Dans la vie, on a pas besoin de télé écran plat, on a pas besoin de smartphone, on a pas besoin de connexion internet, de console de jeu, de voiture ou de travail. Dans la vie, on aimerait avoir toutes ces choses. Mais on en a besoin que de quatre : respirer, boire, dormir et manger (et tout ce que ca entraine). je vais rester sur la partie « manger ».
Devinez quelle pays a le plus d’étoiles au guide michelin ? Je vous le donne en mille : le japon.
Ca vous la coupe hein ? Et ouais, la France, pays de la gastronomie peut aller se rhabiller. 29 restaurants 3 étoiles pour le japon, 25 pour la France. C’est sur que pour arriver à ce niveau, faut sortir du california maki et du sushi chinois. C’est pas le même niveau.
Alors, moi, avec mes petits moyens, je ne tape pas dans le plus de 0,24 étoiles au guide michelin. Catégorie « tu paie pas cher mais tu manges bien ». Faute de cuisine dans mon logement d’hiroshima, j’ai bien été obligé de manger au restaurant. J’ai de la chance, il y a une chaine de restauration rapide à 10 mètres de mon hôtel. Ne confondons pas restauration rapide avec fastfood. Je mange dans un vrai restaurant, pas dans un mc do. La différence se trouve dans les plats, la méthode de commande et la rapidité.
Je ne connais pas le nom de cette chaine, un kanji en fin de nom m’empêche de le lire mais c’est une chaine comme il en existe plein ici. On commande son plat a un distributeur qui vous remet un ticket à donner à la serveuse. Montre en main, vous êtes servi en moins de 4 minutes. Et ce sont de vrais plats. Certes, pas super compliqué non plus mais quand même.
Prenons par exemple mon plateau type :
Udon (pates blanche dans son bouillon épicé)
gyudon (Boeuf émincé sur du riz)
Poulet fri (du poulet… fri)
Ca a du me couter dans les 700-750 yens (6 euros). C’est quand même un peu mieux que le fastfood classique. Et les plats sont variés (plein de sorte de curry, oyakodon, plein de sorte de udon, katsudon, etc). Des répas très classique donc qui n’ont rien de particulier mais qui au moins ne me coutaient pas un bras.
Tout comme les différentes spécialités que j’ai gouté à hiroshima en fait. Quand on parle de spécialité, on imagine tout de suite des plats plus cher que la moyenne, pour souligner l’importance et la « rareté » des mets. Il n’en fût rien.
En attaquant dans l’ordre chronologique de mes visites, j’ai d’abord gouté à l’anagomeshi.
C’était dans un petit restaurant de miyajima, tenu par 4 mamies. Quand j’ai vu la photo du plat, je bavais déjà, malgré les 1 300 yens demandés. L’anago, si vous avez deviné que ca sort de l’eau, est le nom japonais du congre. Et la façon dont il est préparé est juste à tomber. Il est mariné dans une sauce soja avant d’être cuit, retrempé dans la sauce, cuit, etc. De fait, il reste tendre voir fondant !
Posé sur son lit de riz blanc, les deux se mélangent, le riz prenant le goût de l’anago. Je crois que c’était la première fois que je mangeais du congre et c’est difficile de ne pas aimer, en tout cas préparé de cette manière.
Passons au plat le plus connu : l’Okonomiyaki. Je crois que tout le monde en a plus ou moins entendu parlé depuis le temps, que ça soit par moi ou par diverse émissions télé. Mais je vais être extrêmement gentils et vous rappeler de quoi se compose ce plat. Il y a plusieurs recette, chacune rattaché à une ville : Osaka et hiroshima bien sur.
A hiroshima, l’okonomiyaki se compose d’une crêpe faite d’un mélange de farine de blé et de poissons séchés réduits en poudre et d’eau, ensuite on y place du chou coupé en lamelles, puis au choix des morceaux de viande (porc en lamelles), des crevettes, du poulpe, du calamar etc., puis viennent les nouilles sans oublier d’asperger le tout avec la fameuse « sauce Okonomi » faite d’un mélange de vinaigre de saké, de miel et de purée de légumes. (source wikipédia)
Des restaurant d’okonomiyaki, il y en a plein alors comment faire pour choisir ? Le hasard peut bien faire les choses mais il peut aussi amener le pire. Heureusement, l’émission « japan in motion » (toujours elle) en avait testé un, au cadre assez particulier. Au japon, il est difficile de se fier aux critique culinaire car chaque plat goûté est forcément le meilleur jamais mangé. De l’over-réaction assez pénible à vrai dire. A défaut d’autres sources, je vais quand même au restaurant « Hassei ». La particularité du lieu est la multitude de signatures sur les murs et plafond de la salle. Des signatures de star, de dessinateurs, de chanteurs/chanteuses mais aussi d’anonymes. Votre regard tombera forcément sur une signature connue, comme les Perfume ou encore les Passpo. La salle est assez petite et je n’ai pas la chance d’être installé au comptoir déjà plein, devant la plaque de cuisson.
