Welcome to 2013

Quelle nuit du nouvel an mes amis… Je m’en souviendrai très longtemps ! Avant de vous jeter sur la vidéo avec toute l’avidité qui vous caractérise, laissez moi vous la raconter textuellement. Vous apprécierez d’autant plus les moment volés de cette longue nuit.

Nan, regardez plutot la vidéo. Ensuite lisez mon pavé, et ensuite, re-regardez la vidéo. Ca fera plus de vue sur youtube et ça satisfera mon égo.

Lien youtube

http://www.dailymotion.com/video/x1a7dli

Tout d’abord, je n’étais pas parti pour filmer et faire un Welcome to, donc je n’avais pris qu’un objectif et pas de micro. Mon objectif n’est pas stabilisé donc l’image est plus tremblante que d’habitude. Mes excuses.

Pour attaquer cette nuit, j’avais plusieurs choix de lieu. Les principaux étant la tokyo tower, avec son décompte, la tokyo sky tree avec des célébrations et le carrefour de shibuya. Je voulais passer à la nouvelle année comme un japonais et de ce fait, j’avais deux impératifs. Allez au temple pour la première prière et voir le premier levé du soleil au bord de l’eau. A cela, je voulais quand même ajouter une partie plus festive, la partie avec les 12 coups de minuit de préférence.

Mon choix s’est donc fait sur Shibuya. Un carrefour immense et habituellement déjà plus que fréquenté dans un quartier vivant et festif, je suis sûr d’y trouver le brin de folie que je recherche. Je constate que je suis dans le vrai dès ma sortie de la gare. Les trottoirs sont plein de monde ! La police empêche la foule de s’éparpiller et limite les passages aux cotés du carrefour.

On ne peut pas traverser en diagonale. J’arrive à me faufiler jusqu’au bord du trottoir, fin prêt pour les 12 coups, c’est à dire dans 10 minutes. Je vois pas de décompte sur les écrans géants, une belle occasion gâchée de marquer le coup. J’ai comme l’impression que si la police est la, c’est pour tenter de nous contenir au dela de minuit.

Qui de leur sifflet ou des cris de joie fait le plus de bruit, je ne saurais le dire. L’alcool est omniprésent, tout comme les étrangers qui engrène leur camarades locaux. Quoiqu’à bien y réfléchir, les japonais n’ont pas besoin d’être engrené. Plus on approche de l’heure, plus les mouvements de foules sont important. Le terme de marée humaine n’a jamais aussi bien porté son nom, si bien qu’à minuit, le barrage de police cède. C’est la course au milieu du carrefour, les gens hurlent, sautent de joies ou dans les bras les uns des autres. La police tente de sauver les apparences en retenant trois pèlerins mais à quoi bon, des milliers de personne sont déjà dans la place.

Happy new year !!!! On est sollicité de partout. Peu importe son pays d’origine, on est tous frère à ce moment la. On me tape dans la main, pose pour les photos. Cet homme avec sa copine me tape dans la main et me dit : « you are a good man ! » et me sert dans ses bras. Irréel !!!

Il y a des gens costumés, des gens en skate, des chapeaux rigolos et des lunettes à thème. Bref, la fantaisie est de mise. La clameur de désemplit pas, le sourire sur le visage est incontrôlable. A ce moment-là, on oublie ses soucis, on oublie le quotidien, on oublie le travail, la solitude, la tristesse, les peines et les remords, les tracas et les obligations. La seule obligations est d’être heureux et de s’amuser. Prendre au pays ses quelques heures de liberté totale ou la police ne nous dira rien si on jette sa bouteille par terre, si on chahute sur les barrières ou si on lui fait un gros câlin. La soupape de retenue à lacher et les japonais en profitent. Le contraste est frappant entre le salaryman qui prend le métro le matin et celui qui grimpe sur le toit de la gare le soir.

Après plusieurs dizaines de minutes, la police arrive à dégager une voie pour les voitures, une petite victoire qui sera vite anéanti par une erreur de débutant. Le petit bonhomme passe au vert, la foule reprend le carrefour. J’ai vu des choses folles. Un homme ivre, prendre sur ses épaules un autre homme debout et monter ensemble sur une barrière !!!! Personne n’est mort.

