Je suis joueur, ou si on veut être worldwide, on dira que je suis un gamer. Mais comme j’aime pas ce terme qu’on utilise un peu à toutes les sauces, qu’on brandit pour montrer son appartenance à une caste pseudo élitiste bien pensante, je dirais simplement que je suis joueur. Jamais pour de l’argent, jamais avec les gens ni les sentiments (j’en ai pas de toute façon) et encore moins avec le hasard. Classiquement, je suis joueur de jeux vidéo.
Gros joueur, petit joueur, je ne sais pas. Tout dépendra de votre perception j’imagine. Est-ce qu’avoir près de 200 jeux toutes consoles confondues fait de moi un gros joueur ? Est-ce qu’acheter entre 15 et 20 jeux par an fait de moi un petit consommateur ? Ce qui est sûr, c’est que je joue régulièrement, par période. Pendant quelques mois, je jouerai beaucoup avant de ne plus rien faire pendant 2-3 mois. C’est un peu comme la marée. Quand les sorties de jeux intéressants s’enchainent, c’est la marée haute vidéoludique qui pousse peut-être à ma noyade virtuelle. Il me faut un peu de temps derrière en marée basse pour reprendre mon souffle. C’est pas plus mal, ça me permet de faire d’autres choses.
Certains feront de la musique, d’autre du jardinage, de la lecture, sortiront boire des coups, feront du théâtre ou que sais-je encore. Moi, je joue aux jeux vidéos.
Pendant de très nombreuses années, le pays du jeu vidéo, c’était le Japon. Le célèbre triptyque de constructeurs que sont Sega, Nintendo et Sony sont japonais. Les gros studios de développement étaient majoritairement japonais (Capcom, Enix, Squaresoft, Konami, Namco, Sega, etc) et ils sont à la base des plus grosses sagas auxquelles on joue encore aujourd’hui. Mais ça c’était avant. Le monde à changé depuis et l’occident met une fessée aux productions japonaises, bien à la peine quand il s’agit de faire des jeux techniquement très aboutis. Le plus bel exemple de ce changement est la sortie de la future Playstation 4 au mois de Février 2014 au Japon alors que le reste du monde l’aura en novembre. Une console japonaise qui sort en dernier au Japon ! La fin d’une époque en somme.
Malgré cette descente progressive du marché japonais, il y a un nom qui résonne pour moi comme un symbole, au même titre que l’E3, le salon du jeux vidéo de Los Angeles. Ce nom, c’est Tokyo game show. Le salon du jeux vidéo japonais, l’endroit où il fallait être pour avoir les dernières news, découvrir les futures sorties et prendre le pouls de ce milieu en perpétuel évolution. Mais tout ça, c’était avant car un salon n’est généralement que le reflet de ce qu’il présente alors si le marché japonais fait un peu la gueule, le Tokyo game show en fera autant et ne sera pas aussi brillant qu’il le fut jadis.
Et alors ! J’aime les jeux vidéos, je suis au Japon alors je me dois de fouler au moins une fois le sol de ce salon qui m’a fait rêver tout du long de mon adolescence ! C’est pas comme si j’avais voulu y aller en 2008 mais qu’on m’avait refusé mes vacances en septembre. Vengeance, fuck yeaaaahhhh !
Alors j’y suis allé, avec mes camarades Airv et Ismath, compagnons de boisson, de concerts et maintenant de salon de jeux vidéo. Le salon prend place au Convention center Makuhari Messe, à 15 minutes de l’appartement ou je vivais en Novembre/décembre/avril/mai. Autant dire que je connais un peu l’endroit pour y avoir fait quelques tours en vélo. En arrivant, il y a une file d’attente colossale pour acheter des goodies du salon mais nous, on s’en fout de ça donc on poursuit notre route. Après une fouille de sac durant laquelle de nombreuses personnes doivent abandonner leur lames de cutter et leur ciseaux (véridique), nous devons patienter le long d’un hall pendant une heure. Le salon n’ouvre qu’à 10h et en étant parti de Tokyo à 7h30, on avait de la marge.
La gestion de la file d’attente est exemplaire. C’est pas pour rien que c’est un sport national ici. Très vite, on entre enfin dans le hall 5, directement à côté du stand Sony et du stand Namco/Bandai. Un salon est un salon et direct, on est assailli de sons, d’images, de mouvement et c’est déjà dur de s’y retrouver. Notre regard ne sait pas où se fixer jusqu’à ce qu’il tombe sur l’écran géant de Sony qui diffuse un trailer de The WItcher 3 (un jeu de rôle tiré d’une série de roman d’Andrei Sakovski dont j’ai lu les 7 tomes). Ok, belle entrée en matière, ça défonce encore plus dans ce contexte que sur mon écran d’ordinateur.
