Les asiatiques : japonais/coréens

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Mon mini tour d’asie est terminé maintenant. Je ne regrette absolument pas cette infidélité au Japon, infidélité complètement acceptée d’ailleurs. Le japon et moi, on est un couple très libre. Il voit d’autres français et je vois d’autres pays. Tout roule.

Pendant ces 6 semaines, j’ai volontairement survolé l’aspect humain de chaque pays pour me concentrer sur les visites, les villes, le visible et le ressenti. C’était pour mieux préparer cet article et avoir un peu de recul sur les habitants de ces villes. Oui, de ces villes et non de ces pays. Shanghai et Hong-kong, ce n’est pas la Chine. On ne peut pas faire de généralités aussi grosse et réduire plus d’un milliard de personnes aux habitants de deux villes. Pareil pour Taipei qui n’est peut-être pas représentatif de tout Taïwan et Seoul pour la Corée.

Je vous mets aussi en garde sur mon avis. Ce n’est que MON avis, MON ressenti, MON point de vue en tant que touriste. C’est un avis forcément basé sur ce que j’ai vécu pendant le voyage mais aussi sur ce que j’ai vécu avant, sur mes attentes, mes préjugés et ma sensibilité. Ce que je vais dire n’est pas une vérité générale transposable à tout le monde. Vous n’aurez peut-être pas les même impressions en faisant le même voyage par exemple. Je me base sur ce que j’ai vu, entendu, ressenti ainsi que sur l’avis de mon ami sébastien (pour la partie faites avec lui). Je ne veux pas non plus faire de comparaison pour faire des comparaisons mais il m’arrivera de mettre dans une même équations les habitants de pays différent. C’est plus dans le but de donner un repère pour ceux qui ont déjà été dans l’un des pays que je mentionnerai. Ok, concrètement, ça sera de la comparaison mais c’est à but informatif. Vous voilà prévenu.

Ai-je besoin de parler des japonais ? J’en ai déjà longuement parlé à droite et à gauche, au gré des articles. Une piqure de rappel et une centralisation de l’information n’est peut-être pas inutile remarque.

Les japonais : On en a l’image d’un peuple respectueux, fière, droit pour ne pas dire rigide, sérieux et travailleur. C’est majoritairement vrai mais il faut tempérer. C’est la partie visible que les gens voient et que les japonais montrent. Il y a aussi le côté, déconneur, fêtard, buveur, joueur, pervers… tout ce qui fait d’eux des êtres humains en fait. Le respect, que ça soit des règles, des gens, de la hiérarchie ou de l’environnement est vrai, peu importe l’âge, la classe sociale ou l’endroit où l’on va. C’est une caractéristique très agréable pour un occidental qui n’y est pas habitué car il se remarque partout au quotidien.

Dans le métro quand les files d’attentes se forment et qu’on attend que les gens sortent des wagons pour monter, dans les magasins quand en tant que client, on s’occupe de vous comme quelqu’un d’important (formule de politesse, méthodologie pensée pour vous donner des informations et être prévenant), dans la rue quand on ne se fait pas bousculer alors qu’on traverse une foule dense, quand personne ne traverse la rue parce que le bonhomme n’est pas vert, etc. Pour certains, ce respect entraine une distance, une froideur entre les gens, un manque de contact spontané. C’est parce que ce respect est élevé dans le monde du travail et la vie en communauté. Prenez un verre avec un japonais et vous verrez le masque de robot tomber plus vite qu’il ne videra son verre. Les japonais sont aussi chaleureux et amicaux. Il faut juste aller vers eux (parlez japonais est quand même un très gros plus), les voir quand ils se lachent (les concerts sont le bon endroit pour ça), quand ils mettent de côté « l’étiquette » et la bienséance. Le must étant de les voir ramper dans leur vomi à la sortie des bars. La belle vision propre du japonais devient pour le coup beaucoup plus humaine.

Les japonais sont propres et quand les gens sont propres, les rues, le métro, la ville que dis-je, le pays est propre. Ils ne crachent pas et ne jettent pas leur papier par terre. Je pense d’ailleurs qu’ils absorbent par un procédé révolutionnaire leur déchets. Il n’y a pas de poubelles dans les rues mais pas de papier non plus. Qu’est-ce qu’ils en font ? C’est leur carburant, je vous le dis ! Toujours dans cette optique propreté/respect, les trains ne sont pas abîmés, tagués, rayés ou détériorés. Il y a de toute façon peu de détérioration autre que celle du temps. Ca n’empêche pas les exceptions ou les endroits moins « clean » mais le plus souvent, le temps fait plus de dégâts que l’homme.

