Dragon ball Z : Kami to Kami

Classé dans : Culture | 3

J’ai enfin été voir le dernier film de Dragon Ball Z au cinéma. Pas tout seul, car il y a des choses plus intéressantes à faire entre amis que tout seul. En l’occurrence, j’aime bien parler des films que je viens de voir avec les amis qui m’accompagnent. Ça fait partie du plaisir d’aller au cinéma.

Mais avant de parler du film, parlons de Dragon Ball en général. Tout le monde ne connait pas donc, ça peut servir.

Dragon Ball, c’est la naissance de mon intérêt pour le japon, rien que ça. Une histoire simple à la base mais qui se complexifie tout au long des 42 tomes que compte le manga. On y suit la vie de San Goku, un petit garçon avec une queue de singe, de son enfance jusqu’à sa vie d’adulte. Mais sa vie est une aventure, une découverte perpétuelle du monde atypique qui l’entoure. La découverte de la femme à travers sa rencontre avec Bulma, première amie de ce naïf et innocent garçon reclus dans les montagnes avec son grand-père, décédé quelques temps avant le début de l’histoire. La découverte de la nature humaine avec ses bons cotés comme l’amitié, la confiance, le courage et les valeurs importantes mais aussi et surtout, les aspects négatifs de l’homme avec le mal, la fourberie, la tricherie et la violence qui, contrairement au monde sauvage qu’il connaissait, n’est pas engendré par un besoin de survivre mais par un besoin de conquête ou de plaisir. Certains ennemis qu’il rencontrera aiment faire le mal pour le mal.

La vie de San Goku est une aventure, basée sur une histoire chinoise, « Le voyage en Occident ». Mais très vite, la base de se récit dévie vers quelque chose d’original. Il rencontre de nombreux compagnons, tout de suite amis ou ennemis qui, une fois ces derniers vaincus, se rangeront de son coté. C’est un schéma classique où le mal ne l’est pas vraiment et prend conscience que faire le bien (ou tout du moins, ne plus faire le mal) peut aussi servir ses intérêts. Piccolo, vegeta sont les plus connus.

Dragon Ball, c’est aussi une course à la puissance, San Goku ne fait que rencontrer des ennemis de plus en plus puissants, ce qui le force à toujours se surpasser, a toujours s’entrainer pour vaincre un adversaire apparemment invincible. C’est sa volonté, de faire le bien, d’être plus fort, de protéger ses proches (et la terre, plus tard) qui le pousse à s’affranchir des limites qu’il pensait avoir atteintes. On note par exemple des paliers de puissance tout au long du manga comme par exemple, son retour d’entrainement chez dieu (et ouais, il s’entraîne chez dieu), l’entrainement chez maiître Kaio (dieu de la galaxie nord, et ouais), son entrainement dans le vaisseau pour la planête Namek, sa transformation en super saiyen (le plus gros palier de puissance et le symbole de la série) etc etc.

Si San Goku est le personnage principal, ce n’est pas le seul a être mis en avant. Chaque compagnon aura un rôle important à un moment de l’histoire, un combat qui le mettra sur le devant de la scène et nous fera découvrir une facette qu’on ne connaissait pas. Krilin qui combat les saiyans malgré sa faible puissance, Piccolo qui affronte Freezer ou Cell (après avoir lui aussi passé un palier de puissance), Végéta qui a des moments de gloire très éphémères mais souvent jouissifs (contre le commando Ginue, contre Cell, contre Son Goku dans la partie « Boubou »), San Gohan (le fils de San Goku) contre Cell, Trunks (fils de Vegeta) et San Goten (2eme fils de San Goku) qui fusionnent pour affronter Bou… Vous l’aurez compris, le manga se renouvelle un peu en diversifiant les héros.

