Shinsekai et minoo park

Kyoto, osaka, kobe. Le trio gagnant de la région. Trois villes, trois fois plus de choses à voir. Vous avez bien assez mangé de kyoto jusqu’à maintenant donc, je suis passé un peu par Osaka ces derniers temps. Et la prochaine fois, ça sera kobe parce que j’y ai rencontré des gens…

Si j’ai, bien sur, vu les point importants de la ville, vous n’en aurez point d’aperçu ici. La faute à cette foutue manie de vouloir vous faire vivre les évènements plutôt que simplement vous les raconter.

Aujourd’hui, nous allons dans le quartier de shinsekai et au Parc Minoo à Osaka.

Pourquoi le quartier de shinsekai ? Parce qu’on me l’a vendu comme un des plus minable et dangereux quartier du japon. Sérieux, ça donne carrément envie d’aller voir ce que ça donne nan ? Pour moi, minable et dangereux, je pense à Gare du nord. Et j’évite d’y foutre les pieds trop tard.
Connaissant les standards japonais en  matière de sécurité, ca ne doit pas être si craignos que ça.

Premier contact : ouais, c’est assez vieux et moche comme coin. Mais vieux, pas dans le sens kyoto où tout est beau. Nan, dans le sens vieux et moche. Et cette tour, la tsutentaku tower, au milieu du paysage ne fait que renforcer cette impression. Qu’est ce qu’elle est moche !

Toute la vie du quartier se concentre à son pied, dans les ruelles qui l’entourent. Muscleman est une icône portée au rang de mascotte et le 100ème anniversaire du quartier est l’occasion de le mettre partout. Ca ajoute un petit coté décalé à un quartier qui l’est déjà.

A la base, j’avais dans l’idée de grimper en haut de la tour. Après tout, j’y suis donc autant en profité. J’ai changé d’avis en m’approchant et en regardant le temps d’attente prévu : 90 minutes.
Ok, on est dimanche mais sérieux, la tour n’est pas haute et il n’y a pas tant de monde que ça à attendre. Il me faut pas longtemps pour comprendre le pourquoi du comment. Il y a un ascenceur pour grimper au premier étage (qui semble gratuit, j’ai pas vu de caisse au pied de la tour), et ensuite il doit falloir attendre à cet étage avant de pouvoir grimper au sommet. Double attente, deux fois plus de plaisir. Et bien, sans moi ! En plus elle ne fait que 103 mètres de haut. C’est ridicule !

Si c’est un quartier mal famé, ca ne peut être que le soir car présentement, c’est plutôt un coin très animé, plein de restaurants. La taille étroite des ruelles renforce l’impression de foule et de vie. En cela, c’est agréable de s’y balader.

Mes pérégrinations m’amènent près du bâtiment renfermant le Spa world, un complex de bain thermal. Non, j’y ai pas foutu les pieds mais vu le monde qui y allait, ca devait être joyeux la-dedans ! Tous à poil, c’est la fête !

C’est au pied de l’immeuble que je suis resté. Question : quelle est la profession de Muscleman ?
Catcheur tout à fait. C’est donc tout à fait normal d’avoir un ring de catch ici. Le show n’a pas commencé donc je patiente, par curiosité. Pourtant j’ai qu’une envie : partir ! On est en plein courant d’air et ça caille trop !!!

Une chanteuse arrive sur le ring, avec 4 gamines en back danseuse. Cool elle va se prendre un saut de la 3eme corde et les gamines vont aussi prendre cher !!!
Ah non tiens, elle fait que chanter. C’est nul en plus. Allez, tu dégages, laisse les vrai hommes en slip se foutre sur la gueule !

Ah non tiens, une copie chinoise de Kamen rider débarque sur le ring, avec pour adversaire un méchant vraiment méchant. Ca se voit, il a une tenue en cuir. Un sentai catch, pourquoi pas.
Bon, c’est un peu mou mais drôle. Allez, vous dégagez et laissez la place aux Pro wresler musclé et huilé !

Ah non tiens, il est un peu gras et pas huilé celui la. Et son adversaire est un peu sec sans plus d’agent lubrifiant sur l’épiderme. Et en plus, il sont pas très doué. Les prises foirent, c’est mou. Heureusement que la jolie arbitre est la pour relever le niveau.

Allez, je me casse d’ici, il est chiant ce quartier en fait. J’ai besoin d’un grand bol d’air. La nature toussa toussa et à Osaka, c’est le parc Minoo qui fait office de poumon de la ville. Et la, les lecteurs de Kanpai.fr me diront « ah ah ah t’y es allé parce qu’il y a eu un article sur Kanpai !!! Copieur !!! Conna… » on se calme ! Kanpai n’est pas le seul site sur le japon que je regarde et quand un endroit ressort sur tous les site que je consulte, en effet, j’y fait plus attention. Le hasard a voulu que j’y aille peu de temps après la parution de l’article de Gael. Too bad.

Et j’ai bien fait d’y aller ! Parce que c’était cool !

Le parc minoo (ou minoh, on trouve un peu les deux orthographes partout) n’est pas un parc comme on peu l’imaginer. Un espace de verdure cloisonné dans la ville et bien délimité. Non, ici on a plus affaire à un sentier qui serpente dans la montagne. Comme le Mont Takao ? Pas tout à fait. Si le chemin en béton m’y a aussi fait penser, la comparaison s’arrête la. Le mont Takao, c’est de la grimpette essentiellement. Le parc minoo, c’est de la randonnée en faux plat. On longe une rivière, au creux de la vallée, entouré d’arbres, de quelques singes et de temples de temps à autre. C’est moins physique que de la grimpette et plus calme. En cette période hivernal, il y a juste assez de monde pour ne pas se sentir seul, mais pas trop pour ne pas gâcher l’ambiance.

Visuellement, je suis dans la pire période. La nature est en pause et nul doute que le printemps et l’automne doivent être plus spectaculaire. Mais ce méli mélo de branchage et d’arbre à feuille persistante n’est pas désagréable non plus. On se rattrape comme on peut n’est-ce pas ?

Après une petite heure de marche, tranquillement, en prenant plein de photo, j’arrive enfin au bout du chemin. celui-ci est au pied d’une cascade de 33 mètres de haut. Le cadre est vraiment beau. J’imagine que la première personne qui à découvert cet endroit devait jubilé.

Aujourd’hui, la nature sauvage est dompté, une plateforme en béton avec des bancs attend les couples en mal de romantisme. C’est l’endroit idéal pour réfléchir, peindre et se détendre en faisant ce que l’on aime.

On est au coeur de la nature sauvage, presque rien pour nous rappeler la civilisation (ok, y’a des stand de bouffe). Si vous voulez venir, il faudra marcher comme tout le monde ! Tous sur un pied d’égalité, l’effort comme moteur commun.

Oh mais il mène où ce chemin qui monte là ? Ca monte fort dit donc. Ca mène au dessus de la cascade, c’est cool. AH, une route avec un tunnel. Ah, un parking, à 100m derrière la cascade.

La nature, l’effort commun… c’est sur que le coté sauvage prend du plomb dans l’aile.

Conclusion : ne regardez pas l’envers du décors !