Du coup, le plat est servi un peu différemment de ce que j’ai l’habitude d’avoir. Il est servi dans une assiette, déjà découpé. Dommage, ça casse un peu le charme.
Franchement, c’était super bon. C’est loin d’être le premier okonomiyaki que je mange mais c’est sans doute le meilleur. Le chou fondant qui se mêle au croquant et au moelleux des pâtes, relevé par la délicate saveur de la sauce et des herbes. Tout se mélange à merveille, autant goût ne prenant le dessus sur les autres. L’ensemble est copieux sans être lourd. Vous n’aurez pas un poids sur l’estomac en sortant mais serez quand même rassasié.
Pour 700 yens, il serait dommage de s’en priver. Et si vous le pouvez, demandez à être au comptoir, pour voir le chef travailler.
A noter que vous pouvez chez vous faire des Okonomiyaki comme l’xplique mon ami Eva01 sur son bloc : Okonomiyaki maison
Enfin, le dernier plat que j’ai testé est aussi une spécialité d’Hiroshima. Mais à part dans Japan in motion, je n’en ai entendu parlé nul part ailleurs. Bon, je l’avoue, c’est pas non plus cherché particulièrement les spécialités culinaires de chaque région. Ca n’empêche pas l’okonomiyaki de ressortir assez souvent sur les sites spécialisés.
Cette spécialité, c’est le Tsukemen. J’ai encore une fois choisi le restaurant montré dans Japan in motion, ce qui tombait bien car il était assez proche de mon hôtel.
Qu’est ce que le tsukemen. C’est un plat de pâte, chou, salade et poireau froid que l’on trempe dans de la sauce pimenté et chargée de sésame.
Quand vous commandez, on vous demande la taille du plat (petit, normal, grand) et surtout la force du piment de la sauce. Car il en faut pour tous les goûts. Tout le monde n’a pas la même sensibilité face à cette saveur. Une échelle de puissance de 1 à 100 est indiquée, 100 étant je pense difficilement supportable, physiquement parlant.
Je me fie aux dessins et prend un petit 4. Ouais, ça peut faire petite bite mais au final, ce n’était pas un mauvais choix. Autant le dire de suite, le plat est super bon. Le piment et le sésame parfument le mélange de pâtes et de choux alors que la salade prise seule adouci le tout. La sauce était piquante mais juste ce qu’il fallait. J’avais la saveur sans la douleur. Je pense honnêtement pouvoir monter à 8 voir 10, mais ça ne sera pas le même plaisir. Au dessus, je risque de ne pas aimer et de souffrir. A vous de voir où se situe votre seuil limite.
J’ai été étonné d’être rassasié, alors que le plat ne paraissait pas si copieux que ça. Il existe une version « chaude » du Tsukemen mais il ne porte pas ce nom. N’hésitez pas a le tester et à faire des retours.
Je n’ai pas pris de photos des deux restaurants mais si vous voulez les voir, les équipes de Japan in motion y sont allées (a partir de 7min40)
Tout ça était très très bon, même les plats basiques sans prétention. On prend vite goût à ne pas faire la cuisine mais sortir tous les jours un peu plus de 1 000 yens, c’est psychologiquement difficile ! J’essaierai de trouver d’autres spécialités ou restaurant particulier au fur et à mesure de mon voyage… plus que jusqu’à maintenant en tout cas !
4 Réponses
Lous yann
Miam miam
Shiorimade
Ah, enfin les choses sérieuses, je salive rien qu’en regardant les photos.
Sinon, pour plus de précisions, si sur ta première photo, c’est de la viande hachée au dessus de tes pâtes (ça y ressemble) alors c’est un tan-tan men.
Concernant les Tsukemen, tu m’as mis dans le doute et j’ai dû regarder le wiki jap. En fait, ce que tu as mangé c’est « Hiroshimatsukemen », une spécialité de la ville d’Hiroshima. Les tsukemen existent dans tout le Japon avec presque autant de recette que pour les ramen. Selon, wiki, la légende veut que cela ait été inventé dans les années 50 à Tokyo.
Sinon, je kiffe les tsukemen aussi, et c’est encore plus salissant que les ramen. :p
En tout cas, j’en veux encore plus !
mica
ca donne faim , je n’ai pa teste les oko encore faudrai que j’essaie un jour . Et pour la force du piment , je confirme t’es un petit joeur non une petite bite autant dire les choses comme elle sont 😉 , on n’a fait pire dans des defis a la con kan meme , tu me decois . C’est pas le keke que j’ai connu a vitry avec une soupe doublement epicee 😉 sinon ca donne envie .
caradonna
t’as intéret à apprendre la cuisine et de nous préparer un bon ptit plat local !