Le salon n’est pas très grand et même si je le savais, la réalité est encore en dessous de ce que j’imaginais. On est loin de Japan expo ou du Salon de l’auto par exemple. Sans jouer à aucun jeu, vous ferez le tour du salon tranquillement en 2-3 heures, selon la foule et le temps que vous prenez à regarder les vidéos diffusées. Allez à un salon de jeux vidéo et ne pas jouer ? C’est pas un peu contradictoire ? Oui et non. Tout dépend de ce que vous voulez en fait. Soit vous voulez perdre entre 30 et 60 minutes à faire la queue pour jouer 5 minutes, soit vous préférez regarder les autres jouer, regarder les trailer et faire tous les stands comme ça. Et c’est ce qu’on à fait.
Je n’ai pas besoin de jouer aujourd’hui à des jeux que j’aurai entre les mains dans 2 mois maximum, même en ce qui concerne les consoles next-gen que sont la Playstation 4 et la XBox One. La Playstation 4 est déjà précommandée et la Xbox One arrivera à la sortie du Jeu Titan Fall.
Que dire sur ce salon ? C’est un vrai plaisir de se balader dans « son » milieu. C’est le même plaisir que j’éprouvais en me baladant au Tokyo idol festival par exemple. On est à l’aise, on reconnait tel éditeur, tel jeu, tel créateur et tel studio de développement. On sait comment a commencé ce jeu, le but des développeurs. On cherche vite du regard d’ou proviennent les premières notes de ce trailer qu’on veut tant voir, comme ce fût le cas pour Final fantasy XV, la grosse claque dans la bouche étant un bonus rendu possible grâce à l’écran géant et au son qui tabasse.
Bref, on est bien et on fait dejà mentalement ses courses pour les mois à venir, changeant peut-être d’avis sur un ou deux titres, en augmentant son impatience pour d’autre et bien entendu en faisant de belles découvertes (qui a dit Akiba’s strip 2 ?). Passer de Titan fall, Forza 5, Fantasy star nova, battlefield 4, Need for speed (mal branlé ce stand) à World of tank, Monster hunter G, J-stars victory versus, Saint seiya, Dragon ball battle of Z, Metal gear solid 5, God eater 2, GTA 5 (un énorme stand entièrement fermé), c’est comme emmener un enfant dans un magasin de jouet. Plus il sera silencieux, plus il sera en état de choc intérieurement. La présentation de Metal gear 5 sur l’écran géant du stand Sony, c’est pas un rêve de gosse mais pas loin.
Quand on lit année après année, dans les magazines et sur internet, que la présentation de Metal gear solid 2 stoppait l’E3 tout entier, que le trailer de MGS3 filait des frissons au TGS, que MGS 4 était la claque du salon grâce à un trailer ultra cinématographique… on a envie aussi d’être le témoin du frisson que procure une série mythique. La présentation du 5e épisode de la série était un poil longue mais quand c’est Hideo Kojima himself qui parle, on écoute et sent l’envie de jouer monter. Alors quand le trailer arrive en fin de prestation, je les ai enfin ressenti ces frissons. Le mélange de la montée en puissance de la musique, parallèle au déclin d’une légende vivante du monde de Metal gear, Big boss. C’était bon putain !
Par contre, le constat est sans appel. Le salon est triste. Finalement peu de gros éditeurs (pas de konami ni de level 5 par exemple), ceux présent ont des stands plus petits et moins travaillés et surtout, où sont les jeux japonais, à l’heure où les jeux occidentaux envahissent le salon ! Les stand d’éditeur de jeux sur mobile (Gree, GungHo, etc) prennent de plus en plus d’ampleur et les constructeurs d’accessoires et de périphériques (Madcatz, AMD…) assurent l’occupation d’espace restant sur le salon.
Petite remarque au passage : si globalement, les japonais font attention aux autres, ne les bousculent pas beaucoup et sont bien rangés quand il faut attendre, au TGS, c’est la jungle. Il faut jouer des coudes, bousculer autant qu’on vous bouscule et bien se faire sa place. Le TGS, c’est pas le Japon. C’est une arène où les instincts les plus basiques se révèlent.
Pour la partie jeux vidéo, le salon est donc sympa mais moins que ses ancêtres. Par contre, là où le niveau n’a pas baissé, c’est en ce qui concerne les hôtesses. Non, pas les babes. Les hôtesses. Babes, c’est péjoratif et ça renvoit à une bimbo qui n’a qu’un but : vous faire venir sur le stand en étant peu vêtue et en ressemblant vaguement à une héroïne de jeu. C’est une PLV vivante certes très attrayante mais pour le coup, proche de l’inutile. Une hôtesse par contre, distribuera des tracts, gèrera la foule sur un stand, fera la potiche… ouais ok, les hôtesses sont des babes moins vulgaires et plus utiles. Et il y en a sur chaque stand, prêtes à prendre la pose pour tous les photographes amateurs passant par là, dont votre serviteur.
