Comiket

Classé dans : Culture | 5

Dans l’univers de la Pop culture-japanimation-jeux video-comics moderne, il y a de nombreux évènements ponctuant l’année. De Japan expo en Europe à la ComiCon de San diego en passant par l’E3 de Los angeles, chaque domaine à son rendez-vous phare. Personnellement, m’intéressant plus particulièrement à la culture japonaise, les jeux vidéo et la musique, je vais à Japan expo pour les concerts, suis l’E3 de très près et compte bien aller au Tokyo game show fin septembre. Je ne m’intéresse pas spécialement aux comics donc la ComiCon me laisse de marbre, même si je devrais y faire attention, ne serait-ce que pour la partie sur les séries télé

Mais je suis au Japon et à quoi associe-t-on le Japon ? Aux culottes oui ! NON ! Aux mangas ! Aux animés ! A Dragon ball, One piece et Naruto ! Il est donc normal de trouver la plus grande convention d’animé/manga professionnel au monde avec le Tokyo International Anime Fair, précisément le lieu où je ne suis pas aller car se déroulant en Mars. Nan mais faîtes pas les surpris, vous savez que je suis allé au Comiket, c’est le titre de l’article !

Le Comiket est pour moi un ovni dans le monde des conventions. Il n’y a qu’au Japon que cet évènement pouvait prendre autant d’ampleur. Le Comicket est une convention d’animé/manga/musique/jeux video amateur. Et j’insiste sur le mot amateur car c’est ce qui le différencie du Tokyo International Anime Fair.

Créé le 21 décembre 1975, il réunissait en un même lieu les créateurs de dojinshi, les mangas amateurs, et les amateurs/clients afin que tout le monde puisse acheter/vendre facilement. Réunir en un même lieu les auteurs et les lecteurs, c’était ça l’idée de base des trois créateurs de l’évènement, eux-même auteur de Dojinshi. 30 auteurs pour 700 visiteurs répartis sur 3 jours, dérisoire si l’on compare avec les chiffres actuels : 550 000 visiteurs au Comiket 83, le dernier Comiket hivernal.

Je vous invite à jeter un oeil sur cette vidéo qui montre la foule à l’entrée de la convention en décembre.

Image de prévisualisation YouTube

La convention a tellement de succès que deux éditions par an sont nécessaires. Le Comic Market Preparatory Committee (ou CMPC, l’organisme qui gère l’évènement) pourrait facilement en faire plus tant la demande pour avoir un emplacement et vendre ses créations est grande. Deux fois plus de demandes que de places attribuées. Et pourtant, l’endroit où se déroule la convention est immeeeeeeeense ! Le Tokyo big sight, en plus d’être architecturalement intéressant, est vraiment vaste. 46 000 m2 carré au total !!! Tout ça pour des créations amateurs je le rappel !

Amateur, mais de qualité s’il vous plait. Le talent se ramasse à la pelle on dirait quand on voit le travail des exposants ! La plupart sont amateurs simplement parce que se faire une place dans le métier est difficile, pas parce qu’ils ne sont pas doués. Pas étonnant du coup que la scène dojinshi soit si appréciée. Pas de contrôle d’un quelconque éditeur, l’auteur(s) est libre et les créations n’en sont que plus variées. Et je ne parle que des mangas car c’est pareil pour la musique et les jeux video.

A titre personnel, je me fou royalement des dojinshi et de toute les créations amateurs. Pourquoi aller au Comiket dans ce cas alors ? Déjà parce que j’avais rien à faire de la journée et ensuite parce que le Comiket est aussi synonyme de cosplay. Le cosplay, c’est le fait de revêtir le costume d’un personnage fictif (animé, jeux vidéo, film, etc). Le costume peut être fait main (et on a affaire à de vraies œuvres d’art pour certaines pièces) ou acheter tout fait en boutique. Après tout, tout le monde n’est pas manuel. Je n’ai jamais fait de photo de cosplay alors c’est l’occasion de voir ce que ça donne dans ce lieu un peu réputé quand même.

La photo n’est pas de moi
La photo n’est pas de moi

J’arrive avec Anon sur les coups de 14 h au Tokyo big sight alors on est pas emmerdé par les files d’attentes. C’est le dernier jour de la convention et en ce début d’aprem la foule à plus tendance à sortir du lieu qu’à y rentrer. Pourtant, il y a encore beaucoup de monde. On est vraiment des touristes ici, sans préparation (plan des lieux, programme, etc) alors on suis la foule jusqu’à trouver un panneau indiquant la zone cosplay. On traverse un hall, premier pas dans le gigantisme gris béton des lieux. On dirait une brocante géante avec des exposants bien rangés, chacun à leur table. 30 000 exposants, le chiffre ne me parait pas usurpé. Mais on flanera plus tard, on est là pour voir des culottes nous !

