Une longue petite journée

Maintenant que je suis bien arrivé, je dois encore sortir de l’aéroport. Haneda est l’aéroport le plus proche de tokyo et je regrette de ne pas avoir été près du hublot à l’atterrissage pour voir la ville vu du ciel. Remarque, il faisait nuit et les nuages etaient bas.
Je trouve le métro facilement et commence à prendre mon ticket pour Nippori, gare ou se trouve mon premier logement. A la machine, je suis un peu long car il faut taper le nom de la gare. Un employé du métro s’approche pour m’aider mais fait demi tour après avoir vu que je m’en sortais très bien.

Mon train arrive à 5h52. Il n’y a pas foule, le jour se lève petit à petit. Bien que le temps soit mausade, il ne fait vraiment pas froid et ma veste qui m’était si utile au départ est définitivement de trop à l’arrivée. Je change de ligne de métro à shinagawa pour prendre la ligne circulaire de tokyo, la yamanote. Bien sur, je la prends dans le mauvais sens et au lieu de mettre 10 minutes, j’en mets 30. « J’ai le temps » me dis-je. Les premiers occidentaux que je croise sont deux jeunes, un homme et une femme. Difficile de les rater. Lui est complètement bourré et elle tente de le faire parler moins fort. La nuit va commencer pour eux. Pour moi aussi je l’espère, une fois que je serai arrivé.

A 7h, j’arrive à l’appartement. Comme prévu, il est ouvert et je peux commencer à m’installer, en attendant que la propriétaire ne passe me faire signer le contrat. Ce n’est pas très grand. L’entrée sert aussi de cuisine… et de toilette. J’éviterai d’utiliser les deux en même temps. Un lit, une télé, un frigo, un bureau, une table basse et un placard. Pas besoin de plus pour le mois à venir.La particularité des toilettes, en plus d’être en face de l’évier/cuisine, est d’être trop petit pour fermer la porte une fois dedans. Classe.

Mes affaire rangées et les papiers pour le contrat sortis, j’entends une petite voix m’appeler. « Viiiiennnns ! Laisse toi allllleeeeer ! » me dit-elle dans un français parfait. Etonner d’un succès si rapide mais avant tout fier comme un coq, je recherche l’origine de cette voix. Quelle déception de découvrir que j’étais simplement fou et que je me faisais draguer par mon lit. Avant que ça n’empire, je m’allonge pour faire une petite sieste, mais j’étais trop fatigué et trop sur le qui-vive pour m’endormir vraiment. Le fait que le jour venait à peine de se lever n’a pas non plus aider mon cerveau à comprendre la situation. A 9h30, la proprio passe pendant que j’étais à demi endormi, à demi réveillé. Elle a mis moins de temps à partir que moi à me lever. Dommage j’ai du attendre 2h de plus pour la revoir et faire les papiers.

Une fois les explications diverses et le mot de passe du wifi en tête, je me connecte pour donner des nouvelles et me tenir au courant. 13h arrive vite, la faim commence à se faire sentir et le sommeil est plus que présent. Si je ne sors pas maintenant, je ne le ferai pas de la journée. Direction la gare pour recherger ma Suica, ma carte de métro. Comme je n’ai pas retrouvé celle que j’utilisais l’année dernière, j’en ai pris une vieille et je verrai bien si elle est reconnue par la machine pour la recharger. Bingo, ça marche et il restait même 800 yens dessus. Je verrai un autre jour si les portiques la reconnaisse. Je vais faire les courses et retourne à l’appartement. Il y a beaucoup de monde dehors, c’est étrange. Assez étrange pour me forcer à ressortir et voir ça de plus près. La rue piétonne toute proche est pleine de monde déambulants entre les différents commerces. L’occasion pour moi de voir que trois tomates coutent 2,80 euros. Je me passerai de tomates.

Je poursuis mes déambulations jusqu’à trouver les raisons de toutes cette affluence. Il y a dans le quartier un matsuri, une fête avec concert, stand de bouffe, animation avec des pompiers (et un simulateur de tremblement de terre pour les enfants), etc.

Comme il est 14h passé et que j’ai faim, je prends des yakisoba, des nouilles sautées avec de la viande et de la salade. La musique du concert ne m’intéresse pas assez pour rester plus longtemps donc je continue mon petit tour. Un marché aux fleurs par ci, des animations pour enfants par la, tout le monde peut y trouver des occupations.

Je passe devant un petit parc et m’approche pour voir les animations qui s’y trouvent. Une dame qui tient le premier stand m’appelle pour m’expliquer en japanglais ce qu’elles font. C’est en fait une dégustation de macha, le thé vert japonais, préparé de manière traditionnelle. Le thé vert, je connais mais je n’ai jamais eu l’occasion de boire du macha donc je me lance, pour le plus grand plaisir des dames qui m’entourent et m’accompagnent. Les étrangers ne doivent pas être nombreux à tester. On m’installe sur une chaise et tente de m’expliquer comment boire le thé. Ouais mais je parle pas japonais moi. Une jeune maman se précipite à mon secours en disant qu’elle parle anglais et me traduit les explications. Rien de bien compliqué en fait. Le thé étant très très chaud, il est accompagné d’une « douceur » qu’il faut manger en premier afin de laisser au thé le temps de prendre la bonne température. Je m’attendais à des explications plus complexes façon cérémonie du thé.

Ne me demandez pas à quoi était la petite douceur car je n’en ai aucune idée. C’était bon et c’est déjà pas mal. Notez le plateau en forme d’hello kitty.
Je m’attendais à avoir un thé plus amère mais finalement, c’est plutôt doux. Seule la mousse qui recouvre le thé, fruit de la préparation particulière de ce thé, est amère et franchement dégueulasse. Les gens qui géraient ce stand était vraiment très très sympa et l’ensemble thé + lieu, était vraiment reposant.

L’heure tournait et la fatigue me rattrapa. 16h sonnait quelque part sans doute et je me retrouvais dans ma chambre/appart (je ne sais pas vraiment comment appeler ça). Une douche pour me détendre et me voila au lit à 17h pour une bonne nuit de 16h de sommeil.