RASM

Classé dans : HK | 5

Kézako que RASM ? Ca ne se mange pas, même si en Chine, je suis sûr qu’on trouve des RASM à emporter dans les restaurants. Ca ne se boit pas non plus mais je vous laisse imaginer ce que donnerait un cocktail avec un nom pareil. Ca ne désigne pas un objet, ni un fait culturel chinois. C’est en fait l’anagramme de Région Administrative Spécial de Macao (de la république populaire de chine).
Un petit peu de culture ne fait pas de mal de temps en temps. Au final, on s’en branle un peu du nom à rallonge et tout le monde dit Macao.

J’étais à Macao et Macao, c’est comme Hong-kong, un endroit spécial. Jusqu’en 1966, c’était une colonie Portugaise reconnue par la Chine (en 1887, la Chine Chine reconnaît même officiellement la souveraineté et l’occupation perpétuelle du Portugal à Macao à travers le Traité de l’amitié et du commerce sino-portugais) et ce, depuis plus de 400 ans. Mais une légère rebelion pro-communiste changea la donne et le Portugal rendit la ville à la Chine. C’est en 1999 que Macao obtient son statut de Région administrative spécial, la transformant en Monaco ou Andore chinoise. La comparaison est un peu grossière car pour venir à Macao, il faut un passeport. Il y a une douane et c’est le seul endroit dans le coin que l’on peut visiter sans Visa. C’est pour ça qu’on y est allé d’ailleurs !

Mais pour quoi faire ? Y’a quoi à Macao ? Comment vous dire… Vous voyez Las vegas ? Parfait ! Alors déplacez Las vegas en chine, donnez lui un statut spécial, installez plein de néons, de casinos, d’hôtels, gardez un patrimoine colonial solide et vous aurez Macao. Le monde du jeu d’argent dans ta Chine communiste ! Une des villes les plus riche du monde, dont les casinos font 4 fois plus de bénéfices que ceux de Las vegas.

Départ à 10h par le bateau rapide direction l’autre côté de la baie. On a réservé nos billets par internet avec la compagnie Turbojet et comme on est en Chine, trouver le bureau pour récupérer les billets est aléatoire et vous avez une chance sur dix de rater les panneaux qui vous indique le bon quai d’embarquement. Le contrôle de douane pour sortir du pays est aussi laxiste que pour y rentrer. Un coup d’oeil et c’est bon. Le bateau mettra une heure pour nous emmener à Macao et le départ par la baie de Hong-kong permet de prendre sans doute mes deux plus belle photos de paysage.

Le passage de la douane à Macao est un peu plus drôle. Depuis Taïwan, je me méfie de ce petit moment. Et pour cause, le douanier semble ne pas réussir à lire la puce de mon passeport (ou un autre truc, il a du mal en tout cas) et c’est long… Mais en tapant avec ses petits doigts les infos, à l’ancienne, tout va bien. Sueur froide quand même. La ville est petite mais ce n’est pas une raison pour ne pas profiter des avantages qu’elle a à offrir, comme les navettes gratuites vers les principaux hôtels/casinos. Même si vous n’avez pas réservé chez eux, il n’y a pas de vérifications donc faites-vous plaisir. Nous, on a réservé au Grand Lisboa. Celui-la :

Ah bah en fait non, on a réservé au Lisboa tout court, celui qui est juste à côté et qui ressemble à ça (à gauche).

Oui, c’est moins pompeux ok mais le hall est quand même classe merde !

Il est midi, le check-in ne peut se faire qu’à 15h nous dit-on donc on va se ballader dans la ville. ANcienne colonie portugaise oblige, la ville ne ressemble en rien à ce qu’on a vu en Chine ou ailleurs. Le centre historique a une architecture toute occidentale, avec en plus ses couleurs pastels typique du Portugal/Brésil. Beaucoup panneaux ont le triple affichage portugais/chinois/anglais. Mes 12 ans d’étude du portugais me servent enfin à quelque chose (pareil pour mes 8 ans de chinois, comme vous vous en doutez).

On est parti de Hong-kong sous une chaleur gentillette (tout est relatif, une trentaine de degrés quoi) et nous voila en eau après seulement quelques minutes de marche sous le soleil portugais lui aussi. On a faim et l’idée d’être le ventre plein, assis dans une salle climatisée nous pousse à arpenter les petites rues de ce centre historique. C’est pas facile mais on finit par trouver un restaurant. A croire que Macaolien (oui oui Macavien ou macanais, comme vous voulez) ne mange pas !