Et ouais. Des culs, des lotte (cosplay poisson ?), des culottes. Car c’est bien connu que les cosplayeuses choisissent des tenues légères et affriolantes pour exciter le mâle. Je plaisante. Enfin pour les cosplayeuses parce que si je peux shooter une ou deux culottes… Mais pour l’heure, je découvre la zone cosplay qui est en fait un parking en plein soleil et il fait une putain de chaleur comme seul le Japon et la Chine en ont le secret. Lourd, moite, collant et très étouffant. Être ici est déjà une épreuve alors j’admire déjà les cosplayeurs et cosplayeuses avec des lourds et épais costumes.

Je comprends assez vite le fonctionnement du lieu : les cosplayeurs sont soit installés dans un coin, soit se baladent dans toute la zone. Les photographes font la queue pour prendre des photos ou, à la discrétion du/de la modèle, ils photographient tous en même temps pour écourter la prestation. Que l’on soit seul ou en groupe, il est de bon ton de demander la permission ou au moins de remercier les cosplayeurs en arrivant et en partant. C’est une question de respect.

Respect éternel à cet homme qui a du mourir de chaud.

Je suis pas super à l’aise au début pour demander l’autorisation. Déjà parce que j’ai pas de skill en japonais (mais bon, un « onegaishimasu » suffit donc ça va), ensuite parce que je choisis mes cibles et que j’évite les armures et les hommes. Je lie le plaisir de la photo et le plaisir d’un beau modèle. Oui, je suis facilement impressionnable quand une belle cosplayeuse peu vêtue me regarde en faisant une belle pose. J’ai pu voir plusieurs types de comportement au niveau des cosplayeuses : celles qui sont très à l’aise mais lisses (peu de poses, très statiques), celles qui sont à l’aise et changent souvent de poses, regardent tous les photographes, celles qui ne sont pas super à l’aise au premier abord mais rayonnent sur les photos et enfin, celles qui intimident les photographes, comme la 5e photo, qui n’avait eu qu’un photographe avant moi et qui était apparemment contente que je vienne la prendre en photo. Je suis tombé amoureux.

Je suis pas du tout satisfait de mes photos. J’en ai raté plein, les cadrages sont bof et comme il faut faire vite pour pas monopoliser les cosplayeurs (on est pas tout seul et vu la chaleur…), je me suis pas assez appliqué. Je ferai mieux la prochaine fois.

J’ai même pas le temps de voir tout le monde que la zone cosplay se vide car ça sent déjà la fin du Comicket. Pourtant, il reste plein d’exposants dans certains hall donc on traine un peu pour voir ce que donne la convention à proprement parler. Et bien pour de l’amateur, 80% de ce que j’ai vu était super pro ! De la qualité des dessins à la qualité d’impression, ça n’a d’amateur que le nom. Même les dojin hentai et yaoi font pro. Mais on ferme alors il faut partir. Quelques cosplayeuses se font remarquer sur le parvis, l’occasion de voir à l’œuvre le staff du Comicket qui fait à haute voix un décompte partant de 20 à 0, de quoi laisser le temps de faire des photos avant de disperser la foule. J’en ai profité pour faire mes derniers shoot.

Le comiket est à faire si vous aimez le cosplay et la culture asiatique. Si vous êtes un peu curieux de tout ça, vous aurez de quoi vous occuper. Je donnerai pas de conseils sur l’organisation parce que j’en ai pas donc, renseignez-vous ailleurs. J’ai bien aimé faire des photos de cosplay mais je dois encore m’améliorer. Je suis très content de certaines alors que d’autres sont fades et lisses. Je verrai ça au Tokyo game show !

5 Réponses

  1. trés sympa !
    j’ecris dans cet article, enfin, car je fais parti des anonymes qui suivent assidument ton blog !
    continue comme ca, c’est un plaisir de te lire, et si je te croise au TGS, je te fais signe !

    • Merci :)
      Je devrais être visible au TGS, je serai la seule tête qui dépasse de la foule.

      • Faut que je m’arrange pour pas y aller le même jour que toi :normal:

  2. « Le comiket est à faire si vous aimez le cosplay et la culture asiatique. »

    Je ne vois que le côté cosplay et manga dans ton article, c’est quoi la culture asiatique du Comiket hormis ces 2 sujets? Ça ressemble au Japan Expo sans les stands Jeux Video?

    • La culture asiatique, on a la retrouve dans toute les créations qui sont vendue. Je te jure qu’il y a tellement de chose !!!! Tout doit être traité rien que dans les mangas amateur ! Ca fait plus brocante que Japan expo, on est loin du strass de JE.

Laissez un commentaire