Mais que seraient les héros sans les vilains ? Des êtres ordinaires sans doute car la valeur d’un héros se mesure à la bravoure qu’il mettra au service du combat contre un véritable danger. Dans Dragon Ball, San Goku attire la poisse sur la terre et les méchants de l’univers nous en veulent et lui en veulent. C’est un peu l’homme à abattre tant il est fort. Dans son enfance, il affrontera Pilaf, un mégalo voulant devenir le maitre du monde, l’armée du ruban rouge, dirigée par un mégalo qui veut devenir le maitre du monde ou encore piccolo, un démon qui veut devenir le maitre du monde. Puis dans sa vie d’adulte, les menaces seront plus sérieuses, avec les saiyens, une race d’extraterrestre guerrier dont San Goku est issu, Freezer – un extraterrestre de la famille des « démons du froid »-, le Dr Gero – rescapé de l’armée du ruban rouge qui veut se venger de San Goku – et ses cyborg – qui échapperont au Dr Gero après l’avoir éliminé -, Cell – la création ultime du Dr Gero -, et enfin Boubou – monstre rose créé par un sorcier mégalo voulant devenir le maitre de l’univers.

freezer, bou, cell

Dragon Ball, c’est une ambiance, une histoire d’amitié et de volonté. Une bande d’amis de plus en plus grande, divisée entre amour et rivalité saine mais qui finit toujours par se rassembler pour faire front contre une force supérieure. Tout n’est pas toujours rose et les morts sont légions mais les dragon balls sont là. Et oui, les dragon balls, c’est quand même le nom du manga mince. Ces 7 boules de cristal numérotées par des étoiles et qui, une fois toutes réunies, permettent d’invoquer le dragon Shenron afin qu’il exauce un vœu. Les méchants veulent le pouvoir ou la vie éternelle, les gentils veulent ressusciter leurs amis tués par les méchants. La mort est rarement définitive mais l’émotion est quand même là. Qui n’a pas eu le cœur serré quand Freezer tue Krilin sur Namek ? Qui n’a pas ressenti la jubilation de voir San Goku perdre le contrôle de lui-même face à la mort de son meilleur ami, lui permettant de se transformer en Super Saiyan et de détruire littéralement Freezer ? C’est pour ces piques d’intensité que j’aime Dragon Ball !

La structure narrative est répétitive et ultra classique, le dénouement est souvent largement prévisible,  les caractères des personnages sont un poil clichés mais merde, y’a un truc indéfinissable qui fait qu’on accroche quand même. Le chara design d’Akira Toriyama, auteur du manga y est pour quelque chose, de même que l’ensemble de l’univers qu’il a créé autour de ces héros. Un monde où les dinosaures sont vivants, où des animaux parlent, où la miniaturisation existe, où l’ont peut fabriquer des vaisseaux spatiaux, où une petite pointe de magie ne parait pas impossible, où l’on peut aller au paradis même en étant vivant, où les dieux peuvent être des extraterrestre et où les dieux eux-même ont une hiérarchie. Tout ce fatras d’idées improbables devient logique et cohérent une fois passé dans les mains d’Akira Toriyama. En ce sens, c’est un très grand auteur !

Mais son œuvre lui a échappé avec le succès. Un dessin animé a été créé et sa qualité est vraiment bonne, tout du moins pour les parties qui suivent le manga. Comme vous le savez peut-être, les animés arrivent très vite quand le manga d’origine a du succès et l’on attend pas que la totalité du manga soit publiée pour faire ce dessin animé. Du coup, il arrive que les épisodes de l’animé rattrapent la parution du manga. Impossible d’avancer si le manga n’est pas publié ! Pour palier à ce problème de rythme, les studios en charge de faire ces animés inventent des histoires originales pour patienter. Et c’est tout le temps de la merde. Oui, faut dire ce qui est, c’est de la merde.

Une fois la série animé terminée, il est très tentant de tirer sur la corde et de surfer sur la vague du succès. Pour notre plus grand malheur, c’est arrivé et ça s’appelle Dragon Ball GT. J’aimais bien au début. Oui, je l’avoue. Mais ça n’a pas durée. Parce qu’en fait, c’est tout pourri ! C’est une caricature de Dragon Ball avec une course à la puissance over abusée et des histoires chiantes. Ça ne ressemble pas à du Dragon Ball, ça n’en a pas la saveur et ça ne peut même pas prétendre être à la hauteur des pires épisodes créés pour l’animé original. Il a donc été décidé à l’unanimité de faire comme si Dragon Ball GT n’existait pas.

Si j’ai été long à vous présenter l’univers de Dragon Ball c’est parce que c’est un pan gigantesque de ma culture personnelle. C’est la découverte des mangas, c’est l’envie de suivre l’animé semaine après semaine (un épisode le mercredi matin qu’il fallait enregistrer sur VHS), c’est découvrir les openings en japonais, l’univers des cartes à collectionner, les jeux vidéos dédiés… c’est un enchaînement de petites choses qui m’en ont fait découvrir d’autres sur le japon ! Peut-être que sans Dragon Ball, je ne serais même pas au Japon aujourd’hui.

