Honmonji O-Eshiki

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Au japon, les matsuri (fêtes de quartier) sont légion et il n’est pas rare de tomber dessus en se baladant, sans même savoir qu’il avait lieu. Leur taille varie selon la taille du quartier mais surtout selon l’importance de ce que l’on fête. Jeudi, vendredi et samedi dernier se déroulait le Honmonji O-Eshiki dans le quartier d’Ikegami. On y fête la mort du Grand Maître Nichiren, fondateur de la branche Nichiren du bouddhisme. Il devait aller aux sources chaude de la région de Hitachi pour se guérir d’une maladie mais mourût en route au temple d’Ikegami. 700 ans plus tard, les 11, 12 et 13 octobre, ce sont près de 300 000 personnes venu de tout le japon qui viennent fêter cet évènement, ce qui en fait l »un des plus grand matsuri du japon.

Le 12 octobre est le jour le plus important car se déroule le Mando kuyo, une procession de près de 3 000 disciples transportant 100 mando sur les deux kilomètres séparant la gare d’ikegami du temple Ikegami Honmon . Un mando est un grand mât décoré en forme de pagode, illuminé de l’intérieur et arborant, comme une cascade florale, des decorations en forme de fleur de cerisier. Il est normalement porté à bout de bras mais les moins courageux/endurant avaient fixé le leur sur des charettes. Ils sont accompagnés d’une petite troupe de percussionnistes jouant d’un même corps. Chaque Mando est différent, de même que le rythme joué par sa troupe (même si c’est assez ressemblant).

Mais tout ça, je n’en savais rien avant d’y aller ! Car il faut savoir que, pour préparer mes journées et savoir si des choses importantes se déroulent (festival, démonstrations, temples ouverts exeptionnellement, etc) je m’aide du site the japan time. Mais aucune mention n’est faite sur l’importance de chaque évènement et je ne pense pas forcément à me renseigner non plus. Je me garde la surprise.

La surprise fut totale pour le coup. Dans la gare déjà, des sorties éphémères (avec lecteur de carte façon Navigo) ont été installé afin de réguler le trafic des voyageurs. A peine sortie de la gare, le bruit du défilé me viole mes oreilles. Un rythme régulier, seulement entrecoupé des chants criés par les participants. Loin d’être des prières, ca ressemble plus a des encouragements. Il y du monde mais rien d’exceptionnel non plus. Difficile encore d’imaginer l’ampleur de l’évènement. Je suis donc la procession, à mon rythme. Les rues et ruelles sont bordées de stands de nourriture (takoyaki, yakitori, banane au chocolat, okonomiyaki, kebab…) mais aussi de stands plus surprenants comme des stands de jeux vidéo, de cartes à jouer ou encore de produits dérivés de chanteurs/chanteuses. L’espace laissé au défilé est délimité par des plots de chantier relié par des barres en plastique. On est loin des barrières en métal si chère à nos CRS français. Le dispositif policier est important, non pas pour surveiller (un peu quand même) mais pour organiser. Il n’est pas rare en effet, qu’a un carrefour, la police arrête la procession pour laisser les gens traverser. Aucune voiture ne circule dans le quartier, seul les piétons peuvent circuler.

La faim me taraude un peu et je me laisse tenter par un stand de takoyaki, ces boulettes de poulpe vendues par 6. C’est une spécialité d’Osaka et ça se voit que nous ne sommes pas à Osaka. Je m’aventure dans une ruelle perpendiculaire afin de manger assis par terre et découvre que toutes les ruelles servent de coin repas à des groupes, des couples et des familles. Une dame me demande si ce que je mange est bon. Pas trop mais je fais comme ci… je fais mon japonais quoi.

Mon repas fini, je continue et suis la marche. Je me rend compte qu’il y a quand même beaucoup de Mando. Je suis arrivé à 18h, le défilé était déjà commencé et maintenant qu’il est 19h30h, je ne vois toujours pas le flux diminuer. Sans parler du flux de visiteur qui lui, s’intensifie à mesure que l’on approche du temple. A ce moment, je me rend compte qu’il y a vraiment beaucoup, beaucoup de monde. On piétine, collé les uns aux autres, comme dans une sortie de concert. Ma tête de plus que tout le monde me donne une vue dégagée du chemin qui s’ouvre devant nous. J’aperçois au loin les marches qui mènent au temple. On croirait voir une nuée de fourmi à l’assaut d’un arbre. Je me demande quelle taille fait ce temple, qui semble avaler tout ces gens dans avoir le moindre haut-le-cœur. La monté des marches n’est pas difficile et c’est l’occasion de se retourner un bref instant pour voir ce tapis compact de têtes dandinantes.

