Quand faut y aller…

Ce premier jour complet au japon, dimanche pour ne pas le cité, fut une vrai réussite. L’aboutissement de ce voyage alors que je n’en suis qu’au commencement. J’ai fait ce que j’ai rarement pu faire durant mes précédents voyages, le cœur léger et sans remord : glander. Mais genre, pas qu’un peu. Toute la journée !!!

Bon, j’ai quand même fait pas mal de recherches sur mes futures sorties, sur les moyens de me simplifier la vie au quotidien et sur les démarches administratives que je devrai faire (enfin, à l’heure actuelle, elles sont faites mais je vais pas tout vous dire en une fois non plus ! Bande de pleutres !)

Lundi, nouvelle semaine, motivation toute fraiche et à toute épreuve, je suis propre, je suis beau et je suis prêt à en découdre avec… la « journée du sport et de la santé » ? Un jour férié pour fêter le sport et la santé ?  D’un seul coup, le mythe du japonais petite fourmis, en prend un coup dans la gueule. Pour la petite histoire, c’est un jour férié qui célèbre l’ouverture des jeux olympiques d’été de Tokyo en 1964. Et pour faire un peu de culture (soyons fou), le japon est l’un des pays à avoir le plus de jour fériés, 15 pour être précis :

• Jour de l’An – 1er janvier
• Jour de Passage à l’âge adulte – Deuxième lundi de janvier
• Jour de la Fondation du Japon – 11 février
• Jour de l’équinoxe de printemps – Autour du 21 mars
• Jour de la verdure – 29 avril
• Jour de commémoration de la constitution – 3 mai
• Jour férié consécutif – 4 mai
• Jour des enfants – 5 mai
• Jour de la mer – Troisième lundi de juillet
• Jour du respect pour les personnes âgées – Troisième lundi de septembre
• Jour de l’équinoxe d’automne – Autour du 23 septembre
• Jour des sports – Deuxième lundi d’octobre
• Jour de la culture – 3 novembre
• Jour des sushis – 13 novembre
• Jour dédié au labeur – 23 novembre
• Anniversaire de l’empereur – 23 décembre

Je propose qu’en France, soit instauré le jour de la blanquette de veau pour concurrencer le jour du sushi et le jour des 35h pour le jour dédié au labeur (qui fait 35h ici ? pas moi !)

Retour au sujet de base. Jour férié oblige, il y a la célébration du Kusajishi-shiki au temple Yasukuni. Pour le situer un peu plus précisément, c’est le temple en face du Nippon budôkan, célèbre salle de concert de tokyo.

Si vous ne savez pas ce qu’est le Kusajishi-shiki, je ne le savais pas non plus. J’avais lu qu’il y aurait une démonstration d’archers en costume d’époque, avec le cérémonial de rigueur mais j’avais du mal à visualiser la chose.

Je crois que mis à part les participants, personne n’aurait pu imaginer le déroulement de la cérémonie. J’aurais voulu appeler ça une une démonstration, mais c’est tellement chiant et loooong, que le terme cérémonie correspond mieux.
D’après ce que j’ai compris, deux équipes de 4 archers s’affrontent sous les yeux d’un public haut de gamme, de juges et de « ramasseurs de flêches ». Chaque archer est épaulé par un assistant, qui l’aide à, par exemple, sortir son bras de son costume pour tirer (pour les hommes seulement) et à remettre son costume, récupérer les flèches auprès du ramasseur de flèche, etc.

Le but du concours est de toucher le plus de fois, à raison de deux flèches par participant, la cible en forme de « chika », une biche. L’équipe qui touche la cible le plus de fois à gagner. Je crois…

Je vous fait grâce du cérémonial en entier car, si il est intéressant pour le premier archer, arrivé au quatrième, on se lasse un peu. Il faut quand même souligner et même applaudir ces archers pour leur prestation, car la simplicité de leurs arcs rend leur précision encore plus exceptionnelle (la cible était bien à 15 m d’eux) !

Le reste du temple est très classique avec à l’entrée, le bassin pour se purifier les mains et la bouche, le bâtiment principal pour se recueillir et enfin le distributeur d’omikuji (御御籤). Les omikuji  sont des prédictions inscrite sur des petits papiers. Elles sont divisés en 4 catégorie : daikichi (grande chance), kichi (chance), shōkichi (petite chance) et kyō (malchance). Les prédictions peuvent concerner l’amour, l’argent, une personne que l’on va rencontrer, un objet perdu, etc. Si la prédiction est mauvaise, on accroche son papier sur une branche de pin afin qu’elle soit brulée et que le sort soit conjuré. Pour préserver les arbres, les temples tendent des cordes entre des poteaux.

Après toutes ces émotions, je suis parti me reposer dans parc du nippon budōkan pour lire un peu. Il y avait plein de familles et de couples à cause du jour férié. Je ferai une liste un jour des différences qui me sautent aux yeux entre le japon et la France, pas pour dire « le japon, c’est mieux de toute façon » mais pour souligner les différences culturelles et nos différentes habitudes de vie.

Après avoir assez glander, je décidais de rentrer. N’étant pas pressé, je regarde sur la carte de mon ipad (je parlerai bientôt des appli qui peuvent être utiles pendant vos voyages, pas seulement au japon) et je vois qu’au lieu de faire deux station de métro à 160 yens (1 euro = 102 yens pour mémoire), je peux faire tout ça à pied. Et pour aller où ? A Akihabara bien sur ! Au moins, je visite des coins paumés et ça me fait passé le temps.

Sur le chemin, comme par hasard, qu’est ce que je trouve et qui va dans le même sens que moi ? Un fucking occidental ! Le genre de mec qui me copie des pieds à la tête en plus. Sac à dos, basket, beau gosse… Pour enfoncer le clou, il se permettait d’avoir le combo « sourire de benêt/tête en l’air ». Je l’avoue, j’ai du être comme ça un jour, l’attitude parfaite du touriste qui débarque. Sauf que moi maintenant, je suis plus un touriste, j’ai ma carte de résidant moi ! Ma petite fierté a été de le voir partir dans la mauvaise direction alors que j’avais reconnu les lieux et changé de direction au bon endroit.

Je parlerai (reparlerai ?) d’Akihabara un autre jour parce que la, j’ai pas envie. Une photo suffira.