouleversé par ce non équilibre évident et mon karma pour le moment si bon pourrait virer du tout au tout pour devenir un bon gros karma de merde. Pour me préserver de ça, je vais donc parler de… euhhh… mon retour en France tiens. Un sujet passionnant que je n’ai encore jamais traité du tout jusqu’à maintenant. Bon, si j’en ai parlé mais cette fois c’est pas pareil ! Comme je l’ai dit dans mon précédent article, les choses ont changé entre mon retour en octobre et ce retour de janvier. J’ai aussi oublié de parler de certaines choses durant ces trois semaines.

Déjà, quand je suis retourné au Japon le 17 décembre, j’avais pas l’impression de revenir au Japon mais de rentrer au Japon. La nuance a son importance. J’ai tellement de repères, d’habitudes, d’automatismes et de réflexes à Tokyo (un peu moins dans le reste du pays mais quand même) que c’est clairement ma 2e ville d’adoption. A l’inverse, mon passage de 2 mois en France/Angleterre ressemblait plus à des vacances qu’à un retour au bercail, un simple passage avec en tête ma prochaine destination.

J’avais rien de prévu pendant ces 3 semaines tokyoïtes, mise à part la soirée de pré-Noël, les deux concerts de Perfume, le concert de Passpo et deux soirées d’anniversaire. Pour autant, je n’étais pas inquiet de savoir ce que j’allais faire, de ce que j’allais voir ou des gens que j’allais rencontrer. J’étais déjà en mode « wait and see » sans même m’en rendre compte. Le contraste est très violent entre mon attitude/organisation actuelle et celle que je peux lire sur des sites comme Kanpai, où beaucoup de futurs voyageurs demandent des tonnes de conseils, par peur ou pour ne rien rater. Je les comprends parfaitement car j’étais exactement pareil lors de mes premiers voyages. C’est sans doute ça la différence entre le touriste et l’habitué. Entre moi et eux.

J’ai bien fait de ne rien prévoir finalement quand je vois que j’ai été porté tout le temps par le hasard des rencontres, en premier lieu avec Skaree (semi hasard mais vraie rencontre), puis avec Megumi qui m’a emmené à l’église protestante. Je n’ai d’ailleurs pas pu la revoir (ni Asuka la chanteuse) car la seule proposition qu’elle m’ait faite était le 8 janvier pour un concert d’Asuka. Deux jours après mon retour en France oui. Remarque, j’aurais pu la revoir pour autre chose qu’un concert mais j’étais un peu trop occupé à profiter du temps que j’avais avec ma copine.

Je ne parlerai pas d’elle (ma copine) pour des raisons évidentes mais, grâce à elle, j’ai passé les meilleurs moments de mon séjours, de mon année depuis bien des années. Mais en plus, j’ai pu découvrir des tranches de vie, des moments du quotidien que l’on ne peut vivre que si l’on est invité chez des Japonais. Comme le jour du premier de l’an pour un repas traditionnel chez des amis, suivi d’une visite au temple Tsurugaoka Hashimangu de Kamakura. Achat de porte-bonheur obligatoire ainsi qu’un tirage d’omikuji pour savoir si mon année sera chanceuse. Chance normale pour moi.

J’ai aussi assisté à des choses plus intimes, été témoin de la gentillesse et de l’accueil dont peuvent faire preuve les Japonais, peu importe leur âge ou leur sexe. Oui, ces mêmes japonais qu’on imagine un peu distants et peu enclins à faire entrer les gens chez eux. J’ai touché du bout des doigts un quotidien que je ne soupçonnais pas forcément et c’était très agréable de voir cette facette de la société nippone. J’ai aussi assisté au passage du marathon de Hakone (marathon universitaire) à Yokohama et voir que l’entrain pour cette course est vraiment très fort. La foule le long de la route était assez impressionnante et la retransmission télé vaut largement la couverture du tour de France (c’est le seul exemple que j’ai en tête).

Avant de partir, je disais que ces 3 semaines auraient un goût de dernière fois et pour cause, ça devait être mon dernier voyage avant un petit moment. J’avais dans l’idée de revenir en France, retrouver du travail (car mes finances deviennent dangereusement basses) et de ce fait, n’avoir de vraies vacances qu’en 2015, si tout allait bien. Bon au final, tout est un peu bousculé comme vous l’avez compris.

