Video game

Je sais qu’un bon nombre d’entre vous m’idolâtrez. Vous me placez sur un piédestal, me voyez comme une icône des blogs sur le Japon, voire me vouez un culte et tentez de créer une religion en mon nom. Je le comprends tout à fait et ce n’est pas étonnant. Le contraire serait étonnant par contre. En toute modestie, je le mérite bien aussi. On a rien sans rien, on récolte ce que l’on sème, après la pluie vient le beau temps, la chance sourit aux audacieux, qui aime bien chatie bien, j’en passe, et des meilleures.

Mais pour tout vous dire, je ne suis pas l’être irréprochable que ce blog magnifie un peu plus chaque jour. Non je ne suis pas l’équivalent humain des dieux de la mythologie grec, avatar de la puissance et de la perfection. Non, je ne suis pas l’Homère racontant son Odyssée, pas plus que l’Ulysse cherchant le chemin de son foyer pendant 10 ans. Non, ne pleurez pas ! Affrontez la vérité car elle doit être connue.

Je ne suis qu’un homme et j’ai des défauts. Je ne les citerai pas car je vois bien que vous êtes au bord de la crise d’épilepsie, l’écume au bord des lèvres et l’œil flasque. Je ne vous infligerai pas un retour à la réalité si brutal que celle-ci deviendrait un cauchemar dans votre esprit malade, à l’agonie. Je serai humble et bon avec votre fragilité. J’ai des défauts mais ce sont peut-être aussi des qualités. Oui, voilà ! Retrouvez le sourire et envoyez-moi vos dons, afin que je puisse encore m’adonner à une de mes passions : les jeux vidéos.

Comme Obélix, je suis tombé dedans tout petit grâce à mes grands frères qui jouaient avec notre Amstard CPC 6128. Je me souviens des soirées serrés tous les trois autour de l’écran, les yeux rivés sur Batman, Contra, Double dragon et sans doute d’autres que mon esprit d’enfant n’a pas retenu, contrairement au « crac » caractéristique du joystick après un 360° pour décapiter un adversaire dans Barbarian. Aujourd’hui, j’aurais aimé qu’on l’ait encore cet ordi. Il me rappelle le temps de l’innocence et de l’insouciance lié à l’enfance, où la seule préoccupation était de ne pas se faire choper par ses parents quand on avait fait une connerie et de choisir quoi manger pour le goûter.

Vint ensuite pour mes 6 ans la reine incontestable et incontestée des consoles portables. La première Gameboy. Et je dis LA Gameboy si je veux, bande d’intégristes ! Noël 1990, mes parents jouaient autant à Tetris que moi à Double Dragon, Kung-fu master et Mario land. Ahhhhh ces heures passées dessus à me tuer les yeux sur l’écran monochrome et à me réjouir de ces musiques cultes en son Mono. Ma console fonctionne toujours malgré une partie de l’écran à tout jamais éteinte. 23 ans après, on ne peut que féliciter le travail et la qualité de fabrication de l’engin qui, pour l’époque, était à la pointe de l’innovation, au moins dans mon esprit en tout cas.

Mais mon cœur pencha petit à petit vers la grande sœur en couleur de la société rivale, la Game gear. Un monstre au sens propre du terme tant la machine devait être immense dans mes mains de chérubin. Un monstre goulu aussi, qui a participé activement à la destruction de la ionosphère en avalant sans rechigner des piles par paquets de 6. Malgré ces petits défauts, les « X-men », « le Roi Lion », Prince of Persia et les deux premiers Sonic sont des références absolues de la portable de Sega.

Et puis plus rien.

Pas de Nes, Supernes, Megadrive pour moi. La faute à cette légende urbaine qui voulait que les consoles de salon abiment le tube cathodique des télévisions. Réalité ou fiction ? Le fait est que c’est l’excuse que mes parents avaient à cœur de nous jeter au visage quand on avait le malheur de baver devant les consoles en démonstrations dans les magasins. Oui oui oui ! Souviens-toi maman !!!