Pas terrible mais pas cher alors on va pas se plaindre de ce petit restaurant. On retourne voir le centre plus tranquillement cette fois, en s’attardant sur la place Senado square avec sa fontaine et son « santa casa da misericordia ».

Plus loin, l’église Saint-Dominique ainsi que l’église Saint-Augustin et les ruines de Saint-paul, une église ravagée par un incendie en 1835.

C’est très agréable de se promener dans ce quartier car on ne sait pas où l’on est. En asie ? En Europe ? Au brésil ? Le mélange est des genres est harmonieux, l’ancien patrimoine colonial n’étant presque pas affecté par les constructions nouvelles ou les casinos tout proches. Être encore dépaysé alors que je suis pas remis du dépaysement de Hong-kong, c’est fort !

Il nous reste un peu de temps avant le check-in et la forteresse du Mont est à quelques marches de nous. Des marches pleine de souffrance car la chaleur est de plus en plus virulente. L’air est figé, comme paralysé par sa propre lourdeur, nous accablant deux fois plus qu’à l’accoutumé. De la forteresse, il ne reste que les remparts et les canons. La vue est quand même appréciable, avec les casinos d’un côté et les bidonvilles/habitations de l’autre. Avouez que pour une des villes les plus riches du monde, le paysage n’est pas reluisant. Ce n’est pas la population qui profite de cet argent, il suffit de se promener en dehors des rues touristiques pour le voir.

Coté « classe » casino
Côté pas classe

Mais j’imagine que c’est partout pareil et que nous, pauvres touristes, mis à part en témoigner, on ne peut pas faire grand chose. Attention, on a pas vu de sans-abris ou de miséreux. La pauvreté n’est peut-être qu’un voile de délabrement, une façade plus qu’une réalité. Les nombreuses voitures de sports et de luxe que l’on voit dans ces quartiers pourrait abonder dans ce sens d’ailleurs. Mais au final, on est sûr de rien et on croit que ce que l’ont voit !

Retour à  l’hôtel pour un check-in rapide, de quoi se reposer un peu dans cette chambre très… oldschool. La déco est d’époque mais ça fait partie du charme de l’hôtel. On profite de la connexion internet pour voir ce qu’on va faire ensuite. Sur la seconde île de Macao, un casino imitation Venise pourrait nous offrir un peu de spectacle et mon application GPS m’indique qu’une ligne de métro y va. On va à la station et y’a pas de station ! Normal, le métro sera mis en service en 2015 (on a vérifié après).

Tant pis, on reste de notre côté de la ville et on va voir le casino du MGM. C’est grand et l’ambiance est cool mais je suis pas joueur. En plus, j’ai pas d’argent… On quitte ce monde de tentation pour aller voir le « quai des pêcheurs » (Fisherman’s warf), une rue à thème sur le bord de l’eau où l’on trouve en vrac des restaurants, des cafés, un amphithéâtre romain et un volcan. Rien que ça ! Un volcan et un amphitéâtre, ça peut être que trop bien ! Et bah non ! Tout est fermé, la plupart des bâtiments sont vides, le volcan est fermé aussi, l’amphithéâtre n’a pas de concert et on s’emmerde ! Perte de temps ! On aura quand même vu de plus près le casino « Sands » et la Statue de la déesse Kun Iam du centre eucuménique du même nom.

le casino « Sands »

Le soleil tombe doucement alors que 19h sonne. Notre horloge interne aussi, pour nous dire qu’il est temps de faire le plein. On est dans le quartier des casinos mais on trouve un restaurant pas cher. On commande en full chinois (on coche ce qu’on veut manger sur une feuille où tous les noms sont en chinois, notre seule aide est la carte plastifiée avec le nom anglais et chinois) et seb a, selon ses dire, mangé le meilleur porc pané de toute sa vie. Ok ?

C’est la nuit que Macao se réveille et qu’elle se révèle. La ville est électrique et paradoxalement plutôt calme. La ferveur n’est pas dans nos cœurs mais dans les salles de jeu. Seul les touristes profitent de l’éclairage qu’offrent les casinos et les hôtels. Et on ne peut pas cacher qu’on est vraiment des touristes alors on fait nos chinois et on mitraille.

