Tokyo sky tree

Vendredi, après deux jours de pluie, il refait beau au japon. Le typhon qui était au large n’a pas fait grand chose si ce n’est me pousser à rester enfermé. Je cherchais une occupation à faire pendant cette radieuse journée, mais rien de spécial n’était prévu en matière de festival. Il était donc temps de commencer à faire des visites plus normales, le genre d’endroit qui serait encore la l’année prochaine mais qu’il faut bien voir un jour. Mon choix s’est porté sur la Tokyo sky tree, avec l’espoir d’arriver assez tôt pour pouvoir être en haut de la tour pour le couché de soleil et rester pour voir tokyo de nuit.

La tour étant ouverte au public depuis le 22 mai, je me doutais bien qu’il y aurait du monde. Moins que le week-end forcément mais je ne suis pas né d’hier. En partant à 14h, j’arrive à 16H au pied de la tour, non sans avoir pris mon temps et fait mon japonais. Les « spot » photo pour prendre la tour sont bien connus et je ne suis jamais seul.

Je découvre en arrivant que le quartier est tout neuf. Fini les travaux de l’année dernière, tout est bien propre. Des rues environnantes aux cour d’eau au pied de la tour en passant par le centre commercial qui sert de base à l’édifice. C’est par celui-ci que je rentre et commence ma visite, ne perdant pas de vue que plus tôt je commencerai la queue pour monter, mieux ça sera. Rien de bien folichon dans le centre commercial donc je file au pied de la tour elle-même. Et la, dans le hall, je vois une queue immense, en serpentin, façon disneyland. Bon, j’en ai vu d’autre. Le problème, c’est que je trouve pas le début de cette file d’attente. Heureusement, des panneaux, en japonais et en anglais, m’indique qu’il faut sortir dehors. Moi qui pensais que ça serait simple, traduit et facile d’accès aux étrangers…

Je me retrouve devant 3 entrées : gate A, gate B et gate rien du tout. La gate A à une heure d’indiquée, la gate B en a une autre et la troisième à juste un panneau en japonais. Les gens qui vont dans la gate A ont des papiers jaunes, la gate B des papiers bleus. Le but est de trouver ou l’on donne les papiers et ce qu’il y a dessus. Il est 16h30, le soleil décline vite, je le sens mal. Les papiers étaient distribués à la troisième porte. Ce papier sert à réguler l’afflux de visiteurs, en leur donnant une heure à laquel venir faire la queue. Un peu comme les fast pass de disneyland. J’aurai donc la chance de pouvoir commencer à faire la queue à … 18H. J’ai 1h30 d’attente et c’est du sol que je vois le coucher de soleil.

Je patiente en jouant sur ipad. Le temps se rafraichi un peu, on voit qu’octobre touche à sa fin.
18h, j’attaque enfin la file d’attente. Les panneaux annonces toujours 30 min. FInalement, je mettrai 40 minutes à accéder aux caisses. La tour possède deux points d’observation accéssibles au public : le premier à 350m de haut, le second à 450m de haut. Bien sur, plus on monte et plus c’est cher. Le premier étage coute 2000 yens (20 euros), le deuxième, 1000 yens de plus. Au pied de la tour, on ne peut prendre un ticket que pour le premier étage.

Mon ticket en main, il faut montrer son sac aux vigiles et passer au détecteur de métal avant de faire la queue aux ascenseurs. Le plafond change de couleur pendant l’attente. C’est jolie mais ca ne vaut pas l’animation d’attente de la tour de Séoul. On entre enfin dans un ascenseur. Dedans, j’espérais une animation, un changement de couleur de plafond… quelque chose quoi. Et bien non. un petit écran montre la hauteur en mètre. On sent bien l’accélération par contre. Les portes s’ouvrent et c’est blindé de monde.

