Art in wonderland

Les idées les plus simples sont souvent les plus efficaces. Il suffit de voir le fil à couper le beurre. « C’est tout simple, pourquoi j’y ai pas pensé avant ! » Une réflexion qu’on s’est tous déjà dit une fois dans sa vie. Il suffisait d’y penser certes mais c’est ça le plus dur !

Dans le milieu artistique, c’est pareil. Chacun son truc mais moi je préfère les œuvres simples, sans pour autant être simplistes. L’idée peut être simple et donner une œuvre complexe mais accessible. L’inverse est possible aussi : idée complexe pour œuvre simple. Mais si il faut se casser la tête pour comprendre l’idée de base, y’a de forte chance pour qu’au bout de 3 œuvres du genre, je ne cherche plus à comprendre.

Simplicité, complexité, idées lumineuses… j’ai un peu vu tout ça dans une seule exposition. Et il n’y avait pas que les idées qui étaient lumineuses car le thème de base de l’exposition « Art in Wonderland – Trick of light » est l’utilisation de la lumière de manière artistique, au sein d’œuvres mettant souvent à contribution le visiteur.

J’ai un peu hésité à vous parler de cette exposition parce qu’essayer de retranscrire une expérience artistique dans laquelle on est amené à jouer un rôle, c’est pas évident et globalement jamais aussi intéressant à lire qu’à voir. Mais bon, il y avait quand même quelques créations vraiment excellentes qui méritaient d’être mise en avant. En plus, il y a de nombreuses vidéos réalisées pour le site internet de l’exposition, rendant les choses plus simples à visualiser.

« Hikari no Hamon » :

Un mur de lumière qui réagi à l’approche de votre main et produit un son de pluie, comme les baton de pluie. C’est très jolie en plus d’être reposant. On se surprend à passer et repasser la main devant ce mur afin de produire des vagues de lumière et de son.

Ensuite, il y avait le « Secret garden », une salle avec des fleurs en apesanteur grâce a de petite souffleries, des plumes girouette et une étrange sculpture végétale dont la beauté n’avait d’égale que la beauté de son ombre. Quand l’ombre d’une chose est aussi belle que la chose elle-même, ce n’est pas du au hasard !

« Hikari de hasobu » : Je vous jure que parfois, c’est plus simple de regarder une vidéo que d’essayer d’expliquer un concept, un fonctionnement ou une démarche. En tout cas, c’est une œuvre qui vous fera retomber en enfance, surpris à vouloir simplement toucher et vous amuser.

Qu’est ce qu’une ombre ? Une absence ou la réduction de lumière créé par l’obstruction partiel d’une source lumineuse par une forme. Mais si votre ombre était une source lumineuse, ça donnerait quoi ? Ca donnerait une table qui illumine l’ombre que vous projetez dessus à l’aide de (trop) grosse led verte. L’effet est surprenant mais mériterait d’être plus fin et réactif.

L’ombre d’une personne représente sa forme mais quand l’ombre devient la personne ? Si si c’est possible, et ça s’appelle la « Shadow-graphy » !

Une caméra vous filme et projette la vidéo dans votre ombre. C’est bluffant et aussi très déstabilisant !

Toujours dans un esprit de simple contemplation, une sculpture faites de plumes tourne lentement sur elle-même et fait jouer son ombre sur les murs.

Ou alors, tout aussi idéologique mais plus technologique, ces bougie électronique qui vacille avec le bruit ambiant et s’éteignent quand on les agite trop fort.

Vous voyez, le point commun de ces créations est que l’idée de base est souvent simple. La réalisation l’est souvent beaucoup moins mais on ne peut s’empêcher de se dire « pourquoi j’y ai pas penser avant ? ». Je ne suis pas un fanatique de l’art et les musées ne me voient pas beaucoup mais ce type d’exposition originale me réconcilie avec la création artistique. Faire participer le public est la meilleure façon de l’intéresser à ce qu’il voit et surtout à mieux lui faire comprendre ce qu’il a sous les yeux. C’est aussi un bon moyen d’amener les enfants à faire leur premier pas vers la découverte de la création sous  toute ses formes. Ils étaient d’ailleurs nombreux à s’amuser car tout était globalement amusant.

Il y avait encore plein d’autres œuvres à découvrir mais elles sont encore moins abordable au travers un récit que celle dont je viens de parler. Le plus simple est encore d’aller faire un tour au parc d’Ueno voir l’exposition vous-même si vous le pouvez.

Bon, je me suis pas foulé pour cet article mais en même temps, il n’y a pas grand chose à dire et beaucoup à découvrir soi-même.