Spectacle devant le « wynn »

Lendemain tranquille après une bonne grasse matinée. Vu le prix de l’hôtel, on rentabilise l’occupation de l’espace ! On repart en exploration du vieux Macao pour trouver le temple de Ku tai. On dirait qu’il est là depuis toujours et sa fréquentation est inexistante, les touristes n’allant pas si loin dans les ruelles. Atypique dans ce paysage occidentalisé mais pas inoubliable.

On a continué au hasard dans les ruelles adjacentes, sans but, simplement pour le plaisir de déambuler dans l’ambiance du quartier. Un pseudo temple et quelques ruelles plus loin, nous voilà revenu vers les ruines de St-Paul.

Un repas et un tour au square Vasco de Gama (tout pourri) et il est temps de retourner à l’hôtel pour prendre la navette. Mais surprise, il faut un ticket pour prendre la navette du retour. Ticket que l’on nous donne aux tables de jeu, vu qu’on traverse le casino, ça tombe bien. Vous voyez le tableau ? Si vous voulez un ticket, vous devez jouer… ou trouver comme nous un hôtel qui ne demande pas de ticket pour sa navette, comme le Wynn. On est un peu avance pour le ferry mais assez vite on nous laisse entrer dans la salle d’attente d’embarquement. Et la, dilemne : d’un côté des sièges en fer pas confortable pour les pauvres, de l’autre une salle qui semble réservée pour les 1ere classe mais avec des canapés en cuir… hop on va dans les canapés. On nous a rien dit et c’était bien confortable.

A tête reposée, je peux dire que Macao est un détour nécessaire quand on vient à Hong-Kong. Même si vous n’aimez pas les casinos et que les jeux d’argent ne vous attirent pas (comme moi qui n’ai pas joué par exemple), visiter cette ancienne colonie est vraiment une expérience unique. Le mélange des cultures (la Chine, le portugal et l’argent) est sur le papier totalement infaisable et pourtant, ça marche ! On se croirait à l’autre bout du monde. Il est nécessaire d’y passer la nuit car le spectacle qu’offre les casinos éclairé est vraiment beau. N’hésitez pas à rentrer dedans juste pour visiter, certains comme le Venitian sont de vraies reconstitutions d’endroits célèbres. Au pire, vous vous immergerez dans l’atmosphère des casinos, des tables de jeu et des machines à sous.

Direction maintenant les deux derniers jours de notre périple à Hong-Kong et de mon petit tour d’Asie, avant de revenir au japon vendredi 26 juillet.

5 Réponses

  1. Rage Against Se Machine !!!!

    Rien A Signaler Merde !!!!

    Bref tu me déçois, à vendredi… peut être

  2. SaniZette

    Toujours aussi nuls tes articles chinois.

    • Donc t’as pris ton billet pour venir à macao si je comprends bien.

  3. Je vais faire simple. Je n’y ai passé que la journée et c’était … bien assez.
    Déjà pas de carte ou de distributeur de ticket pour prendre le bus soit on a la monnaie soit on y laisse un billet de 100$ Hk ou macao les $. Bref rien n’est bien indiqué dans le bus quand on vient de HK, on a du mal.
    Perso les casinos m’intéressent pas vraiment, en plus ils sont éloignés les uns des autres la comparaison avec las vegas c’est comme la tour Eiffel et la tokyo tower … Oui mais non c’est pas pareil du tout du du tout.
    bref une fois la place de senado, la façade de la cathédrale vue et le fort qui surplombe la ville avec ses canons, vous avez fait le tour et ça fait une heure que vous êtes la. Bon le musée de macao est sympa, heureusement ça permet de tenir 1 heure de plus.
    Avec une chaleur à mourir et pas de métro ou de magasin avec la clim à 15° ( ce qui sauve à HK), la journée de balade à 34° à l’ombre est plus une épreuve qu’un plaisir. Le reste des visites est sans grand intérêt on retrouve le style portugais de largo de senado un peu partout dans des séminaires ou écoles etc …
    Pour moi Macao est une déception, heureusement que je n’y suis resté que 7h (10h-17h). J’en attendais pas grand chose, c’est pour ça que j’avais planifié qu’une journée et je ne regrette pas ce choix, ça m’a fait une journée de plus à HK.

Laissez un commentaire