Les filles se lachent sur la boissons. Elle me font rire à se retourner la tête avec de la smirnoff Ice. C’est un peu comme se biturer au Panaché. Dans les ruelles, c’est la qu’on voit le plus de phénomènes ! Les groupes s’encouragent à boire, les hommes font leur lourds avec les filles mais contrairement à la france, ils laissent vite tomber et pas en criant un « sale pute » bien distingué. Même ivre, les bonnes manières ne les lâchent pas totalement.

A 2h du matin, le carrefour est libre, les ruelles sont pleines et les flic sont déjà partis. Voir des mecs pisser dans les hall d’immeubles ne m’amuse pas alors je décide de passer au plan 2 de ma nuit. La prière au temple de yoyogi, situé tout près de shibuya.

Ici aussi il y a foule. Les allées du parc, bien qu’immenses, sont pleines d’une foule suivant la même direction : le temple. On m’avait annoncé des heures d’attentes et je suis pas déçu. J’ai 500 mètre a faire et des milliers de têtes me gènent. Il est 3h, le soleil se lève à 6h45. Je suis pas sur d’avoir le temps d’accéder au temple et d’ensuite aller au bord de l’eau. Mais quitte à attendre, autant le faire dans la queue. Au pire, je partirai avant.

Surprise, ça avance assez vite. Les forces de l’ordre gèrent la foule à merveille. Ils nous séparent en groupe d’une centaine de personnes et nous font avancer petit à petit. Ca évite d’avoir une masse compact embouteillée devant le temple. Du coup, en une heure j’arrive à destination.

C’est prière à la chaine aujourd’hui. Alors qu’habituellement, il faut aller jusque dans le bâtiment pour faire son offrande et prier, aujourd’hui, l’espace devant les marche est recyclé en piscine à pièce de monnaie. Approchez, jettez votre pièce, priez et laissez la place. On est pas pressé par la police mais il y a du monde derrière quand même. Viennent ensuite les stands pour tirer sa prédiction de chance pour l’année et l’achat de porte-bonheurs.

4h du matin, je retourne à shibuya pour prendre le métro direction shimbashi. J’ai décidé d’aller à la seule plage que je connaisse, c’est à dire à Odaiba, l’ile artificielle. La ligne automatisée Yurikamome fonctionne déjà à 6h du matin et il y a du monde. Je ne serai pas tout seul. La traversé du Rainbow bridge est toujours un agréable moment. Aujourd’hui c’est encore plus vrai car j’ai enfin la raison de son nom. Il est éclairé aux couleur de l’arc-en-ciel.

Le soleil sera la dans 20 min mais sa lumière pointe déjà le bout de son nez. Je sais que la plage n’est pas orienté dans le bon sens. Du coup, le soleil se lèvera derrière les immeubles. Après tout, je suis ici pour le coté symbolique et l’ambiance colonie de vacance qui règne, pas pour réellement voir les rayons du soleil.

La jeunesse se fait de plus en plus nombreuse, les quelques passerelles un peu plus en hauteur sont prises d’assaut. Moi, je reste sur le sable, proche d’un groupe d’amis qui s’amuse. Je les prends en photo pour qu’ils soient tous réuni, l’une d’entre elle joue les ninjas et se jette sous mon appareil quand je joue les photographes.

L’heure est la, on voit la lumière se refléter sur les vitres des immeubles. Le soleil se lève pour la première fois dans le monde en 2013.

La plage s’est vidé. Il est temps de rentrer. Non pas pour se coucher comme je le dis mais pour…
pour quoi d’ailleurs. Faire la même chose que la veille. Vivre, profiter et savourer le temps qu’il me reste dans ce pays que j’affectionne tant.

Je vous laisse regarder ma longue série de photo, prise sur le vif ou avec des modèles très investi dans leur pose. De vrai moment de fête comme on en voit trop rarement quand on parle du japon.