Il y a depuis quelques mois un débat, tout à fait justifié, sur le sexisme dans le milieu du jeu vidéo. Le jeux vidéo est un milieu masculin, macho, misogyne, fait par des hommes pour des hommes, etc. C’est un fait, je le déplore, je le condamne, surtout qu’un joueur sur deux est une joueuse. Et je suis le premier connard à me dire : « wouaw, elle est super jolie cette hôtesse. On peut la prendre en photo en plus ! ». Et voilà, prends tes belles idées, roule les et care-les toi dans le fondement parce que tu vaux pas mieux que les autres. Tant pis, je poste quand même mes photos, vu que je les ai faites.
Je sais faible c’est sûr. Ma pureté et mon innocence ne peuvent rien face à cette débauche de magnifiques jeunes femmes. Comment ne pas être sous le charme, franchement ? Et si ça fait de moi un beauf, alors qu’il en soit ainsi.
Que penserez-vous de moi en lisant la suite alors… Car aucun salon japonais proche de la pop culture à caractère imaginaire ne se déroule sans réserver un espace pour le cosplay et les cosplayeur/euses. Ici, c’est à l’extérieur d’un hall un peu à l’écart du salon à proprement parlé. Un espace assez petit si je le compare à celui qu’il y avait au Comiket. Souvenez-vous, c’est avec ce salon que j’avais fait mes premières photos de cosplay et il était évident que je n’étais pas très doué pour ça. J’avais dans l’idée de me rattraper cette fois mais bon, il semblerait que j’ai la fâcheuse tendance à me focaliser sur les cosplayeuses en tant que personne plutôt que sur le personnage et le costume. Les photos de cosplay, c’est pas pour moi !
Pourtant, certaines d’entre elles était vraiment de bon modèles, changeant de pose et d’expression a chaque déclenchement de l’appareil. Encore faut-il avoir la patience de faire la queue pour avoir le droit de la shooter tout seul. Le plus souvent, ce sont des shooting en groupe et le résultat n’est pas le même. J’ai quand même eu la chance d’accrocher le regard de certaines et ça rend tout de suite la photo plus percutante.
Mention spéciale à la jeune femme en tenue d’écolière qui se faisait prendre en photo par un homme photographiquement bien équipé et qui, après avoir écouté une remarque du photographe, a tout simplement soulever doucement sa jupe pour nous montrer sa culotte. Dans le plus pur style « écolière chaudasse timide hentai-style ». Le plus drôle c’est que Airv, en entendant le monsieur parler à la cosplayeuse me dit en rigolant : « il lui a demander de lui montrer sa culotte ». Il pouvait pas tomber plus juste.
Je vous laisse vous faire une idée de la qualité des costumes et surtout, sur la motivation qui pousse certaines femmes à en prendre des tenues aussi dévêtue. Exhib ? Plaisir du cosplay sexy ? Envie d’attirer l’attention ? Envie de sentir la douce caresse des rayons du soleil sur les courbes délicates de leur corps ? La question est posée.
Et puisque je suis sympa, je partage quelques photos prise par Ismath.
4 Réponses
yaf
Ah le TGS ! enfin. T’as failli ne plus etre dans l’actu car sur tous les sites, les bilans sont tirés.
Ce n’est pas très optimiste, c’est même de pire en pire au fil des ans. Cette année, ça a été service minimum au niveau couverture médiatique.
Je vois que vous y êtes allé le samedi. Du monde, j’imagine il y en a beaucoup évidemment, mais tu ne t’en plaint pas trop ?
Il y avait trop d’attente pour tous les jeux. Tu n’as posé tes doigts sur aucune manette ? Et cette partie jeux mobiles, quelques trucs à noter ? Car les médias en parlent peu car à priori les jeux ne seront jamais dispo en dehors du Japon.
ET t’as croisé Saorin :love: je suis jaloux. C’était quoi son stand ? Sur la photo, c’est le même prospectus qu’à JE. Elle était seule (des AOP) ?
albatruc
Y’avait du monde mais c’était chiant que pour jouer, dans les allées, c’est vivable. J’ai touché aucune manette et testé aucun jeu sur telephone portable. Des jeux qui paraissent bien obscur pour l’occidental moyen d’ailleurs. Le stand puzzle dragon de GunHo était blindé (il sort bientot sur 3DS) alors que le jeu est en vente…
Sur le stand des AOP (qui était vide), elles donnaient rendez-vous l’aprem pour une « conférence ». Elles partageaient leur stand avec une société mais j’ai pas fait gaffe plus que ça, une fois que j’ai reconnu les AOP. Saorin était super contente quand je lui ai dit que je connaissais le groupe par Japan in motion ^^
mica
J’ai vu la bande annonce de mgs5 sur la plat mais sur écran géant avec le son qui va , ca devait être quelque chose . Les frissons qui parcourent le dos rien qu’en voyant la cinématique , je dois dire que je t’envie. Et pas mal les hôtesses , ps trop vulgaire par rapport au gt tuning du bourget ou j’y étais a l’époque avec seb.
Neomiiii
Babes o7