Alors avoir la chance de voir un film Dragon Ball au japon… c’est le rêve ! D’autant plus que c’est un film très important. Il y a eu de nombreux films Dragon Ball, souvent des histoires originales de 50 min qui ne s’inséraient pas trop dans la trame du manga (mis a part 2 ou 3). Dans ces films, Akira Toriyama, l’auteur original, ne s’occupait au mieux que du character design. Toriyama a très vite laissé derrière lui Dragon Ball et sa médiatisation. C’est quelqu’un de peu médiatique et qui fuit cet univers. Dragon Ball était devenu trop gros et il ne s’en occupait pour ainsi dire plus. Même le récent film  « Dragon Ball Ossu! Kaette Kita Son Gokū to Nakama-tachi! »(« Dragon Ball salut ! San Goku et ses amis sont de retour »), réalisé en 2008 pour l’anniversaire du magazine « Shonen Jump » (qui publie chaque semaine des chapitres de manga) n’a pas vu la participation du maître.

Alors quand en juillet 2012, on apprend qu’un nouveau film sort et qu’Akira Toriyama écrit le scénario et participe à la réalisation aux cotés de Masahira Osoda, réalisateur sur des épisodes de la série, ça fait l’effet d’une petite bombe chez les fans. 17 ans après la dernière sortie d’un film Dragon Ball au cinéma, on a peur d’être déçu mais une partie du staff en charge de ce film travaillait sur la série originale et c’est très rassurant. En plus, c’est le seul film qui s’insère directement dans la trame du manga, celui-ci se déroulant à la fin du combat contre Buu et avant le dernier championnat d’art martiaux du manga (une période de 10 ans était laissée sans explication).

On résume donc : histoire créée par l’auteur original et qui s’intègre dans le manga, film réalisé par le staff de la série originale, avec un studio renommé (la Toei), les voix originales, des projections en Imax et un sous titre de fou « Kami to Kami », le combat des dieux… Impossible de le rater.

Nous sommes donc allé le voir avec Eva01 et Xellos. Avant que j’arrive ils avaient pris les places et comme je l’avais lu, on leur a proposé un placement dans la salle. C’est comme pour le théâtre ou les concerts, les places sont numérotées et on peut choisir où l’on sera dans la salle. Pratique si on veut prendre des places très en avance ! A l’heure prévu, on se dirige vers le cinéma et montons vers la salle par l’ascenseur. L’étage correspondant au film est indiqué à l’intérieur. A l’étage, classiquement, on donne nos tickets, rien d’anormal. La salle n’est pas immense mais nous ne somme pas nombreux donc tout le monde est bien placé. Les sièges sont un peu bas, plus étroits qu’en France aussi mais j’ai de la place pour mes grandes jambes. C’est loin d’être partout le cas en France mais à 1800 yens la place (14 euros), c’est le moins qu’on puisse demander. A une époque, je lisais partout que le cinéma au Japon était cher, finalement, c’est le prix d’un film en 3D en France.

Nous avons quelques bandes annonces et des messages de prévention (pas fumer, pas manger, par parler, pas pirater, emplacement des sorties de secours, etc). Pas passionnant.

Et le film commence. Je vais pas spoiler. Pas parce que j’ai pas compris le film mais parce que je vous laisse la surprise. Je parle pas japonais, mais ça ne m’a pas empêcher de comprendre l’ensemble. Les situations sont simples et avec quelques mots de vocabulaires, on comprend assez pour profiter du film sans s’ennuyer. En plus, Wikipedia US a un résumé du film donc j’ai pu vérifié que j’avais bien compris l’ensemble. J’ai juste découvert les détails.

Je vais quand même vous faire le synopsis : Le dieu de la destruction, « Bills », se réveille après un sommeil de 39 ans. Le poisson oracle lui a prédit qu’un guerrier, le dieu des saiyans l’affronterait à son réveil. Bills apprend que le tyran Freezer a été vaincu par un saiyan, San Goku. Il va donc à la rencontre de ce guerrier si puissant pour vérifier la prédiction du poisson oracle.