Ce retour est donc un peu spécial. Plus douloureux encore que tous les précédents et je n’ai pas besoin de vous faire un dessin pour expliquer la raison. D’habitude, c’est le fait de quitter le pays qui me fait mal car j’y associe une tonne de souvenirs, des ambiances et des sentiments heureux mais cette fois, j’y associe surtout des (une) personnes et des sentiments encore plus fort. Bref, ce retour fait mal, vraiment mal. Mais d’un autre côté, je sais que quoi qu’il arrive, c’est un retour provisoire, un temps à passer pour préparer mon retour au Japon, même si ce n’est que dans quelques années. Avec en prime, une motivation au top pour apprendre la langue.

Oui oui oui, j’autorise toutes les personnes m’ayant dit depuis 2007 que je devais apprendre le japonais, à me mettre une grosse claque dans la gueule. Si j’avais commencé en 2007, même sans m’y mettre à fond, les choses seraient beaucoup plus simples et rapides aujourd’hui. Mais nan, la fainéantise, le manque de motivation et une perspective d’avenir particulièrement floue ne m’ont jamais boosté. Maintenant, les choses sont différentes bien évidemment. Quoiqu’il puisse m’arriver, tout ce que je compte entreprendre ne sera pas du temps perdu, pas de l’investissement personnel inutile, donc je fonce.

Menez en parallèle une recherche d’emploi et l’apprentissage d’une langue aussi complexe que le japonais, de manière autodidacte, ça ne s’annonce pas simple. Faut pas se bercer d’illusions. Le marché de l’emploi fait la gueule et même si je suis prêt à prendre n’importe quel boulot, mon premier salaire ne va pas tomber du ciel. L’apprentissage du japonais prendra beaucoup de temps mais assez vite, avec du sérieux, je verrai les premiers résultats. Ça se compte en mois quand même mais l’avenir ne s’écrit pas en quelques jours. Je laisse le temps au temps.

Dans l’immédiat, quelques projets sont en train de se mettre en place. Je vais prendre par à un projet vidéo avec des amis musiciens, en tant que réalisateur. L’occasion pour moi de m’amuser et de travailler sur quelque chose de concret et pour une fois, pas tout seul. C’est un gros challenge à relever pour moi. On n’est plus dans le cadre du court métrage fait avec mes trois idées en vrac, à tout faire tout seul. Mais n’en parlons pas trop, nous n’en sommes qu’aux balbutiements alors… patience.

Il y a d’autres choses en cours dont je ne peux pas parler, des choses que je n’attendais pas, que je n’espérais pas et qui découleront peut-être sur rien mais je prendrai de toute façon beaucoup de plaisir à faire tout ce que j’entreprendrai, en rapport avec le Japon ou pas.

Ma situation est réellement effrayante car j’ai tout à construire, à presque 30 ans et qu’il y a 3 semaines encore, 90% de mes projets m’étaient inconnus. J’ai beaucoup de travail qui m’attend mais le jeu en vaut la chandelle, j’en suis certain. Au passage, si vous avez un boulot sous le coude, n’hésitez pas et participez à mon futur renvoi au Japon.

じゃね !

 

6 Réponses

  1. Souvent, c’est en revenant qu’on se rend compte que c’était trop bien.
    Pour le japonais, si tu as de la motivation, ça devrait suffire. C’est même plus facile que de trouver un boulot (expérience personnelle).
    Enfin, pour les supers moments que tu as passé au dernier séjour, ils sont d’autant plus forts qu’ils ont été partagés. Ça fait de l’émotion^2

  2. C’est cool que tu puisses être aussi motivé.
    Mais le plus dur c’est de garder cette motivation longtemps.
    Akari dirait un truc du genre : quand ça ne va pas, il faut redoubler d’effort et quand tout va bien, il faut tripler d’effort :p

    Et sinon le pouvoir l’amour tout ça, c’est cool, c’est sans limite, mais je tiens à rappeler que Homura et Yomi ont fini comme elles sont à cause de l’amour.
    Moi je dis ça, je dis rien.

  3. « C’est sans doute ça, la différence entre le touriste et l’habitué. Entre moi et eux. »

    S’toi le gros touriste !

    « même sans m’y mettre à fond, les choses seraient beaucoup plus simples et rapides »

    Des fois pour me rassurer (à tord ou à raison) je me dis que si j’y était allé avec une maitrise parfaite du japonais, il y aurait plein de choses que j’aurai loupé (et peut être autant de choses que j’aurai eu en plus).

    « aujourd’hui. / à presque 30 ans »

    AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ÉCARTE TOI DE MOI !

  4. tiens :
    http://www.wakarimasu.fr/
    c’est disponible 😉

    ou
    http://www.ganbarimasu.fr/
    en attendant

    bon courage

  5. Et pafff ! Depuis le temps qu’on te le dit. Et re-PAff parce que tu en mérites 2 !
    C’est bien d’avoir des projets, au moins tu as une direction maintenant. Courage.

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