Je du attendre que mon frère ainé achète une Saturn en 1996 il me semble, pour pouvoir jouir des jeux sur grand écran. X-men : Children of the Atom, Tomb Raider, Battle Arena Toshinden, Virtual fighter 2 (import américain), Daytona USA, le Manoir des Âmes Perdues, Panzer Dragon… Peu de jeux au final mais des jeux de QUA-LI-TE ! Bien avant la Dreamcast (que je n’ai jamais eu), son statut de première console de salon de la famille la place au rang de console de cœur. Le défi de l’époque était de devoir finir Tomb Raider d’une traite car la pile qui servait à sauvegarder dans la console était morte. Et je vous jure que voir le jeu planter une fois arrivé à la fin de « monument St-Francis » sans possibilité de charger, ça vous flingue un joueur.

Merde, je suis trop long là… Je vais faire vite pour la suite. J’ai eu la Playstation 1, 2, 3, la game cube (Resident Evil 4 !!!!), la Xbox 360, la Gameboy Advance, la DS Tank, la DS lite (edition FF 12 revenant wings) et la PSP (blanche importée du Japon à sa sortie !). Je crois que je peux dire que j’aime les jeux vidéo. J’ai dépassé la 100ène de jeux depuis longtemps, surtout depuis que je travaille et que j’achète une toute petite 20ène de jeux par an. Ok, selon les années, y’en a beaucoup plus. Certains s’arrêtent de jouer en grandissant et en travaillant, préférant avoir une vie sociale et aller draguer les demoiselles et d’autre ne s’arrêtent pas, laissant le temps à la vie de les rattraper, tôt ou tard.

Ou pas. Car ma génération, voire même la génération d’avant, les trentenaires dans la fleur de l’âge, nous avons fait grandir en même temps que nous ce média. Non pas en étant des créateurs, des penseurs à la base de l’évolution du jeu, mais en étant les porte-étendards du plaisir vidéo-ludique jamais abandonné malgré les années. Un plaisir immersif, longtemps traité d’enfantin par ceux qui ne le regardaient que de loin, trop au-dessus de nous pour simplement reconnaître qu’il faut de tout pour faire un monde et que le monde a évolué depuis Mario qui sauve la princesse.

J’aime jouer (avec autre chose que ma bite è_é). J’aime me plonger dans un monde imaginaire, fantastique, réaliste, psychédélique pendant 6, 10 ou 50 heures. J’aime suivre ces héros auxquels je m’attache au fil de ces pérégrinations de pixel, ces aventures qui sont aussi bien les leurs (dans leur monde de 1 et de 0 que je maîtrise d’un effleurement de touche) que les miennes, tant il est facile de plonger dans une bonne aventure ou une bonne histoire. Je vis la même chose en étant spectateur d’un bon film, d’une fantastique série ou en étant lecteur d’un bon roman, d’une saga ou d’une petite nouvelle. On peut être joueur sans sacrifier ses lectures et son lecteur Blu-ray.

Si je vous raconte tout cela, ce n’est pas pour vanter mon skill ou mettre en avant mon master de gestion de patrimoine gamer, mais pour que vous preniez conscience de la situation dans laquelle je me suis mis en venant au Japon… sans console de jeu. Rien, que dalle, nada.

Enfin, ça c’était le postulat de départ quand je préparais le voyage. Partir sans console. Je jouais plus trop aux consoles portables et j’ai un mac. Pour jouer, on fait mieux. Malgré tout, je m’en suis contenté une bonne partie de ces 6 premiers mois. Steam, la plate-forme de téléchargement légale de jeux est idéale avec son catalogue de gros jeux et de jeux indé. J’ai ainsi pu me faire Limbo, The Darkness 2, Trine 1 et 2, Borderland 2, The Walking Dead, me refaire Portal 2 et me faire pigeonner par deux Assassin’s Creed (pas jouable à la manette sur mac).