Il faut presque faire la queue pour accéder aux fenêtres et prier pour ne pas se faire bousculer quand on prend une photo. Pas de place pour poser un trépied, pas d’endroit pour poser l’appareil photo et faire de jolis clichés en pose longue… Bref, je sais déjà que mes photos ne vont pas être top. Comparativement aux autres tours que j’ai faites (Tokyo tower, Morii tower et Seoul tower), c’est la tokyo sky tree qui gère le mieux l’éclairage intérieur pour éviter les reflets sur les vitres. Il y en a à certains endroit mais c’est plutot rare. Bon point donc ! Le mauvais point, ce sont les gens. Je suis peut-être impatient (je pense vraiment pas pourtant) mais les voir avec leur téléphone portable faire des photos pourries (me dite pas que les téléphone ont de bon capteur d’appareil photo ou je vous gifle. Une photo de nuit, à 350m du sol, sans zoom ou pire, avec un zoom, ca fait de la merde). Et ensuite, content de leur merde, s’empresse de l’envoyer par mail à tout le monde sans décoller de la vitre… ça m’agace. Et quand toi, t’essaies de faire quelque chose de potable, travailler ton cadrage, ton temps de pause, ta mise au point et qu’on te bouscule au moment de la photo… J’enrage !!!!

Le panorama est pourtant magnifique. Ce n’est pas la plus haute tour du monde pour rien (634m). Attention, la plus haute tour, pas le plus haut building. Dubai reste de toute façon champion. La ville est minuscule, les piétons et les voitures paraissent tellement loin alors qu’on les domine de toute notre hauteur. On distingue parfaitement l’agencement de la ville, les cours d’eau plus sombres surplombés de guirlandes lumineuse. Les lumières des rues ne sont concurrencées que par les éclairages des immeubles, grandes grilles de points au milieu de la nuit.

Vu que je suis à 350m du sol et que c’est blindé, je me dis qu’au dessus, il y aura peut-être moins de monde. Je fais donc la queue pour prendre mon ticket et allez aux ascenseurs. C’est beaucoup moins long heureusement. A noter la gestion particulière de l’accès aux caisses. Une personne, en bout de queue (le plus proche des caisses) régule le trafic. Il attend que toute les caisses soient vide pour laisser l’accès au personnes qui attendent. Ce la permet a ceux qui font la queue devant les ascenceurs d’avancer un peu et de ne pas boucher les caisses, faute d’espace suffisant.

Dans ce second ascenseur, j’ai la chance d’être près de la porte qui cette fois est vitré. L’ascension est rapide mais c’est un très beau spectacle. En haut, il y a moins de monde mais c’est moins grand. Ca revient au même en fait. Les fenêtres sont plus petite en plus. Et il y a des diodes de couleur au pied des vitres. L’agencement générale est plus original par contre. Ce n’est pas juste une plate forme circulaire. Il y a un petit passage qui monte dans lequel la lumière varie par vague, acoompagné de son que l’on entend parcourir ce demi tunnel. C’est très synesthésique et ça fait peur aux enfants.

A 20h, je suis au point le plus haut : 451,5 m. des video-projecteurs sont camouflés dans les murs et projettent alors diverses infos et animations sur les vitres. C’est très jolie mais ca aurait pu etre tellement plus, avec de vraies animations qui pourraient intéragir avec le paysage. A un moment, un oiseau vole au dessus de la ville et s’approche de la tokyo tower au loin. Je me dis : « chouette, il va s’atterrir dessus ! ». Et ba non. Il n’y a pas non plus d’info sur la distance séparant tokyo des autres capitales du monde ainsi que leur direction. Bref, c’est bien mais ça aurait pu être tellement mieux. Finalement, j’ai préféré la tour de séoul qui, même si elle est moins haute, est construite sur une colline, ce qui la ramène à la hauteur du premier étage de la tokyo sky tree. (Mon article de l’année dernière est ici).

La descente est presque plus longue que la montée vu qu’il faut toujours faire la queue aux ascenseurs. En partant, je croise un pont qui me fait penser aux ponts que l’on voit aux Etats-unis.