L’enceinte du temple est vaste, bien qu’en partie caché par la porte de l’enceinte même. C’est sous cette porte que passe le défilé avant de traverser la cour pour aller dans le temple en lui-même. Ici aussi il y a des stands divers, luttant pour avoir une file d’attente plus grande que leur principal concurrentes : les toilettes. Dans cette dernière ligne droite, les joueurs de percussion et les porteurs de Mando redoublent de vigueur et le spectacle aux pieds du temple n’en est que plus grandiose. Tout le monde à la possibilité de rentrer dans le temple mais la queue et mon athéisme primaire me pousse à passer mon chemin.

Même si le défilé s’arrête au temple, le pèlerinage olfactif lui, continu. Il y a presque plus de monde encore dans les rues me ramenant vers la gare. La plupart des gens sont en faites venu pour l’ambiance, la nourriture et la boisson, la fête avant tout. Une fois la procession derrière sois, la nuit les attend pour se lâcher comme il se doit. Il n’y a bien sur pas de débordements ni de farfelu trop soûl. il n’est pas encore 21h après tout. C’est justement l’heure à laquelle je retrouve la gare. Le dernier Mando part à l’instant. Je le laisse derrière moi pour entamer une autre procession, celle du métro à tokyo.

Petite vidéo faites avec mes doigts agiles.

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11 Réponses

  1. Ok. Tu places le mot « viol »
    Tout pour ramener du visiteur -_-

    C’est nul le Japon, c’est pire que Barbesse.
    Courage

    La fatigue et l’alcool t’ont fait faire des fautes de frappes. Alcoolique !!!

  2. bien explique , la video et les photos donne vraiment envie d’y aller , au moins une fois . On reconnait bien le style de musique traditionnelle japonaise .

    Ca doit etre tres impresionnant en reel , ca donne envie avec ton blog mais en reel ca doit etre chose . Ca doit etre une experience magnifique a vivre .

    • t’aurais kiffé l’ambiance. La bouffe, la boisson, les gens ! c’est dans des moments comme ça que c’est dommage d’être seul :-/

      • tu metonne , je serais bien venu mais je me serais fai tuer par ma femme et ensuite mon bankier hihihi

      • Tu es seul, s e u l, SEUL haha !

        (mais tu es aussi au japon, j a p o n, ….)

  3. Marre des aigris des takoyaki sinon !

  4. Je suis sûr que tes takoyaki étaient terriblement bien fait par un expert venu directement du Kansai. Si tu n’as pas aimé, c’est juste que les takoyaki ça n’a jamais été bon.

  5. non trop c’est trop ! pendant que j’ai le cul planté sur ma chaise toi tu vi des moments
    extraordinaireeeeeeeeuuuuuu je t’envie ! harfff vive la liberté, tu le trouveras ton double kev, patience et c’est que le début ! bise

  6. Je viens de découvrir ton blog et donc de lire tout t’es articles que je trouve juste mais alors juste génialissime, j’aime vraiment beaucoup :)
    J’ai une question, je ne sais pas si tu a déjà répondu à cela mais je vois que dans tes articles souvent des passants te parle, comme par exemple dans cet article si, ou une passante te demande si « ce que tu mange est bon », ma questions est, puisque tu a dis que tu ne parlais pas Japonais, j’aimerai savoir comment tu a fais pour la comprendre ?
    qu’a t’elle dis et en quelle langue ?

    Merci d’avance pour ta réponse et bonne continuation, j’adore ton blog :)

    • les gens ne me parlent pas souvent non, seulement dans les grandes occasions de fête comme celle-la. Il ya a quelques mots que je connais quand même, et « oishi », qui veut dire « c’est bon » en designant la nourriture, en fait parti. C’est pour ça que j’ai su qu’elle me parlait de mon plat et demndait si c’était bon. :-)
      On a l’habitude de dire avec un ami que le japonais est une langue contextuelle. Si tu connais un ou deux mot dans une phrase, le contexte de la phrase/conversation te permettra de comprendre le sens général.

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