C’est déjà pas mal pour un mec qui pensait être en sevrage forcé. Pas de sueur froide ni de teint cadavérique dû au manque que mon corps ressentirait. Mais bon, j’étais un bon consommateur quand même avant de partir et Steam, même si c’est un bon dealer, n’est pas capable de me fournir la diversité à laquelle j’étais habitué.

C’est là que Blizzard intervient. Bilzzard c’est THE développeur mac friendly. Chaque jeu qu’ils font est développé en même temps sur PC et sur mac. A moi donc les joies de Diablo 3 et de Starcraft 2. Et c’était bon ! Pourtant, je suis pas joueur sur ordinateur. Je préfère le moelleux de mon canapé à la fermeté d’une chaise de bureau.

Et puis, les jeux PC/mac, c’est pas le même feeling que les jeux console. C’est sans doute dans ma tête mais quand même. Faut pas tout mélanger. Les plaisirs sont différents et quand on est habitué à manger des cookies à la vanille et qu’on vous fait gouter des cookies aux pépites de chocolat, même si c’est bon, c’est pas pareil que votre bon vieux cookie à la vanille (même si ca doit pas être bon en vrai… je me comprends).

Moi, je voulais de un cookie à la vanille ! Et j’ai acheté un cookie à la vanille. Une Playstation Vita tout neuve ayant bénéficié d’une baisse de prix et d’un cours du yen à faire pleurer un bébé phoque. Bien entendu, j’ai pris avec des jeux purement japonais qui ne sortiront pas chez nous. Comme AKB 1/149, un jeu de drague avec les chanteuses des groupes AKB, SKE, HKT, etc 48. Full japonais donc quand je suis motivé je traduis sinon, je fais au pif. Bon, j’y joue pas beaucoup hein…

J’ai aussi pris Senran Kagura Shinovi versus, un beat’em all où des lycéennes ninja se foutent sur la gueule en finissant la plupart du temps en petite tenue. Le coté trivial est rigolo au début mais on s’en lasse vite pour finalement se concentrer sur l’aspect technique du jeu, qui n’est pas toujours facile. Que du bon quand même !

Classiquement, je me suis pris Dead or Alive 5 parce que je suis la série depuis le premier, même si les épisodes Xbox m’ont échappés. C’est toujours aussi bien et défoulant. Plus technique encore qu’avant.

Dans la foulé de ma dépense, j’ai embarqué One Piece Pirate Warrior 2. Je sais pas pourquoi à vrai dire. Enfin si, dans le fond, j’avais un terrain propice au craquage. J’adore One Piece (best shônen ever avec Dragon Ball) et la video de pub du jeu est bien foutu. Je regrette pas cet achat car je m’éclate dessus. Pourtant c’est ultra répétitif ! Bastonner 1500 larbins dans des couloirs/arènes, c’est normalement chiant et ça m’avait fait chier dans d’autre jeux. Mais là, c’est One Piece. Donc c’est bien.

Vu que je suis abonné au service de jeu de Sony, le PSN+, j’ai accès à des jeux gratuits de temps en temps. J’ai ainsi pu faire Uncharted Golden Abyss, Gravity Rush (un des meilleurs jeux PS Vita) Metal Gear Solid HD et prochainement Virtue’s Last Reward.

Une quinzaine de jeux déjà à mon actif alors que j’étais parti pour faire la diète. Je crois que je me suis pas mal démerdé. C’est significatif de mon expérience au Japon en fait. Quand je pense que je vais rater des choses, ne pas pouvoir faire certaines expériences, je trouve d’autre moyen de faire. Peut-être pas exactement pareil mais au moins, je ne rate pas tout !

Sinon, un bon conseil : jouez ! Jouez, essayez, regardez et ne restez pas sur vos idées reçues. Si vous jouez sur votre téléphone, vous avez déjà mis un pied dans l’engrenage. Et c’est bien ! Continuez !