Tokyo station – ikebukuro

Ce qu’il y a de bien à suivre le blog des autres, c’est qu’ils ont des idées qu’on aurait peut-être pas eu. Des idées de visites bien sur ou d’activités. Personnellement, je suis les blogs de mes camarades et un autre appelé kanpai. Le créateur de ce site est actuellement au japon et nous permet de le suivre en temps réel dans ses folles journées. En suivant un de ses posts, j’ai vu qu’il avait visité Tokyo station. Euuuuh visiter la gare de tokyo… je me souviens bien l’avoir traversée plusieurs fois en sous-sol et je voyais pas trop ce qu’il pouvait bien y avoir d’intéressant. Je me suis donc renseigné et j’ai découvert que cette gare était en rénovation depuis 2007, l’année du début de la construction de la Tokyo sky tree. Pendant que les uns construisaient une tour, les autres rénovaient une gare. Autant vous dire que le boulot de rénovation devait être énorme, au moins aussi énorme que la gare elle-même.

Car cette gare est énorme ! Je l’avais aperçu pendant ma balade à vélo autour du palais impérial (la gare est à coté) mais de loin, elle faisait petite. Logique, je devais en voir que 20 % à tout cassé. J’y suis donc retourné, toujours à vélo. Première constatation, ça caille grave quand on fait du vélo !!! Gants, écharpe et bonnet sont de rigueur. Deuxième constatation, le quartier autour de la gare est récent, classe, chic pour ne pas dire bourgeois. Et enfin, la gare est juste magnifique. Ok, une gare c’est une gare. Mais le bâtiment est quand même sacrément joli !

Le but de la restauration était de lui rendre son look post World war 2, celui qu’elle avait lors de sa reconstruction en 1951 car elle a été détruite en 1945 et reconstruite sur deux étages. J’y étais pas mais d’après les photos comparatives que l’on trouve dans la gare, ils ont bien réussi leur coup. (je vous invite à regarder la vidéo d’inauguration ou une vidéo de 10 minutes à été projeté sur la façade de la gare, l’effet est saisissant !). L’extérieur impressionne mais presque moins que l’intérieur, où les poutres d’aciers se mélangent aux moulures et au plafond peint. A peine entré, notre regard est indubitablement aspiré vers le haut, nous donnant une sensation de vertige inversé. Il faut les voir, ces visiteurs au cou brisé, tête en arrière pour mieux distinguer le moindre détails de ce nouveau décors du quotidien. Elle en verra passer du monde et elle nous survivra sans doute à tous et qui sait, dans 100 ans, nos arrière petit enfant iront peut-être voir la réouverture de cette gare après sa deuxième rénovation.

Voir cette bâtisse ancienne au milieu des building à quelque chose d’un peu irréel, comme si on l’avait prise d’un autre endroit pour la poser la et casser la cohérence du quartier, surprendre le badaud. Et des badauds, il y en a un paquet. Dedans mais aussi dehors, exprimant leur passion respective, dans son coin ou en groupe. Les photographes espèrent faire le cliché de leur vie et les dessinateurs capturent l’âme de la pierre. Les meilleurs spot se voient de loin et les rangs d’oignons lèvent la tête en rythme, passant de leur feuille de moins en moins vierge au modèle réel, de moins en moins éclairé.

Je zappe le cheminement logique de ma journée pour passer directement au soir venu ou je suis venu récupérer mon vélo pour voir la gare éclairée de 1000 LED. Un effort a clairement été fait pour ne pas bêtement projeter de la lumière sur ses arrêtes et ses courbes, l’idée étant de sublimer l’ensemble autant par l’ombre que par la lumière. En gros, ça claque juste un peu et malgré le froid de la nuit, je suis encore loin d’être le seul à en prendre note.

Bref, après cette extase architecturale, je suis allé à Ikebukuro. Alors pourquoi ? Je me le demande aussi pour être honnête. J’ai pas souvent été dans ce quartier et je voulais voir si il y avait vraiment des choses intéressantes. Je peux déjà vous dire que non ! C’est un avis purement subjectif et entièrement personnel qui ne regarde que moi, cela va de sois. Sérieux, à part des mc do, et des boutiques entassées dans un 500 m2, y’a rien. Euuuuh wait, c’est un peu comme ça dans tout Tokyo en fait… Oui mais ce quartier, il me revient pas ! Mauvaise foi inside, c’est comme ça, c’est physique. Je m’y suis baladé tout l’après midi quand même et ne trouvant rien à faire, j’ai essayé de prendre des gens en photo. Alors, c’est pas poli, c’est pas respectueux, c’est pas tout ce que vous voulez, mais j’en ai un peu rien à foutre. Et je vais vous dire pourquoi : parce que je suis discret et que j’ai un vrai appareil photo et que je suis l’opposé même du personnage le plus sale que j’ai vu cet après midi-là. Un vieux qui se fout à deux mètres d’une lycéenne en jupe, sort son portable sous son nez, la regarde et la prend en photo, pour sa collection. noooooormaaaaal. Sérieux !!! Tu veux pas prendre sa culotte en photo non plus. Au moins, moi, je prend aussi des hommes (en photo)…

La nuit tombant et le froid se faisant de plus en plus mordant (trop de « ant » je crois), je me suis réfugié à l’aquarium d’ikebukuro. Situé au 10ème étage d’une tour faisant partie du Sunshine city complex, un ensemble de tour regroupant diverses galeries commerçantes. Un aquarium au 10ème étage, je trouvais ça fun. J’imaginais que si on ouvrait les fenêtres, toute l’eau s’en irait. Ba en fait, non. C’est pas possible en vrai. Mais c’est sympa quand même de s’y promener car c’est pas très grand, y’a pas trop de monde et y’a une jolie animation ou une plongeuse nourrit les poissons dans le grand bassin.

Je suis certes un peu négatif sur ce quartier mais allez y faire un tour pour vous faire votre avis, moi c’est un délit de sale gueule dont je n’explique pas la raison. On peut pas être parfait ma bonne dame !