Les japonais paraissent parfait du coup. Pour un voyage oui, tout ça est très agréable. Quand on y reste plus longtemps, on se rend compte qu’ils ont les défauts de leur qualités. Ce respect, cette droiture et ces floppés de procédures/règles « de surface » sont comme un frein, une façade, un masque qu’on a envie d’arracher. On souhaite que la vendeuse du combini fasse un sourire gêné quand elle se trompe en recomptant la monnaie ou qu’elle ne mettes pas les plats chauds dans un sac plastique marron mais dans un blanc pour une fois (trop rebelle quoi !). On souhaite que le salaryman qui se fait un peu bousculer pète un plomb juste une fois ! On veut voir les japonais au travail et en société, comme ils sont dans leur loisir, avec leur amis ou quand ils sont à la fac (la période de leur vie où ils sont le plus « libre ») ! Un juste milieu entre l’ultra sans gène français et l’ultra rigidité de façade japonaise serait parfait !

Mais ne crachons pas dans la soupe. Toutes ces petites choses font qu’au quotidien, il est plaisant d’être au japon. D’être et non pas de vivre au japon. Vivre au japon, c’est rentrer dans la société, se plier à ses codes et ne jamais être accepté pour autant comme japonais. Le protectionnisme n’est pas une légende et sans être du racisme, vous serez toujours un Gaijin, un étranger, un non-japonais. Sachez-le.

Au niveau des langues étrangères, et je pense surtout à l’anglais, c’est aléatoire. Les jeunes l’apprennent à l’école donc les bases sont là. Mais beaucoup ont peur de le parler et n’ont pas confiance en leur connaissance de la langue. Je leur jette pas la pierre, je suis un peu pareil mais une fois lancé, c’est bon. Le plus souvent, ils vous diront ne pas parler la langue. Au quotidien, c’est pas trop gênant car ils comprennent quand même les bases. Les plus âgés par contre, faut oublier. Si vous avez de la chance, vous tomberez sur des amis de la langue française mais si ce n’est pas déjà un correspondant avant d’aller au japon, il faudra beaucoup de chance pour tomber dessus.

 

Les coréens : J’aime bien les coréens et pas seulement parce que dans les coréens, il y a les coréennes. Physiquement, ils sont différents. On entend souvent que les asiatiques se ressemblent tous mais c’est bien entendu complètement faux. D’un pays à l’autre, les morphologies, les formes de visage, la corpulence générale change réellement. Et j’aime bien les coréens parce qu’ils ont une certaines classe, une prestance que les japonais n’ont pas. C’est purement subjectif. Peut-être est-ce du au fait que la population de jeunes adultes est très axée sur la mode style magazine alors que très vite les japonais passent au costard strict. Je l’avoue, les mini-short et mini-jupes moulants jouent leur rôle aussi, de même que le transparent des chemisiers mais il n’y a pas que ça.

Leurs attitudes ont leur importance dans mon jugement. La distance japonaise protocolaire vole ici en éclat et l’on est plus proche de la simplicité occidentale. Quand je comprends pas une caissière de restaurant et qu’elle rigole (mais vraiment rigolé, pas juste sourire) parce que c’est une situation gênante et drôle, ça fait plaisir ! On arrive toujours a se comprendre donc autant passer ce malaise en affichant ce qu’on ressent.

Ca ne les empêche pas d’être polis et respectueux, c’est juste que c’est de la politesse classique, sans excès, sans codes préétablis. Les seuls endroits où j’ai ressenti un profond « j’men foutisme » ou un « je fais pas d’effort », c’était dans les combinis (pas super classe ni super fournis) ou dans le supermarché à côté de mon appartement. Mais ça prouve juste qu’ils sont humains. C’est chiant quand ça arrive mais ça reste rare.