Autant vous le dire tout de suite, malgré mon coté fanboy, je vais être objectif. Le film est bon. Il n’est pas excellent, il n’est pas jouissif, il n’est pas extraordinaire mais il est bon ! On prend plaisir à retrouver tous ces personnages, comme si on ne les avait jamais quitté. Il y a beaucoup beaucoup de blabla et si ça aurait pu être chiant (surtout en japonais), le fait de voir partout des clins d’œil subtils à l’ensemble de la série rend le tout très sympa. Comme il y a beaucoup de dialogues, il n’y a pas tant que ça de combats. Mais ceux que l’on voit sont bien réalisés et intenses. L’ajout de décors en 3D pour des plans plus dynamiques ne gâche pas tout car ils sont bien réalisés et parfaitement intégrés à la partie « dessinée ». Ils rajoutent même un coté surpuissant aux destructions qui s’en retrouvent sublimées par leur gigantisme. On sent que les guerriers sont immensément forts et ça fait plaisir. Surtout que c’est du combat à l’ancienne au corps à corps et non de la bataille rangée de boule de feu. Certains aimeront, d’autres moins. J’aurais aimé quand même plus de vague d’énergie. On nous avait promis une histoire différente des anciens films (très clichés et toujours pareil) et la promesse est tenue. Le déroulement global est original et je n’aurais pas voulu une autre fin. Les bruitages originaux font mouches, les doublages sont toujours aussi bien faits et les nouveaux personnages ne font pas tache sur la toile générale de l’univers original. Il y a encore des petits pics d’intensité qui donnent des frissons à tout fan qui se respecte. San Goku qui se transforme en super saiyan, on l’a vu des milliers de fois, mais là, c’est symbolique. Et que dire de cette partie où végéta…? Nan, je dirai rien. La surprise n’en sera que plus grande.

J’ai aimé ce film. J’avais de grandes attentes qui auraient pu être trop grandes justement. J’aurais imaginé un ratio combat/dialogue plus équilibré et un film peut-être un peu plus long. 1h20 ça passe beaucoup trop vite. Si ça passe vite alors que c’était en japonais, imaginez avec des sous-titres français !

 

Si vous êtes fan de Dragon Ball, vous n’avez pas besoin de mon avis et vous le verrez bien entendu. Vous êtes prévenus du contenu de ce film. Si vous n’aimez pas Dragon Ball, il ne vous convaincra pas d’aimer. Ne perdez pas votre temps et votre argent. De toute façon, vous n’avez sans doute pas lu cet article jusqu’ici. Si vous ne connaissez pas Dragon Ball, n’allez pas le voir. Vous ne comprendrez rien du tout. C’est un film pour les fans. Par contre, lisez le manga ! C’est un classique ! Et même s’il est aujourd’hui dépassé au niveau du rythme par des séries plus récentes comme Hunter X Hunter ou plus simplement One Piece (un modèle du genre), vous pourrez quand même être pris par la vie de ce petit garçon à queue de singe qui découvre le monde atypique qui l’entoure.

Une vie qui, comme moi, a vu le jour en 1984.

3 Réponses

  1. je te déteste!

  2. excuse moi je seche mes larmes de bonheur …….. Sans dec , ca ravive des bon tre bon souvenir meme , le club dorothee avec ariane qui chante le generique pour la tv francaise . Ta oublie un perso tre important et cet impardonnable , Tortue Geniale LE pervers de la serie ahahah , celui qui veu faire pan pan avec les nichons de bulma au chateau enflamme de guyamo , ou encore oolong et sa petite culotte . Ca cetai une bonne serie et jai hate de le voir cet oav la .

  3. Bonjour, Il faut que je fasse concevoir une petite vidéo pour mon entreprise mais j’ai peur de me faire avoir. Des confreres ont collaboré avec profil design et me conseille vivement cette boite. Il n’y a pas de réalisation vidéo sur leur site donc ça me rassurerais d’ avoir votre opinion pour poser les bonnes question si je les contactes. Étant donné que c’est la première fois que je fais réaliser une vidéo est ce qu’il y a des pièges à se mefier ? est ce que toutes les boites font capture + montage ? pareil pour la narration ? j’avoue que c’est encore vague pour moi et cela a un coût ça serait cool de pas gaspiller d’argent. Merci d’avance =)

Laissez un commentaire à Megane03 Annuler la réponse.