Au niveau propreté, sans être sales, ils ont une organisation et des habitudes qui salissent les rues. Ils crachent un peu par terre mais cette tendance disparait petit à petit. Les poubelles sont sorties et entassées dans la rue au fur et à mesure de la semaine. Mauvaise idée par 35°c. il n’y a pas ce soucis dans les beaux quartiers et les quartiers d’affaire. L’image de propreté est préservé pour les touristes allant à l’hôtel (à mettre en opposition avec le touriste pauvre qui va en guesthouse, dans des coins moins reluisant).

Leur métros sont aussi très propres, avec de bonnes indications, aucun tag ou détériorations. Par contre, niveau respect et vie en communauté, c’est pas pareil. Ils n’attendent pas tous que les gens descendent pour monter, surtout les petites vieilles qui veulent s’asseoir. Pas de soucis à bousculer les gens, à leur passer devant et à ne pas s’excuser. On ne s’excuse pas pour si peu. En fait, dommage que le pays soit chiant parce qu’au sinon, j’ai pas de reproches à faire aux coréens. La comparaison grossière serait de dire que ce sont des asiatiques occidentaux, modéré dans l’expression de leur sentiments mais expressif tout de même.

Au niveau langues étrangères, l’anglais est beaucoup plus parlé. Les jeunes ne sont pas bilingue mais les bases sont très solides et ils peuvent tenir une conversation sans problème. Je m’en suis rendu compte quand on m’a demandé plusieurs fois si je voulais aider à une enquête pour des club et qu’au final on me demandait si je croyais en dieu. Normal quoi. Mais dans les restaurants et magasins, si la personne en face de vous) moins de 30 ans, vous ne risquez pas grand chose à tenter l’anglais. Ca simplifie un peu les choses sans pour autant se croire dans un pays vraiment ouvert sur l’étranger.

Et je suis déjà super long en fait… Je vais couper l’article en deux et parler des Shangriotes, des Taipeyotes et des Hong-kongois dans le prochaine article.

 

 

 

6 Réponses

  1. Ah mais le coup du il faut qu’ils pêtent un coup parfois les Jap, c’es trop vrai lol

  2. Bah ils sont libérés dès que tu as un peu fais connaissance avec eux!

    • Mais ce n’est pas toujours évident. Il y a une certaines réserve tout de même. Sauf chez les fans d’idol mais ils ne sont pas humain donc dire qu’ils sont japonais n’aurait pas de sens ^^

      • Oui, il y aura toujours une certaine réserve, mais elle est assez relative je dirais. Je dirais que les codes sont juste différents, la sensibilité est différente. On peut parler de la politesse extrême chez les Japonais, mais il faut rappeler que les Tokyoites ne laissent pas leur place assise à une personne âgée ou à une femme enceinte dans le métro! Alors que c’est la base même de la politesse et du respect des anciens!

        Je pense qu’à partir du moment qu’un japonais accorde sa confiance à quelqu’un (et ça c’est un travail réciproque, une certaine entente interculturelle à développer), il se lâchera sans hésiter devant lui.

        • « mais il faut rappeler que les Tokyoites ne laissent pas leur place assise à une personne âgée ou à une femme enceinte dans le métro! Alors que c’est la base même de la politesse et du respect des anciens! »

          Faux ! Je le vois régulièrement et encore aujourd’hui. Et c’etait pas les places prioritaires en plus.
          Les japonais se lâchent de manière contextuel en fait. Une sortie entre collègue au bar a de forte chance d’en libérer plus d’un même sans trop d’alcool, même devant des gens qu’ils ne connaissent pas. Pareil pendant les concerts ! Dans le cercle plus proche, dans un contexte plus important, en effet, la confiance sera à gagner mais c’est pareil partout. Le soucis, c’est la façade qu’ils arborent 80% du temps. Le genre de façade qu’on a en France quand on est dans l’attente de savoir comment les gens en face de nous réagiront à notre personnalité et notre façon d’être, qui tombe assez vite généralement une fois qu’on sait quelle marge on a avec la personne. Se lâcher ou rester « clean » ? Le japonais restera trèèèèèèès longtemps clean.

  3. Ton article est super :) Je vais commencer le japonais à la face cette année, et vu que ça ne fait que quelques semaines que je m’intéresse à la culture asiatique, ta vision m’aide vachement ! Ça donne envie de découvrir par soi-même ces autres cultures, c’est très agréable à lire !

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